Le Groupement Momentané d’Entreprises (GME) est un accord temporaire entre plusieurs entreprises pour répondre conjointement à un marché spécifique. Ce dispositif juridique permet aux sociétés de toutes tailles de s’associer pour accéder à des opportunités commerciales plus importantes qu’elles ne pourraient obtenir seules.
Le cadre juridique du GME repose sur la liberté contractuelle des parties. Il n’existe pas de réglementation spécifique régissant sa constitution ou son fonctionnement. Les entreprises membres définissent elles-mêmes les modalités de leur collaboration dans le respect du droit des contrats et de la concurrence.
Les deux formes principales de GME sont le groupement conjoint et le groupement solidaire. Dans le premier cas, chaque membre n’est responsable que de sa part du marché. Dans le second, tous les membres sont solidairement responsables de l’ensemble du contrat.
Points clés à retenir
- Le GME est un accord temporaire sans personnalité juridique propre
- Il permet aux entreprises de s’unir pour répondre à des marchés importants
- Le cadre juridique du GME repose sur la liberté contractuelle des parties
Comprendre le concept de Groupement Momentané d’Entreprises (GME)
Le GME est un accord temporaire entre entreprises pour répondre conjointement à un marché. Il permet de mutualiser les ressources et compétences pour accéder à des opportunités plus importantes.
Définition et caractéristiques d’un GME
Un Groupement Momentané d’Entreprises est une alliance ponctuelle entre plusieurs sociétés. Son objectif est de soumettre une offre commune en réponse à un appel d’offres spécifique.
Le GME n’a pas de personnalité juridique propre. Il se forme dans le cadre de la liberté contractuelle, sans réglementation particulière quant à sa constitution.
Cette structure permet aux entreprises, notamment aux PME, de participer à des marchés qu’elles ne pourraient remporter seules. Le GME prend fin une fois le projet achevé.
Les différents types de GME : conjoint et solidaire
Il existe principalement deux types de GME :
- Le GME conjoint : Chaque membre n’est responsable que de sa partie du marché.
- Le GME solidaire : Tous les membres sont solidairement responsables de l’ensemble du marché.
Le choix entre ces deux formes dépend des exigences du marché et des relations entre les entreprises participantes.
Dans un GME conjoint, les risques sont limités pour chaque entreprise. Le GME solidaire offre une garantie plus forte au client, mais implique une responsabilité accrue pour les membres.
Avantages et inconvénients du GME pour les entreprises
Avantages du GME :
- Accès à des marchés plus importants
- Mutualisation des compétences et ressources
- Répartition des risques financiers
- Flexibilité et simplicité de mise en œuvre
Inconvénients du GME :
- Coordination parfois complexe entre les membres
- Risque de conflits internes
- Responsabilité étendue dans le cas d’un GME solidaire
Le GME permet aux entreprises de rester indépendantes tout en bénéficiant d’une force collective. Il favorise la croissance des PME en leur donnant accès à des projets d’envergure.
Cependant, la réussite d’un GME repose sur une bonne entente entre les partenaires et une définition claire des rôles de chacun.
Le cadre juridique du GME (Groupement Momentané d’Entreprises)
Le cadre juridique du GME repose sur le principe de liberté contractuelle, tout en étant influencé par le Code de la commande publique et les directives européennes.
Absence de réglementation spécifique : le principe de liberté contractuelle
Le GME n’est soumis à aucune réglementation spécifique quant à sa constitution et son fonctionnement. Il s’agit d’un accord privé entre entreprises, organisé dans le cadre de la liberté contractuelle.
Cette flexibilité permet aux entreprises de définir librement les modalités de leur collaboration.
Les membres du GME peuvent ainsi déterminer :
- La nature juridique du groupement (conjoint ou solidaire)
- L’étendue et la durée de la solidarité
- La désignation et les missions du mandataire
- La gestion financière et bancaire du groupement
Cette liberté contractuelle offre une grande adaptabilité aux spécificités de chaque projet et aux besoins des entreprises participantes.
Le Code de la commande publique et son impact sur les GME
Bien que le GME ne soit pas réglementé spécifiquement, le Code de la commande publique encadre certains aspects de son fonctionnement dans le contexte des marchés publics.
Le Code reconnaît explicitement la possibilité pour les entreprises de se grouper pour répondre à un appel d’offres.
Il définit deux types principaux de GME :
- Le GME conjoint
- Le GME solidaire
Le Code précise également les modalités de paiement des membres du groupement, permettant soit un paiement direct à chaque membre, soit un paiement au mandataire qui reverse ensuite aux cotraitants.
Ces dispositions visent à sécuriser les relations entre les membres du GME et le pouvoir adjudicateur.
Les directives européennes applicables aux GME
Les directives européennes en matière de marchés publics ont également un impact sur le cadre juridique des GME.
Elles reconnaissent le droit des opérateurs économiques de se grouper pour participer aux procédures de passation de marchés.
Les directives européennes :
- Encouragent la participation des PME aux marchés publics
- Interdisent les discriminations basées sur la forme juridique des groupements
- Permettent aux pouvoirs adjudicateurs d’exiger certaines conditions pour l’exécution du marché par un groupement
Ces règles européennes visent à garantir une concurrence équitable et à favoriser l’accès des entreprises, notamment les PME, aux marchés publics transfrontaliers.
La constitution d’un GME : aspects juridiques essentiels
La formation d’un Groupement Momentané d’Entreprises (GME) implique plusieurs étapes juridiques cruciales. Ces aspects comprennent l’établissement d’une convention détaillée, la désignation d’un mandataire commun et la définition précise des responsabilités de chaque membre.
La convention de groupement : contenu et importance
La convention de groupement est le document fondamental du GME. Elle définit les règles de fonctionnement et les engagements de chaque partie. Son contenu doit être précis et exhaustif.
Les éléments essentiels à inclure sont :
- L’objet du groupement
- La durée de l’accord
- Les apports de chaque membre
- La répartition des tâches et des rémunérations
- Les modalités de prise de décision
La convention doit être écrite et signée par tous les membres. Elle n’est soumise à aucune forme juridique spécifique, mais sa clarté est cruciale pour éviter les litiges futurs.
Désignation et rôle du mandataire commun
Le mandataire commun joue un rôle central dans le GME. Il est désigné par les membres et agit comme représentant du groupement auprès du client et des tiers.
Ses principales responsabilités incluent :
- La coordination des activités du groupement
- La communication avec le client
- La gestion administrative et financière
Le mandataire doit être clairement identifié dans la convention de groupement. Ses pouvoirs et limites doivent être précisément définis pour assurer une gestion efficace du GME.
Répartition des responsabilités entre les membres du GME
La répartition des responsabilités est un aspect crucial de la constitution du GME. Elle détermine les obligations de chaque membre envers le client et entre eux.
Deux types de GME existent :
- Le GME conjoint : chaque membre est responsable de sa propre partie du marché.
- Le GME solidaire : tous les membres sont solidairement responsables de l’ensemble du marché.
Le choix entre ces deux formes dépend des exigences du client et des capacités des membres. Il doit être clairement spécifié dans la convention de groupement et compris par tous les participants.
Les obligations juridiques des membres d’un GME
Les membres d’un Groupement Momentané d’Entreprises (GME) sont soumis à des obligations juridiques spécifiques qui encadrent leurs responsabilités et leurs engagements. Ces obligations visent à garantir le bon fonctionnement du groupement et la réalisation des objectifs du projet commun.
Responsabilités individuelles et collectives
Chaque membre du GME est tenu de réaliser les prestations ou les travaux correspondant à sa part du marché. Cette responsabilité individuelle s’accompagne d’une obligation de respect des délais et des normes de qualité fixés dans le contrat.
En cas de GME conjoint, chaque entreprise est responsable de sa propre partie des travaux. Pour un GME solidaire, la responsabilité est partagée entre tous les membres pour l’ensemble du marché.
La co-traitance implique une coordination étroite entre les membres. Ils doivent collaborer efficacement et partager les informations nécessaires à la bonne exécution du projet.
Gestion des défaillances au sein du groupement
En cas de défaillance d’un membre, les autres entreprises du GME doivent prendre des mesures pour assurer la continuité du projet. Cela peut inclure la recherche d’un remplaçant ou la répartition des tâches entre les membres restants.
Le contrat de groupement doit prévoir des clauses spécifiques pour gérer ces situations. Ces clauses peuvent définir les procédures à suivre, les délais de remplacement et les conséquences financières pour le membre défaillant.
Les membres non défaillants peuvent être tenus de compenser temporairement l’absence du membre défaillant, selon les termes du contrat et le type de GME (conjoint ou solidaire).
Assurances et garanties à souscrire
Les membres du GME doivent souscrire des assurances adaptées à leurs activités et aux risques du projet. Ces assurances couvrent généralement la responsabilité civile professionnelle et les dommages potentiels liés aux travaux.
Pour les GME solidaires, une assurance collective peut être nécessaire pour couvrir la responsabilité de l’ensemble du groupement. Dans les GME conjoints, chaque membre souscrit sa propre assurance pour sa partie des travaux.
Des garanties financières peuvent être exigées, comme des cautions bancaires ou des garanties à première demande. Ces garanties assurent le maître d’ouvrage contre les risques de défaillance financière du groupement.
Aspects financiers et fiscaux du GME
La gestion financière et fiscale d’un Groupement Momentané d’Entreprises (GME) comporte plusieurs éléments clés. Ces aspects influencent le fonctionnement et la rentabilité du groupement.
Gestion financière du groupement
La gestion financière d’un GME nécessite une organisation rigoureuse. Un compte bancaire commun est généralement ouvert pour centraliser les paiements et dépenses.
Le mandataire joue un rôle crucial dans la gestion administrative et financière. Il est responsable de la répartition des paiements entre les membres selon les termes convenus.
Un suivi précis des coûts et des revenus est essentiel. Chaque entreprise membre doit tenir une comptabilité détaillée de ses contributions au projet.
La rémunération du mandataire pour ses tâches de gestion est souvent prévue dans la convention de groupement. Elle peut prendre la forme d’un pourcentage sur le chiffre d’affaires ou d’un montant fixe.
Régime fiscal applicable aux GME
Le GME n’a pas de personnalité juridique propre, ce qui impacte son traitement fiscal. Chaque membre est imposé individuellement sur sa part des bénéfices.
La TVA est généralement facturée par chaque entreprise pour sa part des travaux. Dans certains cas, le mandataire peut centraliser la facturation de la TVA.
Les membres du GME restent soumis à leurs régimes fiscaux habituels (impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu).
En matière de taxe professionnelle, chaque membre est imposé séparément sur la valeur des équipements utilisés pour le projet commun.
Facturation et paiement dans le cadre d’un GME
La facturation dans un GME peut s’organiser de différentes manières. Le mandataire peut émettre une facture unique au nom du groupement.
Alternativement, chaque membre peut facturer directement sa part au client. Cette méthode est plus courante dans les GME conjoints.
Les modalités de paiement sont définies dans la convention de groupement. Elles précisent les délais et les conditions de règlement entre les membres.
Le savoir-faire de chaque entreprise est valorisé dans la répartition des paiements. Cette répartition tient compte des contributions respectives au projet.
Le GME face aux marchés publics
Le Groupement Momentané d’Entreprises joue un rôle important dans les marchés publics. Il permet aux entreprises de s’unir pour répondre à des appels d’offres complexes ou de grande envergure.
Procédures de candidature et de soumission
Les GME doivent suivre des procédures spécifiques pour participer aux marchés publics. Ils déposent une candidature unique au nom du groupement. Le mandataire du GME est chargé de rassembler les documents nécessaires pour tous les membres.
Les entreprises du groupement présentent leurs capacités techniques et financières de manière consolidée. Cela permet de répondre à des marchés qui seraient hors de portée pour chaque entreprise individuellement.
Le dossier de candidature doit clairement indiquer la nature du groupement (conjoint ou solidaire) et les rôles de chaque membre.
Évaluation des capacités du groupement par les acheteurs publics
Les acheteurs publics évaluent les capacités du GME dans son ensemble. Ils examinent les compétences et ressources combinées de tous les membres.
L’évaluation porte sur plusieurs critères :
- Capacités techniques
- Ressources financières
- Expériences antérieures
- Moyens humains et matériels
Les acheteurs vérifient que le GME répond à toutes les exigences du marché. Ils s’assurent que la répartition des tâches entre les membres est cohérente avec leurs compétences.
Modification de la composition du GME en cours de procédure
La composition d’un GME peut être modifiée pendant la procédure de passation du marché, sous certaines conditions. Ces changements doivent être approuvés par l’acheteur public.
En cas de défaillance d’un membre, le groupement peut proposer son remplacement. L’entreprise remplaçante doit présenter des capacités équivalentes ou supérieures.
La modification ne doit pas altérer la nature du groupement (conjoint ou solidaire). Elle ne doit pas non plus fausser la concurrence ou compromettre l’exécution du marché.
Gestion des litiges et contentieux dans le cadre d’un GME
Le GME peut faire face à des différends internes ou externes. La gestion efficace des conflits et la connaissance des responsabilités sont essentielles pour préserver les intérêts du groupement.
Résolution des conflits internes au groupement
Les désaccords entre membres du GME sont fréquents. Une convention de groupement bien rédigée prévoit des mécanismes de résolution des conflits.
La médiation est souvent privilégiée comme première étape. Un médiateur neutre aide les parties à trouver un accord amiable.
En cas d’échec, l’arbitrage peut être envisagé. Un tribunal arbitral rend une décision contraignante, évitant ainsi les tribunaux.
Pour les litiges mineurs, une procédure interne de règlement peut être mise en place. Elle implique généralement le mandataire du GME comme arbitre.
Litiges avec le maître d’ouvrage : responsabilités et recours
Face au maître d’ouvrage, le GME est considéré comme une entité unique. Le mandataire représente le groupement dans les procédures judiciaires.
En cas de GME conjoint, chaque membre n’est responsable que pour sa part du marché. Pour un GME solidaire, tous les membres sont solidairement responsables.
Les recours possibles incluent :
- La négociation amiable
- La médiation
- Le contentieux devant les tribunaux administratifs pour les marchés publics
La prescription des actions en responsabilité est généralement de 10 ans à compter de la réception des travaux.
Jurisprudence notable concernant les GME
Plusieurs décisions de justice ont clarifié le cadre juridique des GME :
- Arrêt du Conseil d’État du 30 juin 2017 : Confirmation de la responsabilité solidaire dans un GME solidaire, même en cas de défaillance d’un membre.
- Cour de cassation, 3ème chambre civile, 18 janvier 2018 : Obligation pour le mandataire d’informer les membres du GME des difficultés rencontrées dans l’exécution du marché.
- Conseil d’État, 9 mars 2018 : Possibilité pour le maître d’ouvrage de résilier le marché en cas de modification substantielle de la composition du GME.
Ces décisions soulignent l’importance d’une rédaction précise de la convention de groupement et d’une communication transparente entre les membres.
Évolution et fin du GME
Le Groupement Momentané d’Entreprises (GME) peut connaître des changements au cours de son existence. Sa composition peut être modifiée, et il peut être dissous dans certaines circonstances. Les cotraitants ont également des obligations après la fin du groupement.
Modification de la composition du groupement en cours d’exécution du marché
La composition d’un GME peut évoluer pendant l’exécution du marché. Un membre peut se retirer ou être exclu pour des raisons spécifiques, comme une défaillance financière ou technique. L’entrée d’un nouveau membre est également possible, mais nécessite l’accord du maître d’ouvrage.
Ces changements doivent être formalisés par un avenant au contrat de groupement. Le mandataire joue un rôle crucial dans la gestion de ces modifications, en assurant la coordination entre les membres et la communication avec le client.
Il est important de noter que ces changements ne doivent pas compromettre la capacité du groupement à exécuter le marché.
Conditions et conséquences de la dissolution du GME
La dissolution du GME peut survenir pour plusieurs raisons :
- Achèvement du marché
- Résiliation du contrat par le maître d’ouvrage
- Accord mutuel des membres
- Décision judiciaire
Les conséquences de la dissolution varient selon les circonstances. En cas d’achèvement du marché, les membres procèdent à la répartition des bénéfices ou des pertes conformément à leur accord initial.
Si la dissolution intervient avant la fin du marché, les cotraitants doivent s’assurer que leurs obligations envers le maître d’ouvrage sont remplies ou transférées à d’autres entités capables de les assumer.
Obligations post-contractuelles des membres
Après la dissolution du GME, les membres conservent certaines obligations :
- Garanties : Les cotraitants restent tenus des garanties légales et contractuelles liées à leurs prestations.
- Responsabilité : Ils demeurent responsables des désordres ou malfaçons pouvant apparaître après la fin du marché.
- Confidentialité : L’obligation de confidentialité concernant les informations échangées pendant le groupement perdure.
- Archivage : Les documents relatifs au marché doivent être conservés pendant une durée légale spécifique.
Ces obligations post-contractuelles sont essentielles pour assurer une transition en douceur et protéger les intérêts de toutes les parties impliquées.
Comparaison internationale : le GME dans d’autres systèmes juridiques
Le cadre juridique du Groupement Momentané d’Entreprises (GME) varie selon les pays et les traditions légales. Cette structure collaborative présente des similitudes et des différences notables à travers le monde.
Le GME dans les pays de l’Union Européenne
Dans l’Union Européenne, le concept de GME est largement reconnu et utilisé. En Allemagne, le « Arbeitsgemeinschaft » (ARGE) est similaire au GME français. Il permet aux entreprises de s’associer temporairement pour des projets spécifiques.
En Espagne, l’équivalent s’appelle « Unión Temporal de Empresas » (UTE). Ce dispositif est particulièrement populaire dans le secteur de la construction et des travaux publics.
L’Italie utilise le « Associazione Temporanea di Imprese » (ATI), qui fonctionne de manière comparable au GME français. Ces structures facilitent la participation des PME aux marchés publics dans leurs pays respectifs.
Approche anglo-saxonne des groupements d’entreprises
Dans les pays anglo-saxons, le concept de GME diffère légèrement. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, on parle plutôt de « Joint Venture » temporaire ou de « Consortium ».
Ces structures sont plus flexibles que le GME français. Elles peuvent être formées sans contrat écrit, bien que ce soit déconseillé. Les responsabilités sont généralement partagées entre les membres.
Aux États-Unis, le « Teaming Agreement » est couramment utilisé pour les contrats gouvernementaux. Il permet à plusieurs entreprises de collaborer tout en conservant leur indépendance juridique.
Particularités juridiques des GME dans les marchés internationaux
Dans les projets internationaux, les GME doivent naviguer entre différents systèmes juridiques. La Convention de Rome I sur la loi applicable aux obligations contractuelles joue un rôle crucial dans l’UE.
Pour les marchés hors UE, le choix de la loi applicable est primordial. Il est souvent stipulé dans le contrat de GME ou dans l’accord-cadre du projet.
Les GME internationaux doivent également tenir compte des réglementations locales en matière de marchés publics, de fiscalité et de droit du travail. Ces aspects peuvent varier considérablement d’un pays à l’autre.
L’arbitrage international est souvent privilégié pour résoudre les litiges dans les GME transnationaux. Il offre une plus grande flexibilité et une meilleure adaptation aux spécificités des projets internationaux.
Perspectives d’évolution du cadre juridique des GME
Le cadre juridique des Groupements Momentanés d’Entreprises (GME) est susceptible d’évoluer pour s’adapter aux besoins changeants du marché et aux nouvelles formes de collaboration. Des réformes potentielles et des ajustements réglementaires pourraient influencer l’avenir des GME.
Projets de réforme et propositions législatives
Des discussions sont en cours pour moderniser le cadre juridique des GME. Certaines propositions visent à clarifier les responsabilités des membres du groupement envers les tiers. D’autres suggèrent d’assouplir les règles de formation et de dissolution des GME.
Une réflexion est menée sur la création d’un statut juridique spécifique pour les GME. Cette idée pourrait offrir une meilleure reconnaissance et une plus grande sécurité juridique à ces structures temporaires.
L’introduction de mécanismes de résolution des conflits internes au GME est également envisagée. Ces dispositifs permettraient de prévenir et de gérer plus efficacement les différends entre les entreprises membres.
Adaptation du cadre juridique aux nouvelles formes de collaboration inter-entreprises
Le développement de l’économie numérique pousse à repenser le cadre juridique des GME. Des ajustements sont nécessaires pour intégrer les spécificités des collaborations virtuelles et des projets à distance.
La prise en compte des enjeux de propriété intellectuelle dans les GME devient cruciale. Des dispositions légales pourraient être introduites pour encadrer le partage et la protection des innovations développées conjointement.
L’évolution vers des formes de GME plus flexibles et dynamiques est à l’étude. Ces nouvelles structures permettraient une entrée et une sortie plus aisées des membres au cours d’un projet.
Enjeux futurs pour les GME dans le contexte économique et juridique
La globalisation des marchés pose de nouveaux défis pour les GME. Une réflexion est menée sur l’adaptation du cadre juridique pour faciliter la formation de GME transnationaux.
Les enjeux de responsabilité sociale et environnementale gagnent en importance. Des dispositions légales pourraient être introduites pour encourager les GME à adopter des pratiques durables et éthiques.
La simplification administrative est un objectif majeur. Des procédures allégées pour la création et la gestion des GME sont à l’étude, visant à réduire les coûts et les délais.
Questions fréquentes
Le cadre juridique du GME soulève plusieurs interrogations importantes. Voici les réponses aux questions les plus courantes concernant ce type de partenariat entre entreprises.
Quelles sont les caractéristiques d’un groupement momentané d’entreprises dans le cadre juridique actuel ?
Un GME est un accord temporaire entre plusieurs entreprises pour répondre ensemble à un marché spécifique. Il permet aux sociétés de combiner leurs compétences et ressources pour des projets qu’elles ne pourraient pas réaliser seules.
Ce partenariat n’a pas de personnalité morale propre. Les entreprises membres conservent leur indépendance juridique et financière.
Quels sont les différents types de groupement d’entreprises et en quoi diffèrent-ils ?
Il existe principalement deux types de GME : conjoint et solidaire.
Dans un GME conjoint, chaque membre n’est responsable que de sa part du marché. Le GME solidaire engage tous les membres pour l’ensemble du contrat.
Comment est réglementé un groupement momentané d’entreprises dans le code de la commande publique ?
Le code de la commande publique encadre les GME pour les marchés publics. Il définit les règles de constitution, de fonctionnement et de responsabilité des groupements.
Les acheteurs publics peuvent imposer une forme de groupement pour l’exécution du marché.
Quelles sont les spécificités d’un groupement momentané d’entreprises dans le marché privé ?
Dans le secteur privé, les GME bénéficient d’une plus grande liberté contractuelle. Les entreprises définissent elles-mêmes les modalités de leur collaboration.
Le contrat de groupement fixe les droits et obligations de chaque membre.
Quelle est la différence entre un groupement conjoint et un groupement solidaire, et quels sont les impacts en termes de facturation ?
Dans un GME conjoint, chaque membre facture sa part directement au client. Le GME solidaire présente généralement une facture unique au nom du groupement.
La solidarité implique une responsabilité financière partagée entre tous les membres.
Comment s’articule la fonction de mandataire au sein d’un groupement conjoint avec mandataire solidaire ?
Le mandataire représente le groupement auprès du client. Dans un GME conjoint avec mandataire solidaire, ce dernier est responsable de l’ensemble du marché.
Il coordonne les membres et peut être tenu d’exécuter les prestations d’une entreprise défaillante.
Conclusion
Le cadre juridique du Groupement Momentané d’Entreprises (GME) repose sur une base de liberté contractuelle, offrant ainsi une grande flexibilité aux entreprises souhaitant collaborer sur des projets d’envergure. Cette souplesse permet d’adapter le GME à une variété de secteurs et de projets, favorisant l’accès à des opportunités que les entreprises, en particulier les PME, ne pourraient saisir seules. Il est un outil stratégique puissant pour mutualiser les compétences et ressources.
Cependant, cette liberté contractuelle s’accompagne de responsabilités importantes. L’absence de réglementation spécifique demande une attention particulière lors de la rédaction de la convention de groupement, véritable pierre angulaire du fonctionnement du GME. Les membres doivent s’assurer que chaque aspect est clairement défini, notamment les responsabilités, les modalités financières, et les procédures en cas de défaillance ou de litiges. Cette rigueur est essentielle pour prévenir les conflits et sécuriser l’exécution du projet.
L’articulation avec le Code de la commande publique et les directives européennes ajoute une couche supplémentaire de complexité, notamment dans le cadre des marchés publics. Ces dispositions visent à encourager la concurrence et à protéger les droits des membres du GME, tout en garantissant la satisfaction des exigences des acheteurs publics. Pour les entreprises, une compréhension approfondie de ces règles est indispensable pour maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques juridiques.
En définitive, le GME constitue une solution attractive et performante pour les entreprises cherchant à élargir leur horizon. Toutefois, sa réussite repose sur une préparation minutieuse, une gestion collaborative efficace et un cadre juridique solide. En s’adaptant aux évolutions du marché et aux nouvelles formes de collaboration, le GME continuera à jouer un rôle clé dans le développement économique et les projets collectifs ambitieux.
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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)
Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.
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