L’index INSEE BT12 est un indice national calculé par l’INSEE pour suivre l’évolution des prix des revêtements textiles naturels dans le bâtiment et permettre la révision des prix des marchés de travaux. Il sert à actualiser les contrats de travaux, protéger contre l’inflation et faciliter la gestion des coûts pour les maîtres d’ouvrage et les entreprises.

Quelles données compose(nt) BT12 et où les trouver ?
- BT12 combine des prix de matériau et de main-d’œuvre liés aux revêtements textiles naturels, pondérés selon une méthodologie INSEE; les valeurs mensuelles sont publiées sur le site de l’INSEE.
Comment utiliser BT12 dans un marché de travaux ?
- Intégrer BT12 dans la clause de révision par une formule explicite, indiquer la périodicité de recalcul et la base (ex. base 100 = 2010), et vérifier la correspondance avec l’objet du marché pour limiter le risque financier.
Points Clés
- L’index BT12 est conçu pour réviser les prix des marchés liés aux revêtements textiles naturels.
- On trouve les séries BT12 et leurs métadonnées sur le site de l’INSEE avec une périodicité mensuelle.
- BT12 s’utilise dans une clause de révision contractuelle pour couvrir l’impact de l’inflation sur les coûts.
Définir l’index INSEE BT12
L’index BT12 mesure l’évolution des coûts liés aux revêtements en textiles naturels dans le secteur du bâtiment. Il sert d’indicateur contractuel pour réviser les prix des marchés de travaux impliquant ces matériaux.
Présentation générale des index BT de l’INSEE
Les indices BT (Bâtiment) sont des indices Laspeyres chaînés construits à partir d’indices élémentaires publiés par l’INSEE.
Ils agrègent des séries telles que les indices de prix à la production, les prix à la consommation et le coût horaire du travail pour refléter l’évolution des coûts de la construction.
Les indices BT servent principalement à la révision des prix dans les contrats de construction.
Ils permettent d’ajuster un prix initial en fonction de la variation d’un indice de référence contractuel, garantissant une indexation objective et transparente.
Spécificités de l’index BT12 : revêtements en textiles naturels
L’index BT12 couvre les matériaux et prestations liés aux revêtements en textiles naturels (moquettes, tapis techniques, sous-couches spécifiques).
Il reflète l’évolution des coûts de ces produits, y compris matières premières textiles, transformation et poses associées.
Il s’adresse aux marchés où ces revêtements constituent une part significative du coût.
Lorsqu’un marché prévoit l’utilisation de l’index BT12, les clauses de révision l’utilisent pour recalculer le prix en fonction des variations mensuelles publiées.
Base 2010, périodicité, mode de publication au Journal officiel
Depuis la réforme d’octobre 2014, les indices BT ont été rébasés à la base 2010 pour homogénéiser les séries et faciliter les comparaisons.
La base 2010 signifie que l’indice = 100 pour l’année 2010, et les évolutions sont exprimées en rapport à cette année de référence.
L’INSEE publie les valeurs de l’index BT12 chaque mois via ses bulletins statistiques et ses bases de données en ligne.
Les valeurs officielles utilisées pour la révision des contrats sont reprises dans les publications administratives et peuvent être consultées par les parties contractantes.
Points pratiques pour l’utilisation :
- Vérifier la base retenue (ici 2010) dans la clause contractuelle.
- Indiquer la périodicité de référence (mois de publication) et la formule de recalcul dans le contrat.
- Consulter les séries historiques INSEE pour établir les variations à appliquer.
À quoi sert l’index BT12 dans le bâtiment ?
L’index BT12 mesure l’évolution des coûts spécifiques aux revêtements en textiles naturels. Il sert à actualiser les prix contractuels, suivre les variations de marché et informer les décisions économiques des acteurs du BTP.
Suivre l’évolution des coûts des revêtements textiles naturels
L’index BT12 reflète les variations de prix des matières premières, de la transformation et de la pose liées aux textiles naturels utilisés comme revêtements. Il permet d’identifier rapidement les tensions de coût — par exemple une hausse du coton ou du lin — et leur impact sur le poste « revêtements ».
Les bureaux d’études et responsables achats l’utilisent pour comparer l’évolution des coûts entre périodes.
Il offre aussi une base statistique mensuelle, publiée avec un léger décalage, utile pour analyser les tendances annuelles et saisonnières dans le secteur de la construction.
Réviser et actualiser les prix des marchés de travaux
Les maîtres d’ouvrage et entreprises de travaux s’appuient sur BT12 pour réviser les prix des marchés où figurent des revêtements textiles naturels. En intégrant l’index dans une clause d’actualisation, ils peuvent ajuster les paiements entre signature et exécution des travaux.
La formule contractuelle lie généralement le montant de base à l’évolution de BT12 selon une pondération définie par les parties.
Cette méthode protège l’entrepreneur contre des variations significatives de coûts et garantit au maître d’ouvrage une transparence sur la mécanique de révision.
Intérêt pour les entreprises de pose, fabricants et maîtres d’ouvrage
Pour les entreprises de pose, BT12 sert d’outil de tarification et de gestion du risque financier sur chantiers. Elles peuvent facturer des ajustements légitimes en cas d’augmentation d’intrants.
Les fabricants utilisent l’index pour négocier prix et contrats d’approvisionnement et pour planifier la production en fonction des tendances de coûts.
Les maîtres d’ouvrage s’appuient sur BT12 pour évaluer la crédibilité des offres, budgétiser les marchés et décider des clauses d’actualisation à insérer dans les marchés publics ou privés, tout en respectant les règles du code de la commande publique.
Comprendre la composition de l’index BT12

L’index BT12 découpe le prix de la construction en postes précis et pondérés pour refléter l’évolution du coût de la production des revêtements en textiles naturels. Il combine éléments de main-d’œuvre, matériaux, services et transports pour fournir un indicateur exploitable dans la révision des prix et l’ajustement des contrats.
Les postes de coûts retenus (matériel, travail, matériaux, services, transport)
BT12 intègre plusieurs familles de coûts : travail (main-d’œuvre directe et charges sociales), matériaux (fibres, supports textiles, colles), matériel (outillage, machines spécifiques), services (sous-traitance, études, maintenance) et transport (livraisons nationales et internationales).
La part de la main-d’œuvre reflète le coût de la main d’œuvre qualifiée pour la pose et la finition, ce qui influence fortement le prix de revient sur site.
Les matériaux représentent souvent la part la plus volatile : prix des textiles, traitements, et composants d’isolation acoustique ou thermique.
Les services et le matériel couvrent les frais indirects nécessaires à la production et à la pose, tandis que le transport capte l’impact des variations de prix de carburant et logistique sur le prix de construction.
Pondérations typiques d’un index BT et logique économique sous-jacente
Les pondérations d’un index BT comme BT12 se fondent sur des enquêtes de coûts et des chaînes de production représentatives.
Typiquement, les matériaux et la main-d’œuvre constituent la majeure partie du poids (par exemple 50–80 % combinés selon la nature des revêtements), les services et le matériel pèsent pour une part intermédiaire, et le transport pour une part plus faible mais sensible aux chocs énergétiques.
La logique économique vise à refléter le prix de construction réel : les composants dont le prix fluctue le plus (matières premières textiles, énergie) reçoivent un poids élevé pour que l’indice capte les variations du coût de production.
Les pondérations sont mises à jour périodiquement afin d’ajuster la composition au changement des pratiques industrielles et du coût de la main d’œuvre.
Limites et précautions d’interprétation de la structure de coûts
L’index BT12 mesure une moyenne sectorielle ; il ne remplace pas une analyse de prix de revient spécifique à un chantier ou à un procédé.
Des écarts importants peuvent apparaître selon la taille du projet, la localisation, le niveau de qualification des équipes et la complexité technique des revêtements.
Il convient de vérifier la date des pondérations et la nomenclature utilisée, car des ruptures d’approvisionnement ou des changements réglementaires peuvent rendre l’indice moins représentatif à court terme.
Enfin, l’indice n’intègre pas toujours tous les coûts indirects (frais généraux d’entreprise, marge commerciale) : il sert surtout à actualiser les composantes techniques du coût de la construction et à suivre les indices économiques pertinents pour les marchés du bâtiment.
Où trouver les valeurs de l’index BT12 ?

L’utilisateur trouvera les valeurs officielles publiées mensuellement, les parutions au Journal officiel qui donnent force juridique, et plusieurs sites professionnels qui facilitent le suivi et l’intégration dans les marchés. Ces sources permettent d’accéder aux séries historiques, aux mises à jour et aux outils d’exportation.
Consulter les séries officielles sur le site de l’INSEE
L’INSEE publie les séries mensuelles de l’index BT12 sur son site en base 100 (2010).
On peut télécharger les séries complètes au format CSV ou xlsx pour intégrer les valeurs directement dans un tableur.
Sur la fiche de l’index, l’utilisateur trouve :
- valeurs mensuelles récentes et historiques ;
- date de mise à jour et méthodologie synthétique ;
- codes et libellés officiels utiles pour les marchés publics et la comptabilité.
Télécharger la série permet de faire des calculs d’actualisation automatique ou de comparer plusieurs indices BT. L’INSEE reste la source de référence et la plus sûre pour vérifier l’authenticité des valeurs.
Publication au Journal officiel et rôle des avis ministériels
Les valeurs publiées par l’INSEE sont reprises dans le Journal officiel lorsqu’elles doivent produire des effets juridiques pour des marchés ou des textes administratifs.
La publication au Journal officiel confère une date de référence et une opposabilité formelle pour les révisions de prix.
Des avis ministériels ou circulaires peuvent préciser l’application de l’index BT12 à certaines catégories de marchés ou d’actes administratifs.
Il convient de vérifier la date de publication et le périmètre d’application indiqués dans ces textes avant d’appliquer l’indice à un contrat.
Sites professionnels et outils privés de suivi des index BTP
Plusieurs sites et plateformes professionnelles republient l’index BT12 avec des fonctionnalités additionnelles.
Ils proposent souvent des graphiques, alertes de mise à jour, convertisseurs d’indices et packs d’export prêts à l’emploi.
Exemples de fonctionnalités utiles :
- alertes mail ou RSS à la parution mensuelle ;
- comparateurs d’indices (BT12 vs autres indices BT) ;
- calculatrices d’actualisation des prix intégrant la formule contractuelle.
Ces services facilitent la veille mais doivent toujours pointer vers l’INSEE comme source primaire. Les professionnels utilisent ces outils pour gagner du temps, tout en vérifiant la concordance avec les séries officielles publiées par l’INSEE et, le cas échéant, les publications au Journal officiel.
Utiliser l’index BT12 dans les marchés publics de travaux
L’index BT12 sert à ajuster les prix des marchés portant sur des revêtements textiles naturels et permet d’aligner les paiements sur l’évolution réelle des coûts matériaux et salariaux. Il doit être intégré dans la clause de révision ou d’actualisation du contrat et coordonné avec les autres indices éventuellement mobilisés dans le marché.
Rappel du cadre juridique de la révision des prix dans la commande publique
La révision ou l’actualisation des prix dans les marchés de travaux relève des règles du code de la commande publique.
La clause contractuelle doit stipuler clairement le mécanisme choisi : formule de révision, indice de base, périodicité et modalités de calcul.
Il faut indiquer l’index retenu (ici BT12) par référence précise à sa publication et à la base de calcul (mois de référence).
La clause doit aussi prévoir la méthode de substitution si l’index est modifié ou supprimé, conformément aux recommandations de la Direction des affaires juridiques.
La transparence sur les paramètres évite les litiges : base 100, coefficients, et date d’application doivent figurer dans le contrat.
Les titulaires comme l’acheteur doivent conserver les éléments justificatifs (bulletins d’indice, factures) pour les demandes de révision.
Choisir un index pertinent dans un marché public de revêtements textiles
Le choix de BT12 doit reposer sur la correspondance entre l’objet du marché et la composition de l’indice.
BT12 couvre spécifiquement les revêtements en textiles naturels ; il convient donc aux marchés où ces matériaux constituent la part majoritaire du coût.
Si le marché de travaux comprend d’autres postes significatifs (pose, hors-matériaux, ou produits synthétiques), il faut estimer la part pondérée relevant de BT12.
Cette pondération peut être exprimée par un coefficient appliqué à l’évolution de BT12 pour ne réviser que la fraction concernée du prix.
Pour les contrats de construction mixtes, documenter le calcul de pondération dans l’acte contractuel facilite les audits et limite les contestations.
L’acheteur peut aussi prévoir une clause de révision mixte liant plusieurs indices selon la part de coûts couverte par chacun.
Articulation entre BT12 et autres index BT ou TP dans un même marché
Dans un marché comprenant plusieurs lots ou postes, il faut préciser quel indice s’applique à chaque poste.
On peut associer BT12 aux postes matériaux textiles et utiliser d’autres indices BT ou TP pour matériaux, main-d’œuvre ou engins.
Mettre en place un tableau contractuel facilite la lecture :
- colonne 1 : poste de dépense (ex. revêtements textiles, pose, terrassement)
- colonne 2 : indice applicable (ex. BT12, BT01, TP)
- colonne 3 : coefficient de pondération ou modalité de calcul
La clause doit expliciter l’articulation en cas de divergences d’évolution entre indices : mécanisme de recalcul, périodicité commune ou procédures de substitution.
Une gestion rigoureuse des indices dans les contrats de travaux réduit les risques financiers pour les entreprises et les collectivités.
Intégrer l’index BT12 dans une formule de révision
L’index BT12 sert à actualiser les prix des prestations comprenant des revêtements textiles naturels. Il s’utilise dans une clause de révision sous forme paramétrique, souvent combiné à d’autres indices et pondérations reflétant la composition des coûts.
Principe d’une formule paramétrique de révision des prix
Une formule paramétrique lie l’évolution du prix contractuel à celle d’un ou plusieurs indices publiés par l’INSEE.
La clause de révision précise : l’indice de référence (ici BT12), la période de comparaison, la base (valeur initiale de l’indice) et la périodicité de révision.
Formule type : Prix révisé = Prix initial × (a × I_t / I_0 + b), où I_t est l’indice à la date t et I_0 la base contractuelle.
La clause doit indiquer le traitement des variations négatives, la date d’application et la méthode de calcul (chaînage ou base fixe).
L’opérateur contractuel doit veiller à la cohérence entre la nature des prestations et l’indice choisi.
BT12 convient aux postes matériaux textiles ; pour la main-d’œuvre ou les poses, d’autres indices peuvent être plus représentatifs.
Exemple de formule type avec BT12 comme index principal
Exemple simple : P_t = P_0 × (0,70 × BT12_t / BT12_0 + 0,30).
Ici 70 % du coût est lié aux revêtements textiles (BT12) et 30 % représente des frais non indexés ou fixes.
On peut préciser que BT12_0 correspond à l’indice publié le mois de signature du contrat.
La clause précise aussi la fréquence (mensuelle, trimestrielle) et la date d’effet (par ex. premier jour du trimestre suivant la publication).
Inclure une disposition pour la révision définitive évite les ajustements provisoires imprécis.
La formule doit indiquer si l’on retient l’indice publié ou une valeur moyenne sur plusieurs mois pour lisser les variations.
Pondérer BT12 avec d’autres index en fonction de la structure de prestations
Il convient d’identifier les composants du coût : matériaux (BT12), main-d’œuvre, énergie, transport, etc.
Chaque composant reçoit une pondération reflétant sa part réelle dans le prix initial.
Exemple de composition :
- 60 % BT12 (matières textiles)
- 25 % index main-d’œuvre (ex. indice salaire)
- 15 % index énergie/transport
La clause de révision doit préciser la source et la version des indices (INSEE, base 2010 ou autre) et la méthode de calcul des pondérations.
Des pondérations erronées créent des écarts significatifs : l’entreprise ou le maître d’ouvrage doit pouvoir justifier les clés de répartition en cas de contrôle.
Comment appliquer concrètement BT12 à un marché en cours ?
Ce passage détaille les étapes pratiques pour intégrer l’indice BT12 dans la révision des prix d’un marché en cours : définir la date de référence, calculer le coefficient entre deux indices BT12 et consigner chaque ajustement dans les pièces de facturation et décompte.
Identifier la date de référence et la périodicité de révision
Il faut d’abord déterminer la date de référence contractuelle qui sert de base au prix contractuel.
Cette date est généralement la date de signature du marché ou la date indiquée dans la clause de révision.
Vérifier ensuite la périodicité prévue dans le contrat (mensuelle, trimestrielle, semestrielle).
Si la périodicité n’est pas précisée, appliquer la périodicité usuelle mentionnée dans la clause indexée au BT12 du marché.
Consigner la référence exacte de l’index (BT12 base 2010, par exemple) et la date de publication retenue pour éviter toute contestation ultérieure.
Calculer un coefficient de révision entre deux dates de BT12
Rassembler les valeurs BT12 publiées correspondant à la date de référence et à la date de facturation ou de décompte.
Calculer le coefficient de révision selon la formule contractuelle : coefficient = (indice à la date d’application) / (indice à la date de référence).
Appliquer ce coefficient au prix contractuel ou aux éléments du bordereau indexés.
En cas de formule de pondération, multiplier chaque sous-élément par sa part puis sommer les résultats.
Conserver les sources INSEE (référence mois/année) et montrer le calcul complet sur le décompte pour transparence.
Documenter et justifier les révisions sur les factures et décomptes
Joindre au décompte une annexe contenant les indices BT12 utilisés, leurs dates de publication et le détail du calcul du coefficient.
Indiquer le prix contractuel initial, le coefficient appliqué et le nouveau montant révisé pour chaque poste concerné.
Fournir justificatifs complémentaires si la clause exige des pièces (bordereaux de coûts, ratios de pondération).
Archiver ces documents dans le dossier marché et les transmettre au maître d’ouvrage avec la facture.
Conserver un registre des révisions pour faciliter les audits et prévenir les litiges liés à la révision des prix.
Gestion des changements de base et séries correspondantes

Cette section explique comment l’INSEE gère les changements de base des index, comment utiliser les séries correspondantes et quelles adaptations contractuelles prévoir pour maintenir la sécurité juridique et financière des marchés.
Passage aux index base 2010 et notion de « série arrêtée »
L’INSEE a basculé certains index vers une base 2010, ce qui implique l’arrêt formel des anciennes séries historiques.
Une « série arrêtée » conserve ses valeurs publiées jusqu’à la date de changement de base ; ces valeurs font foi pour les périodes antérieures au point de rupture.
L’INSEE publie simultanément une « série correspondante » en nouvelle base pour assurer la continuité statistique.
La série correspondante reprend l’évolution post‑changement et permet de poursuivre les calculs de révision sans réviser rétroactivement les valeurs antérieures.
Points pratiques :
- Vérifier la date exacte du changement de base sur le bulletin INSEE associé.
- Conserver les valeurs de la série arrêtée pour tout calcul portant sur des périodes antérieures.
- Utiliser la série correspondante pour les échéances postérieures à la date de changement.
Utilisation des coefficients de raccordement fournis par l’INSEE
L’INSEE fournit des coefficients de raccordement (ou tables de passage) pour transformer les valeurs entre l’ancienne et la nouvelle base.
Ces coefficients garantissent la cohérence des séries et évitent les ruptures artificielles dans les calculs d’indexation.
Mode d’emploi :
- Identifier la paire « série arrêtée / série correspondante » dans la table de passage.
- Appliquer le coefficient indiqué à la valeur de l’index de référence pour obtenir la valeur en nouvelle base.
- Documenter le calcul (formule, coefficient, date) pour la traçabilité contractuelle.
Précautions :
- Ne pas appliquer les coefficients à des données antérieures à la période couverte par la table de passage sans vérification.
- Recalculer les montants contractuels selon la méthode prescrite par l’INSEE, pas par simple interpolation.
Adapter les clauses de révision en cas de changement d’index
Les contrats doivent prévoir une règle claire lorsque l’index de référence change de base ou est remplacé.
La clause doit indiquer l’autorité de référence (INSEE), la série de substitution et la méthode de raccordement.
Éléments à inclure dans la clause :
- Date de référence du changement de base acceptée.
- Mention explicite de l’utilisation des coefficients de raccordement INSEE.
- Mode de calcul (formule arithmétique) et périodicité d’application.
Recommandations pratiques :
- Prévoir une phrase permettant l’usage de la « série correspondante » sans renégociation.
- Insérer une obligation de conservation des justificatifs (bulletins INSEE, tables de passage).
- En cas de doute, prévoir une procédure d’arbitrage technique limité à l’interprétation des coefficients.
Intérêt de l’index BT12 pour la maîtrise des risques

L’index BT12 aide à stabiliser les relations contractuelles, protéger la trésorerie et réduire les disputes liées aux variations de prix des revêtements textiles naturels. Il permet au maître d’ouvrage et aux entreprises de construction d’anticiper et d’allouer des marges et provisions précises.
Préserver l’équilibre économique du marché pour l’entreprise
L’utilisation de l’index BT12 lie les révisions de prix à une référence sectorielle reconnue pour les revêtements en textiles naturels.
Ainsi, l’entreprise peut ajuster rapidement ses offres et marges en fonction de l’évolution des coûts matières premières (fils, toiles), de la main-d’œuvre spécialisée et du transport.
Pour le maître d’ouvrage, l’index facilite la comparaison des offres et la sélection d’un fournisseur dont la structure de coûts suit la même base d’indexation.
Sur le plan de la gestion financière, il réduit les risques de sous-estimation budgétaire et limite les besoins de cash imprévus en phase d’exécution.
Limiter les contentieux liés aux hausses de coûts dans les marchés publics
Préciser l’index BT12 dans le contrat clarifie les règles de révision et diminue les zones d’ambiguïté qui génèrent des litiges.
Les clauses d’indexation basées sur BT12 définissent la fréquence de mise à jour, la formule de calcul et les bornes éventuelles (plafond/plancher).
Cette transparence offre au maître d’ouvrage une meilleure maîtrise des engagements financiers et donne à l’entreprise un mécanisme objectif pour demander un ajustement.
En pratique, cela raccourcit les délais de règlement des différends et réduit les coûts juridiques liés aux contestations de prix.
Négocier et sécuriser les contrats à long terme grâce à un index adapté
Pour des marchés pluriannuels, convenir de l’application de l’index BT12 protège les parties contre l’érosion de la rentabilité ou la survenue de charges imprévues.
Les entreprises peuvent intégrer des hypothèses d’évolution BT12 dans leurs modèles de prix et proposer des garanties commerciales mieux calibrées.
Le maître d’ouvrage gagne en visibilité sur l’impact financier des fluctuations sectorielles et peut décider d’ajouter des provisions budgétaires ou des clauses de partage de risque.
En combinant BT12 avec des modalités contractuelles (périodicité, lissage, seuils), les négociations deviennent plus factuelles et la gestion financière plus robuste.
Bonnes pratiques pour choisir et négocier l’index BT12

Vérifier l’adéquation entre l’objet du marché, la nature des prestations et la portée de BT12. Prendre des décisions contractuelles précises et documentées facilite les négociations et limite les litiges.
Vérifier la cohérence entre l’objet du marché et l’index retenu
Il convient d’examiner la nature exacte des prestations de revêtements textiles naturelles : fournitures seules, pose ou gros-œuvre connexes. BT12 couvre principalement les matériaux textiles ; si le marché intègre fortement la main-d’œuvre ou des composants non textiles, l’index peut ne pas suivre les coûts réels.
Comparer la ventilation prévisionnelle des prix au détail avec les sous‑indices de BT12 aide à mesurer le risque d’écart. Documenter cette analyse dans une annexe chiffrée (répartition matière/main-d’œuvre, coefficient BT12 estimé) donne un appui lors des échanges avec le maître d’ouvrage.
Intégrer BT12 dès la rédaction des pièces du marché (CCAP, acte d’engagement)
Inscrire l’index BT12 explicitement dans le CCAP et l’acte d’engagement évite toute ambiguïté post-attribution. Préciser la périodicité de publication retenue, la base de référence (Base 2010 ou autre) et la méthode de calcul de la révision (formule, période de comparaison).
Prévoir des clauses précises : modalités d’application (seuils d’écart), pièces justificatives exigées et calendrier de paiement ajusté. Exiger que les variations soient justifiées par les bulletins INSEE ou par une méthode de pondération convenue réduit les contestations et protège les deux parties.
Collaborer avec le maître d’ouvrage pour ajuster les modalités de révision
Initier un dialogue technique dès la phase d’appel d’offres permet d’anticiper les écarts structurels. Proposer une grille de pondération ou une clause de complément mutuellement acceptée facilite l’adaptation si les indices évoluent différemment des coûts observés.
Prévoir un mécanisme de révision amiable avant recours contentieux. Par exemple : réunion de décryptage trimestrielle, échange de justificatifs (factures matières principales) et recours à un expert indépendant en cas de désaccord. Ces pratiques clarifient les attentes et limitent le risque financier pour l’entreprise comme pour le maître d’ouvrage.
Questions Fréquentes

Cette section répond aux usages pratiques de l’index BT12 : sa fonction dans le bâtiment, où trouver ses valeurs, son impact sur la révision des prix, les composantes prises en compte, sa périodicité et sa pertinence hors de France.
Quelle est la fonction principale de l’index BT12 dans le secteur de la construction en France ?
L’index BT12 sert à mesurer l’évolution des coûts liés aux revêtements en textiles naturels dans les opérations de bâtiment.
Il permet d’indexer et de réviser les prix des marchés de construction afin d’ajuster les montants contractuels aux variations de ces coûts spécifiques.
Comment peut-on accéder aux valeurs de l’index BT12 et dans quelles publications sont-elles disponibles ?
Les valeurs de l’index BT12 sont publiées par l’INSEE.
On les trouve dans les bulletins mensuels et sur le site de l’INSEE, ainsi que dans les publications officielles qui regroupent les indices bâtiment (BT).
De quelle manière l’index BT12 influence-t-il la révision des prix dans les contrats de construction ?
Les parties peuvent prévoir une clause d’indexation qui lie les évolutions de prix contractuels à l’évolution de l’index BT12.
Quand l’index augmente ou diminue, la formule de révision contractuelle réévalue les montants dus en fonction du coefficient prévu.
Quels sont les éléments pris en compte pour le calcul de l’index BT12 ?
L’index BT12 agrège les coûts représentatifs des revêtements en textiles naturels, incluant matières premières et main-d’œuvre spécifiques à cette activité.
Il inclut aussi des éléments de structure de coût propres à la branche du bâtiment concernée pour refléter la réalité économique du secteur.
À quelle fréquence l’index BT12 est-il mis à jour et qui est responsable de cette mise à jour ?
L’index BT12 est actualisé mensuellement.
L’INSEE est responsable de son calcul et de sa publication.
Peut-on utiliser l’index BT12 pour des projets à l’international, et si non, quelle en est la raison ?
L’index BT12 reflète les coûts et la structure économique du marché français des revêtements en textiles naturels.
Il n’est pas recommandé pour des projets internationaux car les prix, les méthodes de production et les conditions de marché diffèrent selon les pays.
Conclusion

L’index INSEE BT12 s’impose dès qu’un marché intègre des revêtements textiles naturels (matières, transformation, pose) et qu’on veut sécuriser le prix face aux variations de coûts. En l’utilisant comme référence, vous transformez une hausse (ou une baisse) de marché en ajustement objectif et traçable, plutôt qu’en renégociation au cas par cas — ce qui protège l’équilibre économique du contrat des deux côtés.
Pour qu’il “marche” vraiment, tout se joue dans la clause de révision/actualisation : indice clairement nommé (BT12), base (ex. 2010), mois d’origine et mois d’application, périodicité, et formule sans ambiguïté (avec part fixe/part indexée si besoin). Plus la rédaction est nette, plus la révision devient simple à appliquer sur les situations et plus vous réduisez les risques de contestation.
BT12 est aussi un outil de pilotage : suivre son évolution mensuelle aide à anticiper les tensions sur certaines fibres, à ajuster les hypothèses d’offre, à décider des achats/approvisionnements, et à fiabiliser les budgets “revêtements” sur la durée d’un chantier. Sur les marchés mixtes, la bonne pratique consiste à ventiler et/ou pondérer avec d’autres indices plutôt que de faire porter à BT12 des postes qui ne lui correspondent pas.
Enfin, gardez le réflexe “sécurité” : conservez les valeurs INSEE utilisées (mois/année), la preuve de publication, le détail du calcul et les règles d’arrondi. Et si un changement de base ou de série intervient, prévoyez (ou appliquez) une clause de substitution avec raccordement. Avec cette discipline, BT12 devient un levier propre, clair et défendable pour gérer l’inflation et éviter les litiges.
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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.
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