La sous-traitance dans les marchés publics est un moyen efficace pour les entreprises de participer aux projets publics sans être directement titulaires du marché. Elle offre des opportunités complémentaires à celles des appels d’offres principaux, permettant d’élargir son activité tout en s’insérant dans des dynamiques collaboratives. Trouver ces opportunités demande de connaître les sources d’appels d’offres et les modalités spécifiques de sous-traitance.
Définition simple : La sous-traitance dans les marchés publics consiste pour une entreprise à réaliser tout ou partie d’un marché en travaillant pour le titulaire principal, avec l’accord de l’acheteur public. Cette relation nécessite une déclaration officielle et un respect des conditions contractuelles fixées.
Comment identifier les opportunités de sous-traitance dans les marchés publics ?
- Consulter régulièrement les plateformes d’appels d’offres publics et les journaux spécialisés.
- Analyser les dossiers de consultation pour repérer les possibilités de sous-traitance.
- Établir des partenariats avec des titulaires de marchés intéressés par la sous-traitance.
- Réaliser une déclaration formelle de sous-traitance conformément aux exigences administratives.
Points clés
- Identifier les appels d’offres accessibles via des sources variées est essentiel.
- La déclaration et l’acceptation formelle sont obligatoires pour sous-traiter légalement.
- La collaboration avec des titulaires facilite l’intégration dans les projets publics.
Comprendre les marchés publics en France
Les marchés publics structurent la commande publique en France et impliquent divers acteurs avec des responsabilités précises. La connaissance de leur fonctionnement et des spécificités pour les petites entreprises est essentielle pour identifier les opportunités de sous-traitance.
Définition et fonctionnement des marchés publics
Un marché public est un contrat conclu entre une entité adjudicatrice et une entreprise, pour répondre à un besoin en fournitures, services ou travaux. Ces contrats respectent les règles fixées par le code de la commande publique, garantissant transparence et concurrence.
Les marchés sont généralement annoncés via des plateformes dédiées, où acheteurs publics diffusent les consultations. Ils peuvent être attribués par procédure ouverte, restreinte ou négociée, selon leur montant et complexité.
Le titulaire du marché peut recourir à des sous-traitants pour exécuter une partie des prestations, sous réserve d’approbation par l’acheteur public. Cette organisation facilite la réalisation de projets lorsque les moyens internes sont insuffisants.
Rôle des acheteurs publics et entités adjudicatrices
Les acheteurs publics représentent les administrations, collectivités territoriales, ou établissements publics chargés de lancer et gérer les marchés. Ils définissent le besoin, préparent le cahier des charges, et évaluent les offres reçues.
L’entité adjudicatrice est l’organisme légalement compétent pour attribuer le marché. Son rôle est de veiller à la bonne application du cadre juridique et au respect des principes de transparence, d’égalité de traitement et de libre accès.
Ces acteurs contrôlent également la validité de la sous-traitance, notamment via la déclaration obligatoire des sous-traitants avant le début de la prestation. Ils assurent ainsi le bon déroulement et la conformité des opérations.
Spécificités pour les PME et TPE
Les marchés publics représentent une source importante de croissance pour les petites et moyennes entreprises (PME) et très petites entreprises (TPE). Ces structures peuvent accéder à des projets publics souvent partagés en lots pour faciliter leur participation.
Pour les PME et TPE, la sous-traitance est un levier clé. Elle permet d’intégrer des chaînes de valeur sans supporter seules les contraintes d’un marché complet. Il est crucial de bien comprendre les modalités de la déclaration de sous-traitance et les règles d’acceptation par l’acheteur.
Par ailleurs, plusieurs dispositifs favorisent la participation des petites entreprises, comme des seuils spécifiques ou une priorité donnée aux candidats locaux. Cela ouvre des opportunités concrètes dans les marchés publics, même pour les plus petites structures.
Qu’est-ce que la sous-traitance dans les marchés publics ?
La sous-traitance permet à une entreprise titulaire d’un marché public de confier une partie des travaux ou services à une autre entreprise spécialisée. Cette pratique est encadrée pour assurer la bonne exécution des prestations tout en garantissant la protection des sous-traitants. Elle diffère de la cotraitance, qui consiste en une collaboration à parts égales entre plusieurs entreprises.
Définition de la sous-traitance
La sous-traitance dans les marchés publics désigne le fait pour le titulaire principal, ou donneur d’ordre, de déléguer une ou plusieurs tâches spécifiques à une entreprise tierce appelée sous-traitant. Cette délégation peut porter sur une partie des prestations techniques, un service ou la fourniture de matériaux.
Le sous-traitant n’est pas lié directement avec l’autorité contractante, mais il bénéficie d’une protection juridique, notamment pour le paiement en cas de défaillance du titulaire. Il doit généralement être déclaré à l’acheteur public pour valider la sous-traitance.
Différences entre sous-traitance et cotraitance
La sous-traitance implique une relation hiérarchique : le titulaire confie une partie du marché à un sous-traitant, qui n’a pas de lien direct avec le pouvoir adjudicateur. Le titulaire reste responsable de la bonne exécution globale.
En cotraitance, plusieurs entreprises forment un groupement et signent le marché en commun. Chaque membre est responsable des parts qu’il assume, et tous sont liés directement au donneur d’ordre.
Pour résumer :
- Sous-traitance = délégation partielle avec un responsable principal.
- Cotraitance = collaboration égale au sein d’un groupement.
Avantages pour les entreprises
La sous-traitance offre plusieurs avantages. Pour le titulaire, cela permet d’accéder à des compétences techniques spécifiques ou de répartir la charge de travail sans recruter davantage. Elle facilite aussi la gestion des délais.
Pour le sous-traitant, c’est une opportunité d’intégrer des marchés publics sans être titulaire, ce qui peut renforcer son portefeuille client et sa crédibilité. Il bénéficie d’une garantie de paiement, même si le titulaire rencontre des difficultés.
Enfin, la sous-traitance accroît la flexibilité et peut améliorer l’efficacité globale d’un projet en mobilisant des expertises ciblées.
Identifier et accéder aux opportunités de sous-traitance
Trouver des opportunités de sous-traitance dans les marchés publics nécessite une veille attentive des avis de marchés et une bonne compréhension des documents d’appel d’offres. Il est essentiel d’utiliser les bons outils, d’analyser précisément les besoins des acheteurs et de maîtriser la lecture des dossiers pour réagir efficacement.
Outils et plateformes de publication des avis de marchés
Les avis de marchés sont publiés sur plusieurs plateformes officielles. Le BOAMP (Bulletin officiel des annonces des marchés publics) et le JOUE (Journal officiel de l’Union européenne) sont des sources majeures pour accéder aux appels d’offres publics.
Des sites spécialisés regroupent aussi ces informations, proposant parfois des alertes personnalisées selon les secteurs d’activité ou la taille des contrats. Ces outils centralisent les avis, facilitant la recherche des sous-traitances.
Pour une veille efficace, il est recommandé d’exploiter plusieurs canaux :
- Plateformes publiques officiels
- Sites privés spécialisés
- Journaux régionaux qui publient certains avis locaux
Cette diversité permet de couvrir un large spectre d’opportunités.
Lecture et analyse des appels d’offres
L’examen précis des dossiers de consultation des entreprises (DCE) est crucial. Il faut identifier les clauses relatives à la sous-traitance, souvent localisées dans le cahier des charges ou les conditions particulières.
L’analyse comprend :
- La nature des prestations demandées
- Les exigences techniques et administratives
- Les modalités de présentation et de déclaration de la sous-traitance
Comprendre ces éléments permet de vérifier l’adéquation entre les capacités de l’entreprise et les attentes de l’acheteur. Elle garantit également la conformité dans la réponse à l’appel d’offres.
Détection des besoins des acheteurs
Les acheteurs publics publient leurs besoins à travers les avis de marchés, mais certains éléments peuvent requérir une interprétation approfondie. Les détails dans le règlement de consultation ou les spécifications techniques révèlent les zones où la sous-traitance est possible.
Il est utile d’identifier :
- Les prestations externalisables
- Les volumes et durées des marchés
- Les exigences de compétences spécifiques
Cette détection aide à positionner l’offre de sous-traitance de façon ciblée, augmentant les chances de succès lors de la candidature. Ainsi, le professionnel sait où concentrer ses efforts.
Constituer un dossier de candidature efficace
Un dossier de candidature bien structuré combine des documents administratifs complets, un mémoire technique précis et une démonstration claire des moyens humains et de la conformité. Chaque élément doit renforcer la crédibilité de l’entreprise et son aptitude à répondre au marché public. La rigueur et la clarté dans la présentation facilitent l’évaluation par le pouvoir adjudicateur.
Préparer les documents administratifs : DC1, DC2, DC4, DUME
Les documents administratifs sont la base du dossier de candidature. Le formulaire DC1 sert à la lettre de candidature, confirmant l’engagement de l’entreprise. Le DC2 détaille les renseignements sur la capacité économique et financière ainsi que les références professionnelles.
Le formulaire DC4 est obligatoire si un sous-traitant intervient; il permet sa déclaration officielle dans le marché. Le DUME (document unique de marché européen) peut remplacer plusieurs documents en simplifiant la présentation des capacités.
Ces formulaires doivent être dûment complétés, datés et signés. Toute omission ou erreur peut entraîner une disqualification. L’organisation claire de ces documents montre le sérieux de la candidature dès les premières pages.
Mémoire technique et adéquation à l’objet du marché
Le mémoire technique doit précisément répondre aux exigences de l’objet du marché. Il détaille les méthodes, moyens matériels et organisationnels mis en œuvre pour exécuter la prestation. L’entreprise doit démontrer sa compréhension des besoins spécifiques et proposer des solutions adaptées.
Il s’appuie sur un argumentaire factuel, évitant les généralités. Par exemple, une entreprise de travaux présentera un planning réaliste, ses compétences techniques et son expérience sur des chantiers similaires. La cohérence entre l’offre technique et les critères du cahier des charges est essentielle pour convaincre.
Respect de la conformité et moyens humains
La conformité concerne à la fois les exigences légales et techniques. Il faut vérifier que toutes les certifications ou qualifications demandées sont valides. Cela inclut aussi les assurances obligatoires et la capacité à respecter les délais.
Les moyens humains doivent être identifiés clairement dans le dossier. Cela comprend la présentation des équipes prévues, leur expérience et leur rôle précis dans la prestation. La compétence du personnel est un critère essentiel pour garantir la bonne exécution du marché.
Un dossier avec une conformité stricte et des moyens humains adaptés rassure le pouvoir adjudicateur sur la capacité opérationnelle du candidat.
Dossier de consultation et réponse à un appel d’offres en tant que sous-traitant
Le sous-traitant doit maîtriser le contenu du dossier de consultation et respecter les modalités de réponse, notamment la dématérialisation. La qualité du dossier de réponse, conforme aux exigences du règlement de consultation, est cruciale pour être retenu.
Comprendre le dossier de consultation des entreprises (DCE)
Le DCE rassemble tous les documents nécessaires pour répondre à un appel d’offres. Il inclut notamment le règlement de consultation, le cahier des charges techniques, et les pièces administratives.
Ce dossier précise les attentes de l’acheteur public et les conditions de la sous-traitance. Le sous-traitant doit bien lire le document DC4, qui formalise sa déclaration dans le dossier.
Respecter les exigences du DCE est essentiel pour que la candidature soit recevable. Tout manquement peut entraîner le rejet de l’offre.
Règles de réponse électronique et dématérialisation
La plupart des marchés publics sont aujourd’hui dématérialisés. La réponse doit être déposée via une plateforme sécurisée dans les délais impartis.
Le dossier de réponse doit être complet et validé avant l’envoi électronique. Il doit contenir tous les documents du règlement de consultation, signés et conformes.
Chaque fichier doit respecter le format et la taille exigés. La nomination claire des fichiers facilite le travail de l’acheteur.
Ne pas respecter ces règles formelles peut disqualifier la candidature, même si le fond est solide.
Élaborer un dossier de réponse pertinent
Le dossier de réponse combine les pièces administratives, techniques et financières. Il doit être clair, précis et adapté aux critères du marché.
Le sous-traitant remplit le formulaire DC4 pour justifier de sa participation. Cette déclaration permet à l’entreprise principale de sécuriser la chaîne contractuelle.
Documenter ses qualifications, son expérience et sa capacité financière est essentiel. Cela renforce la crédibilité et la confiance dans la sous-traitance proposée.
Une présentation rigoureuse, respectant le cadre du règlement de consultation, augmente les chances d’être retenu.
Maîtriser les formalités de la sous-traitance
Bien gérer les formalités de sous-traitance est essentiel pour sécuriser sa place dans un marché public. Cela implique la bonne utilisation des documents administratifs et une relation claire avec le maître d’ouvrage ou le titulaire principal.
Déclaration de sous-traitance à l’aide du formulaire DC4
La déclaration de sous-traitance s’effectue via le formulaire DC4, un document officiel obligatoire. Ce formulaire doit être transmis par l’entreprise principale lorsqu’elle prévoit de confier une partie des travaux à un sous-traitant.
Le DC4 précise notamment l’identité du sous-traitant, la nature et le montant des prestations sous-traitées. Il doit être accompagné des attestations sur la régularité fiscale et sociale du sous-traitant, garantissant sa conformité aux obligations légales.
Sans cette déclaration, la sous-traitance ne peut pas être validée officiellement. Le soumissionnaire principal reste responsable de la bonne exécution globale, même pour les tâches déléguées.
Conditions d’acceptation et négociation avec les donneurs d’ordre
L’acceptation d’un sous-traitant par le pouvoir adjudicateur repose sur plusieurs critères, dont la solvabilité, la capacité technique et la conformité administrative. Le maître d’ouvrage peut demander des justificatifs supplémentaires avant de valider le recours à un sous-traitant.
Durant la phase de négociation, le soumissionnaire doit clarifier les conditions financières et les responsabilités partagées. Ces échanges permettent d’établir un cadre précis pour l’exécution des travaux et d’éviter les litiges.
Une négociation bien menée facilite l’intégration du sous-traitant dans le projet et renforce la confiance avec le donneur d’ordre. Elle doit être documentée pour assurer la traçabilité des engagements pris.
Sélection et critères des sous-traitants dans les marchés publics
La sélection des sous-traitants repose sur une évaluation rigoureuse de leurs capacités financières et de leur expérience. Il est tout aussi essentiel d’examiner leur conformité aux obligations réglementaires et leur gestion des conflits d’intérêts pour assurer la transparence et la fiabilité du projet.
Capacités financières et expérience requises
Les candidats doivent présenter des garanties financières solides. Cela inclut souvent des preuves de solvabilité, comme des bilans comptables récents ou des attestations bancaires. Ces éléments permettent de vérifier que le sous-traitant peut assumer sa part du marché sans risque de défaillance.
L’expérience est un critère déterminant. Il s’agit d’examiner les références, le type de travaux déjà réalisés et la durée d’activité dans le secteur concerné. Une expertise démontrée dans des projets similaires assure une exécution conforme aux exigences contractuelles. Ces deux critères réduisent les risques liés à la sous-traitance.
Respect des obligations et gestion des conflits d’intérêts
Le respect des obligations légales et contractuelles est impératif pour tous les sous-traitants. Cela comprend notamment la régularité sociale et fiscale, et l’adhésion aux normes environnementales et de sécurité. Les candidats doivent pouvoir fournir des justificatifs administratifs à jour.
La gestion des conflits d’intérêts est également cruciale. Les sous-traitants doivent signaler toute situation pouvant compromettre leur impartialité ou leur indépendance vis-à-vis du donneur d’ordre ou d’autres parties prenantes. Un tableau simple pour vérifier ces aspects peut inclure :
Critère | Document demandé | Objectif |
---|---|---|
Régularité sociale et fiscale | Attestations URSSAF, impôts | Vérifier le respect des obligations légales |
Normes de sécurité | Certifications, contrats | Respecter les normes en vigueur |
Conflits d’intérêts | Déclaration spécifique | Garantir la transparence et impartialité |
Ces critères assurent une collaboration conforme et évitent les risques juridiques ou financiers.
Les aspects financiers et contractuels de la sous-traitance
La sous-traitance dans les marchés publics nécessite une bonne maîtrise des documents financiers liés au marché, ainsi que des clauses contractuelles clés. Ces éléments garantissent la clarté des obligations et préviennent les litiges, notamment en cas de retard ou de non-respect des prestations.
Comprendre le BPU, DPGF et DQE
Le Bordereau des Prix Unitaires (BPU) détaille les prix appliqués à chaque unité de travail, ce qui permet de ventilier les coûts précisément. La Décomposition du Prix Global et Forfaitaire (DPGF) résume ces coûts en un montant global, souvent utilisé pour les marchés à forfait.
La Décomposition Quantitative Estimative (DQE) indique les quantités prévues pour chaque poste du marché. Cette liste permet d’évaluer la part exacte des travaux confiés à un sous-traitant. Pour une gestion transparente, il est crucial que ces documents soient précis et alignés avec le contrat principal. Ils assurent un calcul clair des montants dus et un suivi rigoureux des prestations.
Pénalités de retard et autres clauses importantes
Les clauses de pénalités de retard sont souvent intégrées dans les contrats de sous-traitance pour protéger le maître d’ouvrage. Elles prévoient des sanctions financières en cas de dépassement des délais prévus, incitant ainsi le sous-traitant à respecter son planning.
D’autres clauses majeures comprennent les modalités de paiement, les conditions de résiliation et les garanties de bonne exécution. La définition claire de ces points dans le contrat permet d’éviter les conflits et d’assurer un déroulement harmonieux du marché. Le sous-traitant doit aussi anticiper les impacts financiers liés aux aléas du chantier pour garantir sa stabilité économique.
Bonnes pratiques pour réussir en tant que sous-traitant
Réussir en sous-traitance exige rigueur, clarté dans les échanges et respect des règles établies. La gestion organisée, la qualité des relations avec les acheteurs et la conformité aux procédures formalisées sont des piliers essentiels pour maximiser les chances de succès.
Organisation et efficacité dans la réponse
Une réponse structurée à un appel d’offres est primordiale. Le sous-traitant doit bien analyser le cahier des charges pour cibler précisément ses prestations. Préparer des documents clairs, complets et respectant les délais renforce la crédibilité.
La gestion du temps est critique. Il doit planifier ses ressources pour assurer la qualité du travail tout en respectant les échéances. L’efficacité se mesure aussi à la capacité de proposer des solutions adaptées et compétitives, sans omission ni approximation.
Maintenir des relations durables avec les acheteurs
La confiance entre le sous-traitant et l’acheteur est un facteur clé. Il doit privilégier la transparence dans les échanges et respecter ses engagements contractuels. Une communication régulière permet d’anticiper les difficultés et d’ajuster les prestations si nécessaire.
Construire un partenariat sur le long terme implique également d’être réactif lors des demandes ou questions de l’acheteur. Cette attitude améliore la réputation et augmente les chances d’être retenu pour d’autres marchés futurs.
Respect des procédures formalisées
Le respect strict des procédures imposées par le code de la commande publique est indispensable. Le sous-traitant doit veiller à formaliser chaque étape, de la déclaration d’intérêt à la facturation, conformément aux exigences réglementaires.
Cela évite les risques juridiques et financiers. Par exemple, le calcul des avances versées doit être clair et conforme aux règles, en prenant en compte la globalité du marché et non uniquement la part sous-traitée. Toute documentation administrative doit être archivée soigneusement pour faciliter les contrôles éventuels.
Consultation des entreprises et partenariats dans les marchés publics
La consultation des entreprises et la création de partenariats sont des étapes indispensables pour accéder aux marchés publics en sous-traitance. Ces démarches permettent de mieux comprendre les besoins des donneurs d’ordre et de structurer des offres solides en groupe.
Participer aux consultations et manifestations d’intérêt
La consultation des entreprises consiste à répondre à des appels à manifestation d’intérêt ou à des consultations publiées par les entités adjudicatrices. Les entreprises intéressées doivent surveiller les plateformes officielles pour identifier ces opportunités.
Elles doivent préparer un dossier de consultation complet, souvent appelé DCE (Dossier de Consultation des Entreprises), qui comprend des documents techniques, administratifs et financiers. La qualité et la conformité de ce dossier sont déterminantes pour la sélection.
Les consultations peuvent inclure des phases de questions-réponses pour clarifier les attentes. Une vigilance constante aux délais de dépôt est nécessaire, car tout retard entraîne une élimination automatique.
Développer des partenariats et groupements
Les groupements d’entreprises facilitent l’accès à certaines commandes publiques trop importantes ou spécifiques pour une seule entreprise. Ces partenariats peuvent prendre plusieurs formes, notamment les groupements solidaires ou conjoints.
Pour développer un groupement, il est essentiel de choisir des partenaires complémentaires, capables d’apporter les compétences techniques, financières ou organisationnelles requises. Cette collaboration doit être formalisée par un accord précis.
Le groupement permet aussi de mutualiser les ressources pour répondre efficacement au marché. De plus, lors de la déclaration du sous-traitant, il est nécessaire de compléter le formulaire DC4, garantissant la transparence dans la sous-traitance.
Questions fréquentes
La sous-traitance dans les marchés publics est encadrée par des règles précises pour garantir la transparence et la bonne exécution des contrats. Les modalités de paiement, les conditions d’acceptation, ainsi que les documents requis sont des éléments clés pour les sous-traitants.
Quelles sont les limites du pourcentage de sous-traitance dans un marché public ?
Le marché public peut fixer une limite maximale du montant ou du pourcentage de travaux confiés en sous-traitance. Cette limite varie selon la nature du marché et les exigences du pouvoir adjudicateur.
Cette restriction vise à assurer que le titulaire principal garde un rôle significatif dans l’exécution globale du contrat.
Comment la procédure de paiement direct s’applique-t-elle à la sous-traitance dans les marchés publics ?
Le paiement direct permet au sous-traitant de recevoir ses paiements directement de l’acheteur public, sous réserve que le titulaire du marché ait accepté la sous-traitance.
Cette procédure sécurise le sous-traitant en garantissant une rémunération rapide et réduit les risques financiers liés à la chaîne de paiement.
Quelles sont les conditions d’interdiction de sous-traitance dans un marché public ?
La sous-traitance est interdite lorsque le pouvoir adjudicateur l’a expressément stipulé dans le marché. Elle peut aussi être refusée si le sous-traitant proposé ne remplit pas les critères de sélection ou manque de capacités professionnelles.
Cette interdiction vise à contrôler la qualité et la responsabilité dans l’exécution des prestations.
Quels documents un sous-traitant doit-il fournir pour participer à un marché public ?
Le sous-traitant doit fournir des documents attestant de ses capacités techniques, financières, et administratives. Cela inclut généralement un extrait Kbis, les attestations fiscales et sociales, ainsi que des références professionnelles.
Ces documents permettent au pouvoir adjudicateur de vérifier la conformité et la fiabilité du sous-traitant.
Comment fonctionne le processus d’appel d’offres pour les sous-traitants dans le cadre des marchés publics ?
Les sous-traitants ne répondent pas directement à l’appel d’offres. C’est le titulaire du marché qui propose ensuite des sous-traitants pour partie des prestations.
Le processus comprend l’acceptation par le pouvoir adjudicateur, qui peut vérifier les documents du sous-traitant avant validation.
Quel est le délai d’acceptation d’un sous-traitant dans un marché public et comment est-il réglementé ?
Le délai d’acceptation est généralement prévu dans le marché ou fixé par la réglementation applicable. Il permet au pouvoir adjudicateur d’évaluer les documents et compétences du sous-traitant.
Un refus doit être motivé, notamment en cas d’insuffisance ou d’inadéquation des éléments présentés par le sous-traitant.
Conclusion
Dans un contexte où la commande publique représente un levier important de développement pour les entreprises, la sous-traitance apparaît comme une voie stratégique d’accès aux marchés publics, en particulier pour les structures de petite ou moyenne taille. Elle permet de participer à des projets d’envergure sans assumer l’ensemble des obligations contractuelles, tout en valorisant des expertises ciblées auprès des titulaires de marchés.
Pour tirer pleinement parti de ces opportunités, les entreprises doivent maîtriser à la fois les aspects réglementaires (notamment la déclaration via le formulaire DC4), les critères d’éligibilité exigés par les donneurs d’ordres, ainsi que les outils de veille et d’identification des appels d’offres. Une lecture fine des DCE et une bonne compréhension des modalités de sous-traitance conditionnent la réussite de la démarche.
La qualité du dossier de candidature, la conformité administrative et la capacité à nouer des partenariats solides avec les titulaires sont des éléments décisifs. En parallèle, le respect des règles de dématérialisation, la rigueur contractuelle, ainsi que la transparence dans les échanges avec les acheteurs publics renforcent la crédibilité des sous-traitants et facilitent leur intégration durable dans les circuits de la commande publique.
Enfin, réussir en tant que sous-traitant ne se limite pas à l’accès initial à un marché : il s’agit d’inscrire son action dans une logique de fiabilité, de performance et de relation de confiance avec les donneurs d’ordres. C’est dans cette approche structurée, proactive et conforme aux exigences du code de la commande publique que réside la clé d’un positionnement pérenne sur ce segment porteur de la commande publique.
Je veux remporter des appels d’offres ! 🏆
À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.
À propos d’AO Conquête
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