L’interdiction de soumissionner à un marché public signifie qu’une entreprise est exclue de la procédure d’attribution pour des raisons spécifiques prévues par la loi. Cette mesure vise à garantir la transparence et l’intégrité des achats publics.
Réponse simple : Les principales causes d’interdiction de soumissionner à un marché public incluent des condamnations pénales, le non-respect des obligations fiscales et sociales, les conflits d’intérêts et les manquements contractuels antérieurs.
Quelles sont les causes liées à la probité et à l’intégrité pouvant entraîner une interdiction de soumissionner ?
- Une condamnation définitive pour une infraction grave liée à l’activité professionnelle (corruption, fraude fiscale, etc.).
- Des manquements graves à l’éthique professionnelle ayant compromis la confiance de l’acheteur public.
- Des conflits d’intérêts non résolus qui pourraient influencer la procédure d’attribution.
Quelles sont les causes liées aux obligations légales et contractuelles ?
- Le non-respect des obligations en matière sociale ou fiscale (défaut de paiement des cotisations, fraude fiscale).
- Une résiliation d’un marché public antérieur pour manquement grave à ses obligations contractuelles.
- Le non-respect des obligations environnementales.
Quelles sont les causes liées aux capacités de l’entreprise ?
- Une inadéquation des capacités économiques et financières pour exécuter le marché (risque de faillite).
- Une insuffisance des capacités techniques et professionnelles pour mener à bien les prestations demandées.
En résumé, quelles sont les principales raisons d’une interdiction de soumissionner à un marché public ?
- Des condamnations pénales graves, le non-respect des obligations fiscales et sociales, des conflits d’intérêts, des manquements contractuels antérieurs et une incapacité à démontrer les capacités techniques et financières requises.
Fondements juridiques de l’interdiction de soumissionner
Les interdictions de soumissionner reposent sur un cadre légal strict. Ce cadre garantit la régularité des procédures, l’impartialité entre candidats, ainsi que la transparence des marchés publics.
Code de la commande publique et cadres réglementaires
L’interdiction de soumissionner est formalisée dans le Code de la commande publique. Ce code impose des règles précises aux candidats ayant fait l’objet de condamnations pénales ou de sanctions administratives.
Les obligations légales interdisent directement ou indirectement de participer à un marché public pour des faits comme la corruption, la fraude, le blanchiment ou la participation à une organisation criminelle. Ces règles permettent d’exclure automatiquement certains candidats afin de préserver la confiance dans les marchés publics.
Le cadre réglementaire précise aussi les conditions et modalités de l’exclusion, notamment en ce qui concerne la durée de l’interdiction. Ces dispositions s’appliquent à tous les pouvoirs adjudicateurs pour sécuriser la passation des marchés.
Principes de la commande publique et égalité de traitement
Les principes fondamentaux de la commande publique incluent la transparence, la concurrence loyale et surtout l’égalité de traitement des candidats. Ces principes justifient les interdictions de soumissionner afin d’éviter tout avantage indu ou pratique déloyale.
Garantir une saine compétition implique d’exclure les entreprises ou personnes mises en cause dans des infractions compromettant l’intégrité des procédures. Cela protège les intérêts financiers et éthiques des marchés publics.
L’égalité de traitement assure que tous les candidats sont soumis aux mêmes exigences juridiques et éthiques. Elle constitue un garde-fou contre les risques de fraude et de favoritisme.
Rôle du pouvoir adjudicateur et des autorités administratives
Le pouvoir adjudicateur est responsable de l’application des interdictions de soumissionner lors de la sélection des candidats. Il doit vérifier la conformité des dossiers et contrôler que les exclusions légales sont respectées.
Les autorités administratives, telles que les chambres régionales des comptes ou la Cour des comptes, surveillent l’application de ces règles. Elles peuvent demander des justificatifs et intervenir en cas de non-conformité aux obligations légales.
Le pouvoir adjudicateur doit aussi garantir la régularité des procédures de passation en informant clairement les candidats des critères d’exclusion. Son rôle est central pour assurer la fiabilité et la légalité du marché public.
Interdiction de soumissionner : causes liées aux opérateurs économiques
Les opérateurs économiques peuvent être exclus des marchés publics pour des raisons précises liées à leur comportement légal et financier. Ces interdictions protègent la transparence et la régularité des procédures de passation.
Corruption, favoritisme et infractions pénales
Un opérateur économique est interdit de soumissionner en cas d’implication dans des faits de corruption ou de favoritisme. Ces infractions sont sanctionnées par le code pénal et peuvent entraîner des peines pénales lourdes.
Par exemple, la tentative de soudoyer un agent public pour obtenir un marché entraîne une exclusion automatique. La simple condamnation pour ces délits suffit à empêcher toute participation à des procédures de passation.
La police judiciaire et la justice veillent à détecter et sanctionner ces infractions. L’interdiction constitue une mesure de prévention contre la fraude et assure l’égalité entre candidats.
Liquidation judiciaire, redressement judiciaire et faillite
Un opérateur en situation de liquidation judiciaire ou en redressement judiciaire ne peut soumissionner. Ces situations sont régies par le code de commerce, qui protège les intérêts des créanciers et évite l’augmentation des risques financiers pour l’acheteur public.
La liquidation judiciaire implique la cessation de l’activité, rendant impossible la réalisation d’un marché. Le redressement judiciaire peut temporairement suspendre cette interdiction, mais sous contrôle strict.
Cette mesure vise à garantir que seuls les opérateurs financièrement viables participent aux marchés, sécurisant ainsi l’exécution des contrats.
Abus de confiance, escroquerie et travail dissimulé
Les condamnations pour abus de confiance, escroquerie ou travail dissimulé entraînent également une interdiction de soumissionner. Ces faits, pénalement sanctionnés, portent atteinte à la confiance nécessaire à la commande publique.
L’abus de confiance et l’escroquerie relèvent du code pénal et impliquent des détournements ou fraudes dans la gestion des biens ou fonds publics ou privés.
Le travail dissimulé, souvent contrôlé en lien avec l’Urssaf, prive la société de cotisations sociales légales. Son identification conduit à des sanctions pénales et à l’exclusion des marchés.
Cette interdiction protège l’État contre les pratiques déloyales et renforce la responsabilité sociale des opérateurs.
Conditions administratives et documentaires
Les entreprises doivent respecter des obligations strictes concernant les documents administratifs et les informations demandées lors de la soumission. L’absence ou l’inexactitude de ces éléments peuvent entraîner une interdiction de soumissionner. La protection des données et l’accès aux informations sensibles jouent également un rôle clé dans la procédure.
Le non-paiement des cotisations sociales ou des impôts exigés est une cause fréquente d’exclusion. Les candidats doivent fournir des attestations à jour prouvant leur régularité fiscale et sociale, comme l’attestation de vigilance URSSAF.
Sans ces justificatifs, l’acheteur public est tenu de rejeter la candidature. Cette exigence vise à garantir la transparence et l’égalité entre concurrents, ainsi qu’à préserver les finances publiques.
De plus, le retard dans la fourniture de ces documents administratifs peut également bloquer la procédure. Le manquement à ces obligations entraîne automatiquement une interdiction temporaire de soumissionner.
Défaut d’informations ou documents de la consultation
L’absence de pièces essentielles dans les dossiers, telles que les attestations d’assurance ou les capacités techniques, peut rendre la candidature irrecevable.
Les documents de la consultation fixent précisément les éléments à fournir. Tout manquement, omission ou renseignement incohérent peut justifier une exclusion.
De même, ne pas respecter les formats ou délais imposés au dépôt des dossiers entraîne la disqualification. Le respect de ces règles garantit la transparence des procédures et assure un traitement équitable à chaque candidat.
Problèmes de confidentialité et accès à des informations
Le candidat doit respecter strictement la confidentialité des informations obtenues dans le cadre de la consultation. Toute violation, comme une divulgation non autorisée, peut justifier une interdiction de soumissionner.
L’accès privilégié ou illicite à des données sensibles, notamment avant la publication officielle, nuit à la loyauté concurrentielle. L’acheteur veille à ce que la communication des informations soit maîtrisée et transparente.
Le non-respect de ces principes peut entraîner la notification de l’exclusion, soulignant l’importance d’une gestion rigoureuse des documents confidentiels.
Évaluation des capacités et expériences du soumissionnaire
L’évaluation des soumissionnaires porte sur la vérification précise de leurs compétences techniques, l’expérience de leur personnel, ainsi que sur les modalités d’analyse des offres selon des critères objectifs. Le recours à des sous-traitants, souvent nécessaire, est aussi examiné pour garantir la conformité et la qualité du projet.
Capacités techniques et expérience du personnel
Les capacités techniques d’une entreprise sont évaluées par ses références antérieures, la maîtrise des technologies requises et les moyens matériels disponibles. L’expérience du personnel est un indicateur clé qui confirme la compétence à mener à bien le projet.
Les soumissionnaires doivent fournir des preuves concrètes, telles que CV détaillés, certifications et réalisations. Le personnel doit être qualifié et avoir une expérience avérée dans des projets similaires. Cela évite les risques liés à une mauvaise exécution ou à un manque de savoir-faire.
Critères d’attribution et analyse des offres
Les critères d’attribution sont définis clairement dans les documents de la consultation et visent à sélectionner l’offre la plus avantageuse économiquement et techniquement. L’analyse des offres repose sur plusieurs éléments : prix, qualité technique, délais et garanties.
Chaque critère est pondéré selon son importance. Par exemple, un critère technique peut compter pour 60 % de la note tandis que le prix représenterait 40 %. L’évaluation doit être objective, transparente, et permettre d’écarter les offres hors normes ou insuffisantes, notamment concernant les capacités techniques.
Sous-traitant et recours à la sous-traitance
Le recours à la sous-traitance est fréquent pour des phases spécifiques du marché. L’entreprise principale doit fournir une liste des sous-traitants prévus, avec leurs capacités et références.
La responsabilité du soumissionnaire reste engagée, il doit donc s’assurer que les sous-traitants respectent les mêmes exigences techniques et statutaires. La transparence sur ces relations est essentielle pour éviter des exclusions ou des litiges post-attribution. Les vérifications juridiques et financières des sous-traitants sont souvent réalisées avant validation finale.
Cas particuliers d’exclusion
Certaines situations spécifiques amènent des interdictions particulières de soumissionner. Ces cas concernent surtout des liens fonctionnels ou juridiques entre candidats et autorités adjudicatrices, qui pourraient biaiser l’égalité de traitement.
Quasi-régie et filiales
La quasi-régie désigne un mode de gestion où une entité publique exerce directement une activité habituellement confiée à un opérateur extérieur. Dans ce cadre, la quasi-régie ne peut pas soumissionner aux marchés qu’elle gère, pour éviter un conflit d’intérêt.
Les filiales contrôlées par des entités publiques ou quasi-régies sont aussi affectées. Lorsqu’une entreprise est une filiale d’une structure publique, son accès aux marchés liés à cette même entité est limité.
Raison principale : garantir la neutralité et éviter une concurrence déloyale.
Entités adjudicatrices et maîtrise d’ouvrage publique
Les entités adjudicatrices regroupent les organismes publics responsables de la passation des marchés. Elles doivent veiller à exclure toute candidature pouvant compromettre l’objectivité du processus.
En matière de maîtrise d’ouvrage publique, les opérateurs liés juridiquement ou économiquement à l’autorité gestionnaire ne peuvent pas soumissionner. Ce principe protège la transparence et la libre concurrence.
Cette exclusion s’applique aussi aux sous-traitants directement rattachés aux entités adjudicatrices.
Entité concernée | Motif d’exclusion | Conséquence principale |
---|---|---|
Entité adjudicatrice | Lien direct ou indirect | Exclusion automatique |
Maîtrise d’ouvrage publique | Contrôle ou influence majeure | Impossibilité de soumissionner |
Procédures de passation et mise en concurrence
La passation des marchés publics repose sur des règles strictes permettant d’assurer la transparence et l’égalité entre les candidats. Ces règles varient selon la nature et le montant du marché, avec une priorité donnée à la mise en concurrence.
Appel d’offres et procédures adaptées
L’appel d’offres est une procédure formalisée qui impose une publicité et une mise en concurrence rigoureuses. Il s’applique principalement aux marchés publics d’un montant important. Cette procédure garantit l’accès équitable à tous les candidats capables de répondre.
Les procédures adaptées, en revanche, offrent plus de souplesse. Elles sont utilisées pour des marchés dont le montant ne dépasse pas certains seuils. Ces procédures permettent à l’acheteur public d’adapter les règles en fonction des besoins, tout en respectant les principes fondamentaux de la commande publique.
La mise en concurrence peut donc être simplifiée dans les procédures adaptées, sans toutefois compromettre la transparence ni l’impartialité. La sélection des candidatures et l’attribution du marché restent contrôlées afin d’éviter les exclusions injustifiées.
Référé précontractuel et contestation
Le référé précontractuel est un recours juridictionnel permettant de contester la passation d’un marché avant sa signature. Toute partie intéressée peut déposer ce référé pour faire vérifier la régularité des procédures de mise en concurrence.
Ce mécanisme vise à prévenir les irrégularités telles que l’exclusion abusive d’un candidat ou le non-respect des règles de publicité. Il suspend la signature du contrat jusqu’à la décision du tribunal administratif.
En cas de manquement avéré, le référé précontractuel peut entraîner l’annulation de la procédure. Cette voie de contestation est essentielle pour assurer l’équité entre candidats et la bonne application des règles de la commande publique.
Régulation, contrôle et décisions de justice
Les mécanismes de régulation et de contrôle encadrent strictement les interdictions de soumissionner. Ces dispositifs reposent sur des textes législatifs précis, des décisions de justice et des autorités spécialisées pour garantir la transparence et la légalité dans les marchés publics.
Ordonnance n° 2015-899 et décret n° 2016-360
L’ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015 encadre la commande publique en intégrant des règles claires sur les interdictions de soumissionner. Elle harmonise les procédures et précise les motifs d’exclusion liés aux condamnations pénales, aux sanctions fiscales ou sociales.
Le décret n° 2016-360 complète cette ordonnance en détaillant les modalités de mise en œuvre des interdictions. Il impose notamment aux acheteurs un contrôle strict des candidatures pour détecter les causes d’exclusion. Ce contrôle vaut comme une obligation de vigilance afin d’assurer le respect des règles d’exclusion.
Ainsi, ces deux textes sont le socle juridique qui oblige les acheteurs publics à rejeter systématiquement les candidats frappés d’interdiction, sans pouvoir les écarter arbitrairement.
Conseil d’État et jurisprudence
Le Conseil d’État joue un rôle clé dans l’interprétation des interdictions de soumissionner. Il rappelle que ces interdictions sont impératives dès lors qu’elles sont prévues par la loi ou les règlements, notamment en cas de condamnations pénales définitives.
La jurisprudence précise que l’absence de déclaration des motifs d’exclusion justifie l’annulation du marché. Elle insiste aussi sur le caractère automatique des interdictions en cas de condamnations graves, comme la fraude fiscale ou le travail dissimulé.
Par ailleurs, le Conseil d’État souligne que les décisions des acheteurs doivent être motivées et justifiées pour permettre un contrôle juridictionnel approfondi. Cela renforce la transparence et protège les droits des candidats.
Autorité de la concurrence
L’Autorité de la concurrence intervient pour sanctionner les pratiques anticoncurrentielles qui peuvent aboutir à des interdictions de soumissionner. Elle contrôle notamment les ententes ou abus de position dominante qui faussent la concurrence.
Son rôle comprend l’analyse des comportements susceptibles de compromettre l’égal accès aux marchés publics. En cas de manquements confirmés, elle peut recommander des sanctions et informer les autorités compétentes qui prononcent alors les interdictions.
Par ailleurs, l’Autorité veille à ce que les dispositions relatives aux candidatures respectent les principes de libre concurrence et d’égalité, contribuant ainsi à assainir les pratiques sur le marché public.
Données personnelles et protection dans les marchés publics
La gestion des données personnelles est un enjeu clé dans les marchés publics. Elle implique une collecte strictement encadrée et une protection rigoureuse afin d’assurer la conformité avec la réglementation en vigueur.
Protection des données et collectes d’informations
Les marchés publics impliquent souvent la collecte de données personnelles des candidats, comme des informations sur leur identité, leurs qualifications et leurs antécédents professionnels. Ces données doivent être traitées conformément au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).
L’autorité adjudicatrice doit garantir la confidentialité, la sécurité et la limitation stricte de l’accès à ces données. Toute collecte doit reposer sur un fondement légal clair et respecter le principe de minimisation, en recueillant uniquement les informations nécessaires.
Les données stockées ne peuvent être conservées que pour la durée nécessaire au traitement du marché. Après clôture, elles doivent être supprimées ou anonymisées, sauf obligation réglementaire contraire. Toute violation des règles peut entraîner des sanctions et compromettre la validité des candidatures.
Autres dispositions et aspects pratiques
La gestion d’un marché public implique plusieurs étapes clés qui assurent la transparence, l’égalité entre les candidats et l’efficacité de la dépense publique. Chacune de ces étapes influe sur le bon déroulement de la procédure et la conformité aux règles d’attribution.
Acte d’engagement et notification
L’acte d’engagement est un document contractuel signé par le candidat retenu. Il formalise son acceptation des termes du marché, incluant les délais, le prix et les conditions d’exécution. Ce document engage juridiquement l’acheteur public et le titulaire du marché.
La notification, quant à elle, est une étape obligatoire. Elle informe officiellement le candidat sélectionné de l’attribution du marché. La notification doit être claire et respecter les délais prévus, afin de garantir la sécurité juridique et éviter tout risque de contestation.
Avis de marché et accessibilité
L’avis de marché est publié pour assurer la publicité nécessaire à la mise en concurrence. Il doit contenir les informations essentielles : objet du marché, critères de sélection, durée, modalités de soumission.
L’accessibilité de cet avis à tous les candidats potentiels garantit l’égalité de traitement et évite les distorsions de concurrence. Les plateformes de dématérialisation facilitent cette accessibilité à un large public, notamment pour les PME et les collectivités territoriales.
Coût, prix et efficacité de la commande publique
Le coût et le prix sont des éléments déterminants dans l’évaluation des offres. L’acheteur public doit rechercher un équilibre entre qualité et prix, en évitant la surenchère ou la sous-évaluation, qui peuvent nuire à la bonne exécution du marché.
L’efficacité de la commande publique repose aussi sur la gestion rigoureuse du budget et le contrôle des dépenses. L’optimisation des coûts sans compromettre les performances garantit un usage responsable des fonds publics.
Assistance à maîtrise d’ouvrage et organisation
L’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) apporte un soutien technique et administratif à l’acheteur public, notamment dans la définition des besoins, le choix des procédures et le suivi du marché.
L’organisation interne de la collectivité territoriale ou de l’entité adjudicatrice joue un rôle clé. Une bonne coordination entre les services évite les doublons, simplifie la gestion et contribue à une meilleure application des règles, assurant ainsi la transparence et l’efficacité du processus.
Questions fréquentes
Les interdictions de soumissionner sont strictement encadrées par des règles précises. Elles couvrent des cas d’exclusion automatique, des sanctions judiciaires et les justificatifs requis pour les candidatures.
Quels sont les motifs légaux d’exclusion de la participation aux marchés publics ?
Les motifs légaux d’exclusion incluent notamment les condamnations pénales pour fraudes, faillites frauduleuses, ou manquements graves aux obligations fiscales et sociales. Ils servent à garantir la transparence et l’intégrité des procédures.
Comment peut-on être exclu de plein droit d’un marché public ?
L’exclusion de plein droit intervient en cas d’infractions constatées telles que condamnations définitives, interdictions professionnelles, ou insolvabilité notoire. Ces exclusions sont impératives et ne laissent pas de place à l’appréciation.
Quelles attestations fournir pour prouver l’absence d’interdiction de soumissionner ?
Les candidats doivent présenter des certificats fiscaux et sociaux à jour, ainsi que des attestations judiciaires ou administratives prouvant l’absence de condamnations. Ces documents garantissent la régularité de la situation du candidat.
Qu’est-ce qui pourrait entraîner une peine d’exclusion des marchés publics ?
Les manquements tels que la corruption, le travail dissimulé, ou les fausses déclarations sont susceptibles d’entraîner des peines d’exclusion. Ces sanctions visent à protéger l’intérêt public et la loyauté de la concurrence.
Comment le code de la commande publique définit-il les cas d’interdiction de soumissionner ?
Le code de la commande publique définit des critères précis d’exclusion fondés sur des condamnations pénales, des infractions économiques ou sociales, ainsi que des motifs liés à la moralité professionnelle.
En quoi consistent les motifs d’exclusion automatique dans les procédures de marché public ?
Les motifs d’exclusion automatique reposent sur des faits établis et des sanctions judiciaires ou administratives. Ils impliquent une interdiction sans appel de participer aux procédures, indépendamment de toute évaluation supplémentaire.
Conclusion
L’interdiction de soumissionner constitue un dispositif essentiel pour garantir la probité, la transparence et l’équité dans les procédures de commande publique. Elle s’appuie sur un cadre juridique rigoureux et encadré par le code de la commande publique, visant à exclure les candidats dont le comportement ou la situation compromettrait l’intégrité des marchés.
Ces interdictions ne visent pas seulement à sanctionner des infractions graves telles que la fraude ou la corruption. Elles englobent également des manquements administratifs ou financiers, tels que le non-respect des obligations sociales et fiscales ou encore le défaut de production des pièces requises. Le pouvoir adjudicateur a donc la responsabilité de vérifier en amont la régularité des candidatures, tout en veillant au respect du principe d’égalité de traitement.
Pour les entreprises, la meilleure stratégie consiste à anticiper ces risques en adoptant une posture de conformité constante. Cela passe par une gestion rigoureuse de ses obligations légales, la transparence dans la communication des informations, et une vigilance sur les documents transmis. Être en mesure de prouver, à chaque étape, l’absence de motif d’exclusion est désormais une condition incontournable pour accéder durablement aux marchés publics.
Ainsi, bien comprendre les causes d’interdiction de soumissionner permet non seulement d’éviter une éviction injustifiée, mais aussi de structurer des candidatures solides, en phase avec les exigences croissantes des acheteurs publics.
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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
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