GME : comment gérer la défaillance d’un membre du groupement

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La défaillance d’un membre du Groupement Momentané d’Entreprises (GME) peut avoir des conséquences importantes sur l’exécution d’un projet. Il est crucial de comprendre les mécanismes en place pour gérer cette situation.

Dans un GME solidaire, les autres membres sont tenus de pallier la défaillance d’un partenaire et d’assurer la réalisation des travaux au prix initialement convenu. Le mandataire joue un rôle clé en coordonnant les actions nécessaires pour remplacer le membre défaillant et maintenir la continuité du projet.

La prévention reste la meilleure approche. Une sélection rigoureuse des partenaires, des contrats bien structurés et une communication transparente entre les membres du GME peuvent réduire les risques de défaillance.

Principaux points à retenir

  • La solidarité entre les membres du GME est essentielle pour gérer la défaillance d’un partenaire
  • Le mandataire est responsable de coordonner le remplacement d’un membre défaillant
  • La prévention et une bonne structuration du GME sont cruciales pour minimiser les risques

Comprendre le Groupement Momentané d’Entreprises (GME)

Le GME est un accord temporaire entre entreprises pour répondre conjointement à un marché. Il permet de combiner les compétences et ressources pour accéder à des projets plus importants.

Définition et types de GME

Un Groupement Momentané d’Entreprises (GME) est une alliance temporaire d’entreprises visant à répondre ensemble à un appel d’offres. Il existe deux types principaux de GME :

Le GME conjoint : Chaque membre est responsable de sa partie spécifique du marché. Ce type convient aux projets clairement divisibles.

Le GME solidaire : Tous les membres sont solidairement responsables de l’ensemble du marché. Il est souvent préféré par les acheteurs publics pour sa sécurité accrue.

Le GME n’a pas de personnalité juridique propre. Un mandataire est désigné pour représenter le groupement auprès du client.

Avantages et inconvénients du GME

Avantages du GME :

  • Accès à des marchés plus importants
  • Mutualisation des compétences et ressources
  • Partage des risques financiers

Inconvénients :

  • Complexité de gestion
  • Risque de conflits entre membres
  • Responsabilité élargie dans le cas du GME solidaire

Le GME permet aux PME de concurrencer les grandes entreprises sur certains marchés. Il nécessite une bonne coordination et une définition claire des rôles de chaque membre.

Les risques de défaillance dans un GME

La défaillance d’un membre peut avoir des répercussions importantes sur l’ensemble du groupement momentané d’entreprises (GME). Elle peut compromettre la réalisation du projet et engendrer des conséquences juridiques et financières pour les autres membres.

Types de défaillances possibles

La défaillance d’un membre du groupement peut prendre diverses formes :

  • Incapacité financière : l’entreprise ne peut plus honorer ses engagements financiers.
  • Défaillance technique : impossibilité de réaliser les travaux convenus.
  • Non-respect des délais : retards importants mettant en péril le planning du projet.
  • Faillite ou liquidation judiciaire : cessation d’activité de l’entreprise.

Ces situations peuvent survenir à tout moment pendant la durée du projet, nécessitant une réaction rapide des autres membres du GME.

Conséquences pour le groupement et le projet

La défaillance d’un opérateur économique au sein du GME peut entraîner :

  • Retards dans l’exécution du projet
  • Surcoûts liés à la reprise des travaux par d’autres membres
  • Pénalités financières imposées par le maître d’ouvrage
  • Détérioration de l’image du groupement

Dans un GME solidaire, les autres membres sont tenus de prendre en charge les obligations du membre défaillant. Cette responsabilité partagée peut engendrer des tensions et des difficultés financières pour l’ensemble du groupement.

Pour le projet, la défaillance peut compromettre sa qualité globale et sa réussite. Il est donc crucial de mettre en place des mécanismes de prévention et de gestion des risques dès la formation du GME.

Prévenir la défaillance d’un membre du GME

Un groupe d'engrenages interconnectés travaillant ensemble, avec un engrenage qui commence à ralentir et à faiblir tandis que les autres continuent de tourner en douceur.

La prévention de la défaillance d’un membre du groupement momentané d’entreprises (GME) repose sur une sélection rigoureuse des partenaires, des dispositions contractuelles précises et un suivi attentif tout au long du projet.

Importance du choix des partenaires

Le choix judicieux des cotraitants est crucial pour la réussite du GME. Il convient d’évaluer soigneusement la santé financière, les compétences techniques et l’expérience de chaque entreprise candidate.

Une analyse approfondie des bilans financiers et des références est recommandée. La complémentarité des savoir-faire doit être recherchée pour former une équipe solide.

Il est essentiel de vérifier la capacité de chaque membre à assumer ses obligations contractuelles. Des entretiens avec les dirigeants peuvent aider à évaluer leur fiabilité et leur engagement.

Clauses contractuelles à prévoir

La convention de GME doit inclure des clauses spécifiques pour prévenir et gérer les défaillances potentielles. Il est crucial de définir clairement les responsabilités de chaque cotraitant.

Des clauses de substitution doivent être prévues, permettant le remplacement d’un membre défaillant. La répartition des tâches et le planning doivent être détaillés avec précision.

Il est recommandé d’inclure des pénalités en cas de non-respect des engagements. Une clause de solidarité financière peut également être envisagée pour renforcer la cohésion du groupement.

Mise en place d’un système de suivi et d’alerte

Un système de suivi rigoureux est indispensable pour détecter rapidement les signes de défaillance. Des réunions régulières entre cotraitants doivent être organisées pour évaluer l’avancement du projet.

Le mandataire doit assurer une mission de coordination efficace. Il est chargé de collecter et de transmettre les informations essentielles à tous les membres du GME.

Des indicateurs de performance clés doivent être définis et suivis régulièrement. Un tableau de bord partagé peut faciliter la surveillance des délais, des coûts et de la qualité des prestations de chaque cotraitant.

En cas de difficultés, un système d’alerte précoce doit être activé pour permettre une intervention rapide et éviter l’aggravation des problèmes.

Cadre juridique de la gestion de la défaillance

Un groupe de professionnels du secteur discutant d'un cadre juridique pour gérer l'échec d'un membre de GME, avec des documents et des graphiques étalés sur une table de conférence.

La gestion de la défaillance d’un membre du GME repose sur un cadre juridique précis. Ce cadre définit les responsabilités et les actions à entreprendre pour assurer la continuité du projet.

Dispositions légales applicables

Le code de la commande publique encadre le fonctionnement des GME. La convention de groupement, un contrat privé entre les membres, précise les modalités de gestion des défaillances. Cette convention écrite est essentielle pour définir les rôles et responsabilités de chaque entreprise.

En cas de groupement solidaire, tous les membres sont responsables de l’exécution du marché. Pour un groupement conjoint, chaque membre n’est tenu que pour sa part du marché.

Le CCAG-Travaux 2021 détaille les règles applicables en cas de défaillance d’un membre, notamment pour les groupements conjoints avec mandataire solidaire.

Rôle du mandataire dans la gestion de la défaillance

Le mandataire commun joue un rôle central dans la gestion de la défaillance. Il est l’interlocuteur unique du maître d’ouvrage et coordonne les actions du groupement.

Ses principales missions incluent :

  • Informer le maître d’ouvrage de la défaillance
  • Proposer des solutions de remplacement
  • Assurer la continuité des travaux

Dans un groupement solidaire, le mandataire peut être amené à prendre en charge les tâches du membre défaillant. Pour un groupement conjoint, il coordonne la répartition des tâches entre les membres restants.

La durée de la convention de groupement peut être ajustée en cas de défaillance pour permettre l’achèvement du projet.

Procédures à suivre en cas de défaillance d’un membre

Un groupe de travailleurs en casques de sécurité et gilets réfléchissants se regroupe autour d'une machine en panne, discutant et gesticulant vers elle.

La gestion efficace de la défaillance d’un membre du GME nécessite une action rapide et coordonnée. Une communication transparente et une réorganisation stratégique sont essentielles pour maintenir la viabilité du projet.

Identification rapide de la défaillance

Il est crucial de détecter rapidement les signes de défaillance d’un membre du groupement. Ces signes peuvent inclure des retards dans l’exécution des tâches, des difficultés financières ou une qualité de travail insuffisante.

Le mandataire du groupement doit mettre en place un système de suivi régulier des performances de chaque membre. Des réunions hebdomadaires et des rapports d’avancement peuvent aider à identifier les problèmes potentiels.

En cas de doute, le mandataire peut demander des clarifications ou des garanties supplémentaires au membre concerné. Une intervention précoce peut souvent prévenir une défaillance totale.

Communication avec le maître d’ouvrage

Dès qu’une défaillance est constatée, le mandataire doit en informer le maître d’ouvrage sans délai. Cette communication doit être formelle, par écrit, et détailler la nature de la défaillance ainsi que les mesures envisagées pour y remédier.

Le mandataire doit :

  • Expliquer l’impact potentiel sur le projet
  • Proposer des solutions pour assurer la continuité des travaux
  • Demander, si nécessaire, une modification du marché

Il est important de maintenir un dialogue ouvert avec le pouvoir adjudicateur tout au long du processus. Cela peut faciliter l’obtention d’accords sur les ajustements nécessaires.

Réorganisation interne du groupement

La réorganisation du groupement est souvent nécessaire pour pallier la défaillance d’un membre. Le mandataire doit coordonner cette réorganisation en:

  1. Répartissant les tâches du membre défaillant entre les autres membres
  2. Identifiant les compétences manquantes et en proposant des solutions
  3. Ajustant le planning et les ressources en conséquence

Si le remplacement du membre défaillant est nécessaire, le groupement doit suivre les procédures prévues dans le Code de la commande publique. Cela peut impliquer une nouvelle consultation ou un avenant au marché, selon les circonstances.

Le mandataire doit s’assurer que la réorganisation n’affecte pas la qualité des prestations ni les délais convenus avec le maître d’ouvrage.

Solutions pour remplacer un membre défaillant

Face à la défaillance d’un membre du groupement, plusieurs options s’offrent pour assurer la continuité du projet. Ces solutions permettent de réorganiser les responsabilités et de maintenir les engagements contractuels.

Redistribution des tâches au sein du groupement

La première option consiste à répartir les prestations du membre défaillant entre les autres cotraitants. Cette approche nécessite une évaluation des compétences et des capacités de chaque entreprise restante. Un avenant au contrat doit être établi pour formaliser la nouvelle répartition des tâches.

Les cotraitants doivent s’assurer qu’ils peuvent absorber la charge de travail supplémentaire sans compromettre la qualité ou les délais. Cette solution présente l’avantage de maintenir la cohésion du groupement existant.

Recherche d’un nouveau partenaire

Si les membres restants ne peuvent pas assumer les tâches du cotraitant défaillant, l’intégration d’un nouveau partenaire peut être envisagée. Ce remplacement doit être approuvé par le maître d’ouvrage et les autres membres du groupement.

Le nouveau cotraitant doit posséder les qualifications et l’expérience nécessaires pour reprendre les prestations en cours. Un acte d’engagement modifié et un nouvel accord de groupement seront requis pour officialiser ce changement.

Recours à la sous-traitance

La sous-traitance offre une alternative flexible pour pallier la défaillance d’un membre. Les cotraitants restants peuvent faire appel à un ou plusieurs sous-traitants pour exécuter les tâches spécifiques du membre défaillant.

Cette option permet de conserver la structure initiale du groupement tout en mobilisant des compétences externes. La déclaration de sous-traitance doit être soumise au maître d’ouvrage pour approbation.

Il est crucial de sélectionner des sous-traitants fiables et compétents pour garantir la qualité des prestations. La responsabilité de leur travail incombe aux membres du groupement qui les ont engagés.

Aspects financiers de la gestion de la défaillance

Un groupe de professionnels du secteur discutant des aspects financiers de la gestion de l'échec d'un membre de GME dans un cadre de salle de réunion.

La gestion financière d’un membre défaillant du GME nécessite une approche stratégique et méthodique. Elle implique une répartition équitable des coûts, une gestion rigoureuse des flux financiers et une attention particulière aux conséquences fiscales.

Répartition des coûts supplémentaires

La défaillance d’un membre engendre souvent des frais imprévus. Ces coûts doivent être répartis entre les membres restants du GME de manière équitable.

Une analyse détaillée des tâches non accomplies et des ressources nécessaires pour les compléter est essentielle. Cela permet d’établir un budget précis des dépenses supplémentaires.

Il est recommandé de prévoir une clause de répartition des coûts dans le contrat initial du GME. Cette précaution facilite la gestion en cas de défaillance.

Les membres peuvent envisager la création d’un fonds de réserve commun pour faire face à ces situations. Ce fonds sert de tampon financier et évite des tensions de trésorerie.

Gestion des paiements et des créances

La défaillance d’un membre peut perturber le flux des paiements et la gestion des créances du GME. Une révision rapide du système de facturation est nécessaire.

Les factures émises au nom du membre défaillant doivent être rapidement réattribuées. Cela évite les retards de paiement et préserve la trésorerie du groupement.

Il est crucial de communiquer clairement avec les clients sur les changements de facturation. Cette transparence maintient la confiance et facilite les transactions futures.

La gestion des créances impayées du membre défaillant requiert une attention particulière. Le GME doit décider s’il assume ces créances ou s’il les transmet à l’administrateur judiciaire.

Implications fiscales

La défaillance d’un membre peut avoir des conséquences fiscales significatives pour le GME. Une consultation avec un expert-comptable est fortement recommandée.

La modification de la structure du GME peut affecter son régime fiscal. Il est important de vérifier si le changement modifie le statut TVA ou l’imposition des bénéfices.

Les pertes liées à la défaillance peuvent parfois être déductibles fiscalement. Une analyse approfondie des options d’optimisation fiscale est conseillée.

Le GME doit s’assurer que toutes les obligations fiscales du membre défaillant sont correctement traitées. Cela inclut la déclaration des revenus et le paiement des taxes dues.

Impact sur l’exécution du marché

Un groupe d'engrenages interconnectés travaillant ensemble, avec un engrenage manifestement défectueux et provoquant une perturbation dans le mouvement global.

La défaillance d’un membre du GME peut avoir des répercussions significatives sur le déroulement du projet. Elle nécessite une gestion efficace pour maintenir la qualité et respecter les délais.

Maintien des délais et de la qualité

La défaillance d’un cotraitant risque de perturber le planning du marché. Les autres membres du GME doivent rapidement réorganiser les tâches pour compenser cette absence. Ils peuvent être amenés à augmenter leurs propres ressources ou à sous-traiter certaines prestations.

Le maître d’ouvrage doit être informé des ajustements nécessaires. Un dialogue constant permettra de minimiser les retards éventuels.

La qualité des prestations ne doit pas être compromise. Les autres membres du groupement doivent veiller à maintenir le niveau d’exécution prévu dans le marché, même si cela implique des efforts supplémentaires.

Gestion des modifications du contrat

Un avenant au marché est généralement nécessaire pour acter la nouvelle répartition des tâches. Ce document doit préciser :

  • La nouvelle composition du groupement
  • La redistribution des prestations
  • Les éventuelles modifications de délais
  • Les ajustements financiers

L’avenant doit être validé par le maître d’ouvrage. Il formalise les changements sans modifier l’économie générale du marché.

Dans certains cas, l’introduction d’un nouveau membre dans le groupement peut être envisagée. Cette option nécessite l’accord du pouvoir adjudicateur et doit respecter les règles de la commande publique.

Relations avec le maître d’ouvrage

Une communication transparente avec le maître d’ouvrage est cruciale. Le mandataire du groupement doit l’informer rapidement de la situation et des solutions envisagées.

Des réunions régulières permettront de :

  • Faire le point sur l’avancement du marché
  • Discuter des adaptations nécessaires
  • Valider les propositions du groupement

Le maître d’ouvrage peut exiger des garanties supplémentaires pour s’assurer de la bonne exécution du marché. Il est important de maintenir sa confiance malgré les difficultés rencontrées.

La transparence et la réactivité du groupement seront des atouts majeurs pour surmonter cette situation délicate et mener le marché à son terme.

Responsabilités et recours juridiques

Un groupe de partenaires commerciaux discute des options juridiques pour gérer l'échec d'un membre de GME. Des documents et des contrats sont étalés sur une table, avec des expressions sérieuses sur leurs visages.

La défaillance d’un membre du GME soulève des questions complexes de responsabilité et de recours. Les conséquences juridiques dépendent de la nature du groupement et des clauses contractuelles établies.

Responsabilité solidaire dans le GME

Dans un groupement conjoint avec mandataire solidaire, ce dernier est responsable de l’exécution de l’ensemble des prestations. Si un membre est défaillant, le mandataire doit assurer la continuité du marché. Les autres membres peuvent être tenus solidairement responsables selon la convention de groupement.

Le CCAG-Travaux 2021 précise les règles applicables en cas de défaillance. Le groupement doit poursuivre l’exécution sans modification des clauses du marché, notamment du prix.

Actions en justice possibles

En cas de litige, plusieurs recours sont envisageables :

  • Action en responsabilité contractuelle contre le membre défaillant
  • Demande d’indemnisation pour préjudice subi
  • Procédure de remplacement du membre défaillant, si prévue dans la convention

Le maître d’ouvrage peut également engager des poursuites contre le groupement en cas de non-respect des obligations contractuelles.

Assurances et garanties

Il est crucial de prévoir des garanties dans la convention de groupement :

Ces dispositifs permettent de limiter l’impact d’une défaillance sur les autres membres et d’assurer la bonne exécution du marché. Il est recommandé de consulter un avocat spécialisé pour rédiger ces clauses de manière adaptée.

Questions fréquentes

La gestion de la défaillance d’un membre du GME soulève de nombreuses interrogations. Voici les réponses aux questions les plus courantes sur ce sujet crucial.

Quelle procédure suivre en cas de défaillance d’une entreprise au sein d’un GME ?

En cas de défaillance, le mandataire doit informer rapidement le maître d’ouvrage. Il doit ensuite mettre en demeure l’entreprise défaillante de remplir ses obligations.

Si la situation persiste, le mandataire peut proposer le remplacement du membre défaillant. Cette substitution nécessite l’accord du maître d’ouvrage.

Comment les responsabilités sont-elles réparties dans un GME en cas de défaillance d’un membre ?

Dans un GME conjoint, chaque membre n’est responsable que de sa part des travaux. Le mandataire peut être solidaire si le contrat le prévoit.

Pour un GME solidaire, tous les membres sont responsables de l’exécution complète du marché. Ils doivent pallier collectivement la défaillance d’un cotraitant.

Quels impacts a la défaillance d’un membre sur le fonctionnement global d’un GME ?

La défaillance peut entraîner des retards dans l’exécution du marché. Elle risque de perturber la coordination entre les différents lots de travaux.

Des surcoûts peuvent survenir si les autres membres doivent reprendre les prestations non réalisées. La qualité globale du projet peut également être affectée.

Quelles solutions contractuelles prévoir pour parer à la défaillance d’un membre d’un GME ?

La convention de groupement doit détailler la procédure en cas de défaillance. Elle peut prévoir une clause de remplacement automatique du membre défaillant.

Un mécanisme de répartition des surcoûts entre les membres peut être instauré. Des pénalités spécifiques peuvent être prévues pour l’entreprise défaillante.

Comment gérer la continuité des prestations en cas de défaillance d’une entreprise dans un GME ?

Le mandataire doit réorganiser rapidement la répartition des tâches. Il peut faire appel à un sous-traitant pour assurer la continuité des travaux.

Les autres membres du groupement peuvent temporairement prendre en charge les prestations non réalisées. Une modification de l’acte d’engagement peut être nécessaire.

Quels sont les mécanismes de protection contre les risques de défaillance d’un membre dans un GME ?

Une analyse approfondie des capacités techniques et financières des candidats est essentielle. Le DC1 et les références des entreprises doivent être examinés avec attention.

La mise en place de garanties financières peut être exigée. Un suivi régulier des indicateurs de santé financière des membres du groupement est recommandé.

Conclusion

La gestion de la défaillance d’un membre du Groupement Momentané d’Entreprises (GME) est un défi majeur qui nécessite des solutions structurées et une approche proactive. En comprenant les types de défaillances possibles et leurs conséquences, les membres du groupement peuvent anticiper les risques et limiter les impacts négatifs sur l’exécution du projet. Cette anticipation passe par la mise en place de mécanismes contractuels précis et d’un suivi rigoureux dès la formation du GME.

La clé d’une gestion efficace réside dans la solidarité entre les membres et le rôle central du mandataire. Ce dernier doit non seulement coordonner les actions nécessaires pour maintenir la continuité des travaux, mais aussi veiller à une communication claire et constante avec le maître d’ouvrage. Le succès repose sur une réorganisation rapide et une mobilisation des ressources disponibles pour pallier la défaillance d’un partenaire.

Par ailleurs, la prévention reste l’outil le plus puissant pour réduire les risques de défaillance. Une sélection minutieuse des membres du GME, associée à des clauses contractuelles adaptées et à un système d’alerte efficace, permet de renforcer la résilience du groupement face à des imprévus. La mise en œuvre de ces bonnes pratiques garantit une exécution fluide des marchés et préserve la confiance des maîtres d’ouvrage.

En définitive, le succès d’un GME repose sur la capacité de ses membres à collaborer étroitement et à s’adapter aux aléas du projet. En adoptant une approche proactive et en mettant en œuvre des solutions adaptées, les entreprises du groupement peuvent non seulement surmonter les difficultés, mais aussi renforcer leur réputation et leur efficacité dans la gestion de projets complexes.


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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).

C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.




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