Les marchés publics sont des contrats conclus entre une collectivité publique et une entreprise pour la fourniture de biens, services ou travaux. Ils sont encadrés par des règles spécifiques, notamment sur les délais de paiement. En cas de retard de paiement, des intérêts moratoires sont automatiquement dus pour compenser le préjudice subi par l’entreprise.
Définition simple : Les intérêts moratoires correspondent à une somme que l’acheteur public doit verser lorsqu’il paie en retard, en plus de l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement. Leur objectif est d’assurer une compensation financière immédiate sans procédure préalable.
Quel est l’objectif principal des intérêts moratoires dans les marchés publics ?
- Garantir le respect des délais de paiement légaux.
- Protéger les entreprises contre les retards financiers.
- Faciliter la trésorerie des prestataires publics.
- Appliquer une sanction automatique en cas de retard.
- Encourager une gestion rigoureuse des paiements publics.
Points clés
- Le retard de paiement génère des intérêts moratoires automatiques.
- Les entreprises bénéficient d’une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement.
- Le respect des délais est crucial pour éviter des sanctions financières.
Les fondamentaux des marchés publics et du paiement

Les marchés publics constituent un cadre légal précis pour la passation des contrats entre les pouvoirs adjudicateurs et les prestataires. Ils encadrent les relations, les obligations et garantissent la transparence dans la commande publique. La bonne compréhension des acteurs et du processus est essentielle pour assurer le respect des délais et des conditions de paiement.
Définition du marché public
Un marché public est un contrat conclu entre un pouvoir adjudicateur — comme une collectivité territoriale, un établissement public ou une administration — et un prestataire privé ou public. Son objet est l’achat de fournitures, de services ou de travaux.
Le marché doit respecter les principes fondamentaux de transparence, d’égalité de traitement et de libre concurrence. Il est régi par des règles issues du code de la commande publique. Le marché public fixe les obligations contractuelles, notamment les conditions financières, les délais d’exécution et de paiement.
Processus de la commande publique
La commande publique suit un processus strict. Il commence par la définition des besoins par le pouvoir adjudicateur. Ensuite, un appel d’offres est publié pour sélectionner les prestataires selon des critères objectifs.
Après l’analyse des offres, un marché est attribué à une entreprise. Le prestataire exécute ensuite la prestation ou fournit le bien, suivi par la réception des travaux ou services. Le paiement intervient à la fin ou selon un calendrier défini dans le marché.
Le respect des délais, notamment de paiement, est un point clé : il assure la fluidité des opérations et la confiance entre les parties.
Principaux acteurs impliqués
Les principaux acteurs dans un marché public sont :
- Pouvoir adjudicateur : Collectivités, établissements publics ou autres entités publiques qui lancent la procédure et assurent le contrôle du marché.
- Prestataires : Entreprises ou fournisseurs qui répondent à l’appel d’offres et exécutent le marché.
- Services comptables : Responsables de la mise en paiement des factures selon les délais contractuels.
Chacun de ces acteurs a des responsabilités précises pour garantir la bonne exécution du marché, notamment le respect des délais de paiement, condition essentielle pour éviter l’apparition d’intérêts moratoires ou d’indemnités.
Délais de paiement et obligations légales
Les délais de paiement dans les marchés publics sont encadrés strictement pour garantir la bonne exécution des contrats. Les parties doivent respecter des délais précis, sous peine de pénalités automatiques, dont les intérêts moratoires et des indemnités forfaitaires.
Délai de paiement légal
Le délai légal de paiement est fixé à 45 jours à compter de la réception de la facture ou de l’acceptation des prestations. Ce délai s’applique aux marchés publics, y compris les marchés de travaux, et ne peut être prolongé sauf exception prévue par la réglementation.
En cas de dépassement, le paiement est automatiquement soumis à des intérêts moratoires calculés au taux légal. Par ailleurs, une indemnité forfaitaire de 40 € par facture est due pour couvrir les frais de recouvrement. Ces règles visent à protéger les fournisseurs et prestataires contre les retards injustifiés.
Calcul du délai de paiement
Le délai commence à courir à partir de la date de réception de la facture complète ou, à défaut de date, à partir de la fin de la prestation. Il est important que la facture soit conforme aux exigences administratives pour éviter tout blocage.
Le terme exact du délai peut varier selon le mode de paiement et la nature du marché. Cependant, un retard dans le règlement entraine de plein droit des sanctions automatiques, sans qu’un rappel soit nécessaire. Ces sanctions prennent effet dès le premier jour suivant l’expiration du délai.
Rôle du comptable public et de l’ordonnateur
L’ordonnateur est chargé de l’émission de l’ordre de paiement après contrôle de la conformité de la facture et des prestations. Il vérifie que les conditions du marché sont respectées avant de transmettre la demande au comptable public.
Le comptable public réalise le paiement effectif dans le délai imparti. Il s’assure du respect des règles budgétaires et de la disponibilité des crédits. En cas d’irrégularité ou de contestation, il peut suspendre le paiement, ce qui peut entraîner un retard légalement justifié.
Ils jouent donc un rôle complémentaire garantissant la transparence et la régularité du processus de paiement dans les marchés publics.
Retard de paiement : causes et conséquences
Le retard de paiement dans les marchés publics affecte directement la trésorerie des entreprises et leur capacité à gérer efficacement leurs finances. Les raisons de ce retard peuvent être multiples, tout comme ses impacts, qui se répercutent souvent bien au-delà du simple délai de versement.
Principales causes d’un retard
Les retards de paiement sont souvent liés à des processus administratifs complexes, où les délais entre la réception de la facture et son traitement peuvent s’allonger. Des erreurs dans les documents présentés, comme des factures incomplètes ou mal remplies, sont également fréquentes.
Les difficultés budgétaires temporaires des entités adjudicatrices peuvent retarder les versements. Parfois, la mise en place d’une chaîne de validation interne trop lourde engendre des délais supplémentaires. Ces causes combinées augmentent le risque d’un retard au détriment des fournisseurs.
Impact sur les entreprises et la trésorerie
Un retard de paiement compromet directement la trésorerie des entreprises, entraînant des difficultés pour couvrir les dépenses courantes, notamment les salaires et les fournisseurs. Cela peut affecter leur capacité à honorer d’autres engagements financiers.
La dégradation de la trésorerie peut aussi limiter la capacité d’investissement et nuire à la pérennité économique des sociétés, surtout pour les petites et moyennes entreprises. Face à ces risques, les entreprises sont souvent contraintes de recourir à des solutions coûteuses comme les découverts bancaires pour pallier ces retards.
Intérêts moratoires : droits et modalités
En cas de retard de paiement dans un marché public, le créancier bénéficie automatiquement de certains droits financiers. Ceux-ci comprennent le paiement d’intérêts moratoires ainsi qu’une indemnité forfaitaire destinée à couvrir les frais de recouvrement.
Définition et fondement juridique
Les intérêts moratoires sont des sommes dues au créancier dès le dépassement du délai légal de paiement. Ils compensent le préjudice financier subi par le retard. Leur paiement est automatique, sans nécessité d’en faire la demande préalable.
L’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement complète cette compensation. Elle vise à couvrir les coûts engagés pour obtenir le paiement. Ces droits sont prévus par les textes régissant la commande publique, garantissant ainsi un cadre légal clair.
Calcul et montant des intérêts moratoires
Le calcul des intérêts moratoires s’appuie sur un taux fixé par la réglementation en vigueur. Ce taux est souvent indexé sur le taux directeur de la Banque centrale européenne, majoré d’un certain pourcentage.
Pour l’indemnité forfaitaire, un montant fixe de 40 euros est dû dès le premier jour de retard. Ce montant ne dépend pas du montant ou de la durée du retard. En synthèse :
Élément | Modalité |
---|---|
Taux des intérêts moratoires | Taux BCE + majoration définie par la réglementation |
Indemnité forfaitaire | 40 euros par facture en retard |
Procédure de mise en œuvre
Le paiement des intérêts moratoires et de l’indemnité forfaitaire intervient sans besoin d’une mise en demeure. Leur versement est obligatoire à partir du premier jour de retard, dès la notification du paiement principal.
Le bénéficiaire n’a pas à envoyer de lettre de rappel. L’administration ou l’entité adjudicatrice doit régler ces montants en même temps que le paiement principal, dans un délai maximal de 45 jours après cette mise en paiement. Tout retard supplémentaire entraîne automatiquement ces pénalités.
Démarches en cas de retard de paiement dans les marchés publics
En cas de retard de paiement, il est crucial d’agir rapidement pour préserver ses droits. Les démarches impliquent généralement une réclamation formelle auprès du pouvoir adjudicateur, suivie d’un recours amiable si nécessaire.
Réclamation auprès du pouvoir adjudicateur
Le titulaire du marché doit adresser une réclamation écrite dès le constat du retard de paiement. Cette démarche commence souvent par une lettre envoyée aux services techniques responsables, précisant le montant dû et la date de facturation.
La lettre doit rappeler le respect des délais légaux, notamment le paiement dans les 45 jours suivant la mise en paiement du principal. Il est conseillé d’envoyer la réclamation en courrier recommandé avec accusé de réception pour conserver une preuve.
Cette réclamation est obligatoire avant toute action contentieuse. Elle sert à informer le pouvoir adjudicateur du problème et engage un dialogue visant à la régularisation rapide du paiement.
Recours amiable et règlement des litiges
Si la réclamation reste sans effet, le titulaire peut engager un recours amiable. Cette étape prévoit généralement une négociation pour résoudre le différend sans passer par un contentieux long et coûteux.
Le dialogue avec le pouvoir adjudicateur peut inclure plusieurs échanges, notamment par téléphone ou courrier, afin de convenir d’un échéancier ou d’un règlement partiel. Ceci maintient une relation constructive et professionnelle.
En parallèle, le titulaire peut réclamer automatiquement les intérêts moratoires et une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement. Ces éléments sont dus légalement en cas de retard, sans besoin de justifier un préjudice spécifique.
Contentieux et recours juridiques
Les procédures en cas de retard de paiement dans les marchés publics reposent principalement sur des actions devant le tribunal administratif et des recours spécifiques comme le mandatement d’office. La jurisprudence récente précise aussi les attentes et limites des pouvoirs publics dans ces situations.
Saisir le tribunal administratif
Le créancier d’un marché public peut saisir le tribunal administratif lorsqu’un retard de paiement persiste. La requête doit démontrer le non-respect des délais impartis et la demande de paiement des sommes dues.
Le tribunal peut ordonner le paiement, y compris des intérêts moratoires, pour compenser le retard. Cette voie judiciaire est souvent longue, mais elle garantit une décision contraignante.
En cas d’urgence, il est possible de demander des mesures provisoires pour obtenir rapidement le règlement des sommes impayées.
Procédure de mandatement d’office
Lorsqu’une collectivité ne paie pas dans les délais, le créancier peut solliciter le mandatement d’office auprès de l’autorité compétente. Cette procédure permet au comptable public d’ordonner le paiement sans attendre l’accord de l’acheteur.
Le mandatement d’office est une mesure de protection pour les fournisseurs publics, contraignant les collectivités à s’acquitter du montant dû sous peine de sanctions.
Il est souvent recommandé de tenter une résolution amiable avant d’engager cette procédure, qui reste toutefois un recours efficace en cas de blocage prolongé.
Jurisprudence récente
Les décisions récentes des tribunaux administratifs confirment l’octroi systématique d’intérêts moratoires en cas de retard non justifié. Elles renforcent également la responsabilité des acheteurs publics.
En outre, plusieurs jugements insistent sur l’obligation pour les collectivités d’agir rapidement sous peine de pénalités supplémentaires.
Ces revirements jurisprudentiels rappellent que le contentieux peut entraîner des coûts financiers importants pour les acheteurs publics récalcitrants.
Documents, décompte et garanties
La gestion rigoureuse des documents, des décomptes et des garanties est cruciale pour sécuriser les paiements dans les marchés publics. Ces éléments conditionnent le respect des délais et l’éventuelle application des intérêts moratoires en cas de retard.
Décompte général et définitif
Le décompte général et définitif (DGD) est un document clé qui récapitule l’ensemble des prestations réalisées et des sommes dues. Il est établi par le titulaire du marché à la fin des travaux ou à la clôture de la prestation.
Ce document doit être transmis à l’acheteur public qui dispose d’un délai pour le vérifier et le notifier. La date de réception de ce décompte marque souvent le point de départ du délai de paiement. En cas d’absence de notification, le décompte vaut généralement acceptation tacite.
La précision et la conformité du décompte sont essentielles pour éviter les litiges liés au paiement, notamment pour le calcul des intérêts moratoires en cas de retard.
Retenue de garantie et avance
La retenue de garantie est une somme bloquée par l’acheteur public, souvent 5% du montant du marché, destinée à garantir la bonne exécution des travaux. Elle est restituée au titulaire à la réception provisoire ou définitive, sous condition de levée des réserves.
Le non-remboursement dans les délais de cette retenue de garantie entraîne le paiement automatique d’intérêts moratoires. Ces intérêts sont dus dès le premier jour suivant l’échéance prévue.
L’avance, généralement versée dans les marchés publics, vise à aider le titulaire à financer le démarrage des travaux. Son versement est soumis à des conditions strictes, notamment la fourniture d’une garantie bancaire. Cette avance ne dispense pas de respecter les délais de paiement des autres prestations.
Bons de commande et modèles de délibérations
Les bons de commande sont des documents contractuels utilisés pour formaliser la commande de prestations ou fournitures complémentaires. Ils doivent être signés et suivis rigoureusement, car ils conditionnent le règlement des factures associées.
Les modèles de délibérations sont indispensables pour officialiser la validation des marchés et des modifications éventuelles. Ils assurent la conformité administrative et facilitent le contrôle du paiement.
La disponibilité de modèles normalisés permet d’éviter les erreurs et les retards administratifs qui peuvent impacter les délais de paiement et générer des intérêts moratoires.
Rôle et responsabilités des collectivités publiques
Les collectivités publiques doivent gérer rigoureusement leurs finances et s’assurer que les paiements liés aux marchés publics soient réalisés dans les délais. Elles sont responsables de la bonne utilisation des fonds publics et du respect des engagements financiers pris envers leurs fournisseurs.
Budget et finances des collectivités
Les collectivités territoriales, telles que les communes, disposent d’un budget voté annuellement qui encadre leurs dépenses, y compris celles liées aux marchés publics. Ce budget inclut des crédits spécifiques pour le paiement des factures résultant des contrats signés.
La gestion financière exige une planification précise pour éviter les retards de paiement. En cas de dépassement, les collectivités peuvent être tenues au versement d’intérêts moratoires automatiques. Le respect du budget est crucial pour préserver la confiance des fournisseurs et la bonne gestion des fonds publics.
Engagements de mandatement et gestion des fonds publics
Le mandatement est l’acte qui autorise le paiement des dépenses engagées par la collectivité territoriale. Il doit intervenir avant tout versement et certifie que les fonds sont disponibles.
La responsabilité des collectivités publiques comprend une vérification stricte avant mandatement. Cela garantit que les finances publiques sont utilisées conformément à la réglementation et que les paiements s’effectuent sans retard injustifié. En cas de retard, elles encourent des sanctions financières, notamment le paiement d’intérêts moratoires et d’indemnités.
Ce processus protège à la fois les fournisseurs et l’intégrité des finances publiques.
Dispositions spécifiques et innovations récentes
Les évolutions récentes en matière de marchés publics introduisent des règles précises concernant les retards de paiement. Elles intègrent des mécanismes pour garantir le respect des délais et encouragent des solutions innovantes facilitant les transactions.
Actualités juridiques et nouveautés
Le décret du 29 mars 2013 impose un délai de paiement maximum de 45 jours après mise en paiement, sous peine de versement d’intérêts moratoires. Ces derniers sont calculés automatiquement et s’appliquent sans qu’un rappel soit nécessaire.
Dernièrement, la législation a renforcé les sanctions financières en cas de non-respect. Elle prévoit aussi le versement d’une indemnité forfaitaire de 40 euros pour frais de recouvrement, systématique en cas de dépassement du délai.
Cette actualité juridique vise à protéger les fournisseurs, notamment les PME, en limitant les pratiques abusives et en assurant une meilleure fluidité des paiements.
Innovations en matière de paiement
Les innovations récentes tendent à digitaliser entièrement le processus de facturation et de paiement. Les plateformes dématérialisées sécurisent les échanges et accélèrent les validations.
Certaines collectivités expérimentent l’utilisation de simulateurs en ligne pour calculer précisément les intérêts moratoires dus en cas de retard. Cela simplifie la gestion comptable pour les fournisseurs et les acheteurs publics.
En outre, les systèmes d’alerte automatique informent les parties dès le franchissement des échéances, favorisant ainsi une réactivité accrue. Ces solutions contribuent à un meilleur contrôle du délai global de paiement.
Conseils pratiques pour les prestataires
Pour gérer efficacement les retards de paiement, il est essentiel de préparer des actions claires, de s’appuyer sur des outils adaptés et de consulter des documents pratiques régulièrement mis à jour. La vigilance en amont et la bonne organisation facilitent la récupération rapide des sommes dues, incluant les intérêts moratoires.
Anticiper et prévenir les retards
Il est conseillé aux prestataires d’intégrer dès le début du marché public des clauses précises relatives aux délais de paiement. Ils doivent également vérifier la conformité des factures avant envoi pour éviter tout blocage administratif.
Envoyer des relances écrites dès la date d’échéance non respectée est crucial. Ces courriers doivent mentionner explicitement les intérêts moratoires dus en cas de retard, selon les dispositions en vigueur.
La tenue d’un suivi rigoureux des paiements permet de détecter rapidement tout retard et de réagir sans délai. Un tableau simple avec les échéances, montants facturés, dates de paiement attendu et reçues peut s’avérer utile.
Utiliser les outils et formulaires adaptés
Les prestataires doivent utiliser les formulaires officiels pour demander le paiement et réclamer les intérêts moratoires. Ces documents sont souvent disponibles en ligne sur les sites officiels, permettant un traitement formel et standardisé.
L’envoi de lettres recommandées avec accusé de réception sert de preuve en cas de litige. Il est important d’inclure dans chaque demande le calcul détaillé des intérêts moratoires, basé sur le taux légal et le nombre de jours de retard.
Des modèles de courriers et fiches pratiques simplifient ces démarches. Ils garantissent que toutes les mentions obligatoires sont présentes, ce qui évite les contestations et accélère le traitement des dossiers.
Mémo et fiches pratiques
Consulter régulièrement des mémos et fiches pratiques dédiés aux marchés publics aide les prestataires à rester informés des évolutions réglementaires et des bonnes pratiques. Ces documents synthétiques précisent notamment les délais légaux et les modalités de calcul des intérêts.
Un mémo clair sur le processus de recouvrement permet de structurer les relances et d’adopter une posture professionnelle en toutes circonstances. Il est conseillé d’en conserver une copie à portée de main lors de chaque réclamation.
Les fiches pratiques offrent souvent des conseils précis sur la rédaction des courriers, les contacts des services compétents et les recours possibles. Elles doivent faire partie de la documentation standard de tout prestataire confronté à des retards de paiement.
Questions fréquentes
Les intérêts moratoires dans les marchés publics sont calculés sur la base de délais précis et de règles strictes. La demande doit être formalisée avec rigueur pour garantir son efficacité.
Quelles sont les étapes pour réclamer des intérêts moratoires en cas de retard de paiement dans les marchés publics?
La première étape consiste à relancer l’acheteur public, idéalement par téléphone, email ou courrier recommandé. Ensuite, il faut formaliser la demande d’intérêts moratoires en envoyant une notification écrite.
Il est essentiel de joindre le calcul des intérêts ainsi que les preuves du retard pour appuyer la demande. Ce processus doit respecter les délais impartis par la réglementation.
Comment utiliser un simulateur pour calculer les intérêts moratoires dans un contexte de marché public?
Un simulateur en ligne demande l’entrée de la date de facturation, la date de paiement prévue et le montant dû. Il calcule automatiquement le montant des intérêts à appliquer.
L’usage du simulateur facilite le respect des règles réglementaires et évite les erreurs dans le calcul manuel.
Quelle est la formule réglementaire pour le calcul des intérêts moratoires dans les marchés publics?
La formule applique un taux d’intérêt légal calculé sur le nombre de jours de retard à partir du jour suivant la date de paiement prévue. Le montant des intérêts est égal au principal multiplié par ce taux et le nombre de jours, divisé par 365.
Ce taux est fixé par la loi et peut varier périodiquement.
Existe-t-il un modèle Excel pour le calcul des intérêts moratoires des marchés publics, et comment s’en servir?
Oui, plusieurs modèles Excel intègrent la formule réglementaire. Il suffit d’entrer les dates clés et le montant facturé.
Le fichier calcule automatiquement les intérêts à payer, ce qui permet un suivi précis et rapide.
Comment le code de la commande publique définit-il les intérêts moratoires pour les marchés publics?
Le code précise que les intérêts moratoires s’appliquent automatiquement dès le jour suivant la date limite de paiement, sans qu’il soit nécessaire de faire une demande préalable.
Ces intérêts ont pour objectif de compenser le retard de paiement par l’acheteur public.
Quels sont les effets d’une suspension du délai de paiement sur les intérêts moratoires dans les marchés publics?
La suspension du délai de paiement suspend également le calcul des intérêts moratoires. Le décompte reprend uniquement une fois la suspension levée.
Cela peut se produire en cas de contestation ou de force majeure déclarée par les parties.
Conclusion
Le respect des délais de paiement dans les marchés publics est une obligation légale incontournable pour les acheteurs publics. Lorsqu’un paiement tarde au-delà du délai prévu, le fournisseur est en droit de réclamer des intérêts moratoires ainsi qu’une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement, et ce sans démarche préalable.
Face à un retard de paiement, il est essentiel pour les entreprises d’agir rapidement et méthodiquement. Une relance formelle, suivie d’une demande écrite accompagnée du calcul des pénalités, permet souvent une résolution amiable. En cas d’échec, des recours comme le mandatement d’office ou la saisine du juge administratif sont possibles.
Pour limiter les impacts financiers, les prestataires doivent aussi prévenir les retards : en assurant la conformité des factures, en gardant un suivi précis des échéances et en utilisant les bons outils comme les simulateurs d’intérêts moratoires. Ces pratiques évitent les blocages et renforcent leur position en cas de litige.
Enfin, la digitalisation des procédures, l’évolution des textes et la jurisprudence récente offrent un cadre de plus en plus protecteur pour les titulaires de marchés publics. Une bonne connaissance de ses droits et des démarches à entreprendre permet de sécuriser sa trésorerie tout en préservant la relation contractuelle avec les acheteurs publics.
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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.
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