Le rejet d’une offre dans un marché public est une décision prise lorsque la proposition ne répond pas aux critères exigés par l’acheteur public. Il est essentiel pour les candidats évincés de connaître précisément les raisons de ce refus afin de comprendre les points faibles de leur dossier et envisager un recours adapté.
Définition simple : Obtenir les motifs détaillés du rejet signifie faire une demande écrite à l’acheteur public, qui est tenu de transmettre ces raisons dans un délai de quinze jours. Ces informations doivent être suffisamment claires pour permettre au candidat d’évaluer la pertinence du rejet et, si nécessaire, de contester la décision.
Comment obtenir les motifs détaillés du rejet de son offre ?
- Envoyer une demande écrite à l’acheteur public dans les quinze jours suivant la notification du rejet.
- Recevoir une réponse détaillée précisant les raisons du rejet de l’offre.
- Utiliser ces motifs pour comprendre les lacunes et préparer une éventuelle contestation ou amélioration des futures offres.
Points clés
- La demande écrite est obligatoire pour connaître les motifs du rejet.
- L’acheteur public doit fournir des motifs clairs dans un délai de quinze jours.
- Ces informations sont essentielles pour exercer un recours ou améliorer son offre.
Cadre juridique du rejet d’une offre en marchés publics
Le rejet d’une offre en marchés publics repose sur des règles strictes visant à assurer la transparence, l’égalité entre candidats et la bonne gestion des fonds publics. Ces règles encadrent les motifs valables de refus et précisent les responsabilités de l’acheteur public.
Principes fondamentaux du droit en marchés publics
Le droit en marchés publics impose des principes clés : égalité de traitement des candidats, transparence des procédures et libre concurrence. Ces principes garantissent que le rejet d’une offre ne soit pas arbitraire.
L’acheteur public doit respecter ces règles à chaque étape, notamment lors de l’analyse des offres. Un rejet doit reposer sur des motifs objectifs et justifiés, évitant toute discrimination ou favoritisme.
Ces principes protègent les droits des candidats évincés, qui peuvent exiger des explications précises sur le rejet de leur offre. Le respect de ces règles est surveillé par les juridictions administratives.
Rôle du code de la commande publique dans la procédure de rejet
Le code de la commande publique structure la procédure de passation des marchés, y compris le rejet des offres. Il impose que l’acheteur public motive clairement toute décision d’éviction d’un candidat.
Selon ce code, les motifs de rejet doivent être communiqués sur demande écrite du candidat dans un délai maximal de 15 jours. Ces motifs doivent être suffisamment détaillés pour permettre un éventuel recours.
Le code favorise ainsi la transparence post-décision et permet aux candidats de mieux comprendre pourquoi leur offre n’a pas été retenue. Ce cadre juridique contribue à limiter les contestations abusives.
Obligations de l’acheteur public et du pouvoir adjudicateur
L’acheteur public, incluant le pouvoir adjudicateur, doit garantir le respect des règles de passation et veiller à la loyauté du processus. Il est tenu d’informer les candidats évincés des motifs de rejet si ceux-ci en font la demande.
Cette obligation d’information contribue à la transparence et à la possibilité de recours. Cela implique de fournir des motifs précis, compréhensibles et exempts d’ambiguïté.
Le pouvoir adjudicateur doit également conserver une traçabilité rigoureuse des décisions prises tout au long de la procédure. Ceci facilite les contrôles et garantit la bonne application du droit des marchés publics.
Motifs de rejet : cadre légal et contenu exigé
Les motifs de rejet d’une offre dans un marché public doivent être communiqués clairement, avec des informations précises sur les raisons qui ont conduit à l’éviction. Cette transmission s’effectue dans un délai strict, garantissant la transparence et permettant au candidat de comprendre la décision et d’éventuellement exercer un recours.
Nature et portée des motifs détaillés
Les motifs doivent expliquer précisément pourquoi l’offre n’a pas été retenue, en se basant sur des critères objectifs et liés aux exigences de l’appel d’offres. Ils peuvent porter sur des éléments techniques, administratifs, financiers ou des manquements au cahier des charges.
Ces justifications doivent être suffisamment détaillées pour que le candidat puisse identifier clairement les failles de son dossier. Une simple mention vague ou générique n’est pas conforme. Les motifs couvrent aussi bien les erreurs formelles (documents manquants, non-conformités) que les insuffisances dans le contenu technique ou la sous-évaluation anormale.
Notification officielle et respect des délais
La notification des motifs de rejet se fait par écrit et est officiellement adressée au candidat évincé. Cette communication doit intervenir dans un délai légal, généralement limité à quinze jours après la décision de rejet.
Le respect de ce délai est crucial pour garantir que le candidat dispose du temps nécessaire pour préparer un éventuel recours. La notification fait office de preuve formelle justifiant la décision prise par le service public. Sans cette transmission, le candidat peut contester la procédure ou la validité du rejet.
Exigences spécifiques pour l’appel d’offres
Dans le cadre d’un appel d’offres, la réglementation impose que les motifs de rejet soient directement liés aux critères d’évaluation définis dans le dossier de consultation. Ils doivent se référer aux conditions de sélection et aux exigences techniques, financières et administratives.
L’acheteur public est tenu d’être transparent et d’informer chaque soumissionnaire évincé sans discrimination. Cela garantit l’égalité entre candidats et la bonne réception des offres. Ces exigences facilitent aussi la compréhension des décisions prises et contribuent à la sécurité juridique des procédures de marchés publics.
Procédure pour obtenir les motifs détaillés du rejet
Pour obtenir les motifs précis du rejet d’une offre dans un marché public, il est impératif de formuler une demande claire et formelle. Cette demande peut se faire par différents moyens, mais elle doit toujours respecter certaines règles strictes pour garantir une réponse dans le délai légal. Les documents à joindre et le mode d’envoi sont des éléments cruciaux de cette démarche.
Demander les motifs par courrier recommandé
La méthode la plus sécurisée consiste à envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception à l’acheteur public. Ce courrier officiel doit contenir une demande explicite des motifs de rejet de l’offre, en précisant l’objet du marché et la référence de la candidature.
L’envoi recommandé garantit une preuve de la réception de la demande par l’administration. Cela est important car l’acheteur public dispose alors d’un délai maximal de 15 jours à compter de cette réception pour répondre, conformément aux règles applicables.
Il est conseillé que la lettre soit rédigée clairement, sans ambiguïté, et qu’elle mentionne toutes les informations d’identification utiles, notamment le numéro de procédure et la date de remise de l’offre.
Utilisation du courrier électronique dans la demande
Le courrier électronique est une alternative praticable, à condition que l’adresse du destinataire soit officielle et précisément indiquée dans les documents du marché ou sur le profil d’acheteur. Le candidat doit s’assurer que le message est correctement adressé et que la demande y figure de manière formelle.
Il est recommandé d’envoyer ce courriel depuis une adresse professionnelle et de demander un accusé de réception ou bien de suivre la réponse dans un délai raisonnable. Comme pour le courrier papier, la demande doit contenir tous les détails utiles permettant à l’acheteur public d’identifier le dossier rapidement.
Cette méthode permet une transmission rapide, mais elle peut parfois poser problème en cas de contestation, car il est plus difficile de prouver la réception exacte de la demande.
Documents administratifs à joindre
Dans la demande, il est important d’inclure certains documents qui facilitent l’identification précise de l’offre rejetée. Typiquement, le dossier de candidature initial, une copie de la lettre de rejet si elle a été reçue, et un identifiant clair du marché (référence DAJ, numéro d’appel d’offres).
Ces pièces permettent à l’administration de retrouver rapidement le dossier concerné et de fournir une réponse détaillée. L’absence de documents précis peut entraîner un retard ou un refus de communication des motifs.
La demande doit toujours contenir les coordonnées complètes du candidat (nom, adresse, contact) pour éviter toute confusion dans la transmission de la réponse.
Droits des candidats évincés et voies de recours
Les candidats dont l’offre est rejetée disposent de droits précis pour connaître les motifs du rejet et contester la décision. Des règles strictes encadrent les délais et les modalités pour exercer ces recours, qui peuvent impliquer l’intervention du juge administratif.
Délais et modalités de contestation
Le candidat évincé doit formuler une demande écrite pour obtenir les motifs détaillés du rejet de son offre. L’acheteur public est tenu de répondre dans un délai de 15 jours après réception de cette demande.
Pour contester le rejet, le recours doit être engagé rapidement, généralement dans un délai de 15 à 30 jours suivant la notification du rejet ou la réception des motifs.
La contestation s’effectue par voie de recours gracieux, adressé à l’acheteur, ou par recours contentieux devant le tribunal administratif. Ces recours doivent respecter les formes et délais fixés par la réglementation, sous peine d’irrecevabilité.
Rôle du juge administratif et du tribunal administratif
Le juge administratif intervient pour trancher les litiges liés aux marchés publics, notamment les contestations de rejet d’offre. Son rôle est d’assurer le respect des règles de procédure et de vérifier la légalité des décisions.
Le tribunal administratif peut annuler une décision de rejet si elle est entachée d’irrégularités, comme un manquement aux critères de sélection ou un défaut de motivation.
La jurisprudence renforce la transparence en imposant à l’acheteur public l’obligation d’informer de façon claire et précise les candidats évincés pour garantir l’équité du processus. Le juge peut aussi ordonner des mesures conservatoires en cas d’urgence.
Spécificités selon le type de procédure
Le mode de procédure influence la nature des motifs communiqués en cas de rejet d’une offre. Certaines procédures requièrent des justifications plus précises, tandis que d’autres permettent une rédaction plus souple des motifs, selon la transparence et la compétition requises.
Procédures négociées et marchés publics globaux
Dans les procédures négociées, l’acheteur public peut ajuster les critères avant conclusion du marché, ce qui rend les motifs de rejet souvent liés à l’inadéquation lors de ces phases d’échanges. Les motifs doivent refléter les raisons précises de non-satisfaction des exigences, notamment si l’offre ne correspond pas aux discussions ou si elle reste inférieure en qualité ou prix.
Pour les marchés publics globaux, qui combinent travaux, fournitures, et services, les motifs doivent être clairs sur quel élément global ou partie spécifique de l’offre est rejetée. Cela inclut l’analyse détaillée du prix global, la qualité technique et la capacité de réalisation.
Mentions exigées dans les marchés à procédure adaptée
Dans une procédure adaptée (marché à procédure adaptée), les exigences formelles sur la motivation du rejet sont moins contraignantes. L’acheteur doit néanmoins notifier par écrit les motifs à chaque candidat éliminé.
Ces motifs peuvent être synthétiques mais doivent permettre au candidat de comprendre les raisons principales de l’élimination. Par exemple : non-conformité aux spécifications techniques, insuffisance de garanties financières, ou offre trop élevée en comparaison avec l’attributaire. La transparence reste impérative, même si elle s’exprime de façon plus concise.
Rôle des différentes parties prenantes
La gestion des marchés publics implique plusieurs acteurs, chacun avec des responsabilités précises. Leur coordination est essentielle pour assurer la transparence et le suivi des décisions, notamment concernant le rejet des offres.
Implication du comptable public et gestion des dépenses
Le comptable public joue un rôle central dans la validation et le contrôle des dépenses liées aux marchés. Il vérifie la conformité budgétaire avant tout engagement financier. Sa responsabilité est de garantir que les fonds publics sont utilisés conformément aux règles établies.
En cas de rejet d’une offre, il intervient aussi pour s’assurer que les paiements ne seront effectués qu’après validation définitive de l’attribution. Cette vigilance évite les dépenses non justifiées et protège les deniers publics.
En résumé, le comptable est un garant de la rigueur financière durant tout le processus, ce qui impacte directement la gestion des dossiers de candidature et d’attribution.
Actions des communes, associations et prestataires
Les communes sont responsables de l’organisation des marchés et de la notification des décisions aux candidats. Elles doivent informer précisément les soumissionnaires des motifs de rejet, sur demande écrite, dans un délai légal. Cette transparence permet aux entreprises et associations de comprendre les raisons refusées.
Les associations, souvent prestataires ou partenaires, doivent aussi respecter ces règles pour candidater. Leurs recours dépendent de la qualité de l’information reçue. Elles jouent un rôle actif en participant à la bonne gestion des marchés et en garantissant une concurrence loyale.
Les prestataires, quant à eux, peuvent demander les justifications détaillées pour préparer un recours ou améliorer leurs futures offres. Cette étape est cruciale pour renforcer leur position dans les appels d’offres publics.
Conséquences du rejet : résiliation, paiement et contrôle
Le rejet d’une offre dans un marché public peut avoir des impacts directs sur la suite contractuelle, notamment en matière de résiliation, de gestion des paiements et du contrôle administratif. Ces conséquences s’inscrivent dans un cadre strict qui vise à garantir la régularité des procédures.
Conséquences sur la résiliation du contrat
Lorsque l’offre est rejetée, aucun contrat n’est formé avec le candidat évincé, ce qui rend une résiliation formelle inutile pour sa part. En revanche, si le candidat avait déjà signé un protocole ou précontrat, le rejet peut entraîner une résiliation effective. Cette démarche doit être justifiée et respecter les termes fixés par l’acheteur public.
La résiliation liée au rejet peut ouvrir la voie à des recours, notamment si le candidat estime la décision injustifiée. Il est important pour le candidat de bien documenter toute communication avec l’acheteur public afin de préparer un éventuel contentieux.
Paiement, mandats et trésorerie
Face à un rejet d’offre, il n’y a pas de paiement dû à l’entreprise évincée puisqu’aucun service n’a été exécuté mais des situations spécifiques peuvent exister. Par exemple, si l’entreprise avait engagé des frais pour répondre à la consultation, ces coûts restent à sa charge.
Le mandatement des paiements ne se fera qu’en cas de marché effectivement attribué. La trésorerie de l’acheteur public n’est donc pas impactée par les offres rejetées, sauf provisions liées à d’autres marchés. L’absence d’un contrat ferme exclut toute obligation financière.
Contrôle de la régularité et service fait
Le rejet d’une offre mène à un contrôle rigoureux de la régularité du processus de sélection. L’acheteur public doit démontrer que le rejet respecte les critères d’attribution et les règles de transparence.
Le « service fait » est inexistant pour une offre rejetée, car aucune prestation n’a commencé. Ce point est crucial pour défendre la position du candidat en cas de contestation. Le contrôle s’assure également que les décisions sont justifiées et documentées correctement pour garantir la conformité des marchés publics.
Textes et références utiles
Pour comprendre les motifs de rejet de son offre, il est essentiel de se référer à des documents officiels et d’adopter des pratiques bien définies. Les références réglementaires précisent les règles applicables, tandis que les conseils permettent de mieux préparer une demande de motifs ou un recours.
Cahiers des clauses administratives générales (CCAG)
Les CCAG définissent les conditions administratives types applicables aux marchés publics. Ils encadrent les relations entre les parties et fixent notamment les règles concernant les motifs possibles de rejet d’une offre.
Par exemple, les CCAG précisent les critères d’acceptabilité des offres, les obligations des candidats et des acheteurs, ainsi que les procédures pour obtenir les motifs de rejet. Ces documents sont essentiels pour comprendre les droits des candidats lors d’un rejet.
Chaque marché public est soumis à un CCAG spécifique selon la nature des prestations (travaux, fournitures, services). Le respect des clauses des CCAG est souvent un facteur déterminant dans l’évaluation des offres.
Conseils pratiques pour les candidats
Un candidat souhaitant connaître les raisons du rejet de son offre doit formuler une demande écrite auprès de l’acheteur public. Cette demande doit être claire et doit intervenir rapidement, car la réponse est généralement fournie dans un délai de 15 jours.
Il est recommandé de garder une trace écrite de toutes les communications. L’acheteur doit transmettre des motifs précis, tels que des non-conformités ou des insuffisances détectées dans l’offre. Ces informations permettent au candidat d’orienter un éventuel recours.
Il est important d’examiner attentivement les critères d’attribution mentionnés dans l’appel d’offres et de comparer les notes ou la position de son offre. Les lettres de rejet incluent souvent seulement le classement, le nom de l’attributaire et parfois la note obtenue.
Principales sources juridiques et jurisprudence
Les décisions de justice et la doctrine administrative apportent un éclairage clé sur l’interprétation des règles de rejet. La jurisprudence précise notamment ce qui constitue une irrégularité, une inacceptabilité ou une inadaptation d’une offre.
Le code de la commande publique reste la référence juridique fondamentale. Il encadre les règles de transparence, d’égalité et de non-discrimination qui doivent guider l’acheteur.
Les tribunaux administratifs interviennent en cas de recours pour contrôler la légalité des décisions de rejet. La consultation régulière des arrêts importants permet de mieux comprendre les attentes envers les candidats et les limites des motifs de rejet acceptables.
Gestion des irrégularités et performance dans les marchés publics
La gestion des irrégularités et la performance sont des éléments clés pour garantir la conformité et l’efficacité dans l’exécution des marchés publics. Ces aspects requièrent une vigilance constante ainsi qu’une capacité d’adaptation des acteurs impliqués.
Identification et traitement des irrégularités
Les irrégularités se manifestent lorsque les offres ne respectent pas strictement les critères du dossier de consultation. Elles peuvent concerner des omissions, des erreurs dans la forme ou des éléments manquants dans les documents fournis.
Lorsqu’une irrégularité est détectée, l’acheteur public doit examiner si elle peut être régularisée ou si elle entraîne un rejet automatique de l’offre. Certaines irrégularités mineures peuvent être corrigées sous conditions strictes, tandis que d’autres compromettent la recevabilité de l’offre.
L’entreprise à l’origine de l’offre rejetée peut demander les motifs précis du rejet par écrit. L’acheteur public est tenu de répondre dans un délai de 15 jours, ce qui permet au candidat d’envisager un recours si nécessaire.
Performance et autonomie des parties impliquées
La performance dans les marchés publics se mesure par la capacité à fournir des prestations conformes aux exigences techniques, financières et réglementaires du marché. Elle influence directement la décision d’attribution et la gestion du contrat.
Chaque partie conserve une autonomie d’action dans le respect des règles, notamment l’acheteur public pour l’examen des offres et le suivi contractuel, et le candidat pour garantir la qualité de sa proposition. Cette autonomie est essentielle pour préserver la transparence et l’équité du processus.
La performance est aussi liée à la capacité d’adaptation face aux irrégularités. Une bonne gestion interne et un suivi rigoureux améliorent l’efficacité globale et réduisent le risque de rejet ou de litige.
Questions fréquentes
Les candidats évincés doivent formuler une demande écrite pour obtenir les motifs détaillés du rejet de leur offre. L’acheteur public dispose d’un délai précis pour répondre et doit respecter certaines obligations légales dans la communication.
Quelle est la procédure à suivre pour demander les raisons du rejet de mon offre dans un marché public ?
Le candidat doit adresser une demande écrite à l’acheteur public. Cette demande peut être transmise par courrier ou par courriel.
L’acheteur public est tenu de répondre en précisant les motifs de rejet. Cette étape est indispensable avant d’envisager un recours.
Existe-t-il un modèle de lettre pour solliciter les motifs de non-retention de mon offre sur un marché public ?
Un modèle simple comprend une mention claire de l’objet, la référence au titre de l’offre et une demande explicite des motifs de rejet.
La lettre doit être datée et signée, en rappelant la date de dépôt de l’offre afin de faciliter le traitement.
Quels sont les délais légaux pour être informé du rejet de son offre selon le code de la commande publique ?
L’acheteur public a un délai maximum de 15 jours à partir de la réception de la demande écrite pour transmettre les motifs de rejet.
Ce délai court uniquement après réception de la demande, non à partir de la date de notification du rejet.
Comment puis-je être informé de l’attribution d’un marché public à un autre candidat ?
L’acheteur public communique l’attribution via une notification officielle à tous les candidats évincés.
Ces notifications doivent clairement mentionner l’identité de l’attributaire et les conditions essentielles du marché.
Quelles sont les obligations légales de la part de l’acheteur public concernant la communication des motifs de rejet ?
L’acheteur public doit fournir des motifs précis et détaillés sur la non-sélection d’une offre.
Il s’engage à assurer une transparence minimale pour garantir l’équité entre les candidats.
La jurisprudence offre-t-elle des précédents sur les droits des candidats non retenus pour un marché public ?
La jurisprudence confirme le droit des candidats à être informés des raisons de leur rejet.
Elle encadre également les recours possibles en cas de non-respect des obligations de communication par l’acheteur public.
Conclusion
Dans le cadre des marchés publics, connaître les motifs détaillés du rejet de son offre est un droit fondamental pour tout candidat évincé. Cette information permet non seulement de comprendre les raisons précises de l’éviction, mais aussi d’éviter de reproduire les mêmes erreurs dans de futurs appels d’offres.
Obtenir ces motifs requiert une démarche formelle : une demande écrite adressée à l’acheteur public dans les délais légaux. Celui-ci est alors tenu de répondre sous 15 jours, en fournissant des justifications précises, fondées sur les critères d’évaluation définis dans le dossier de consultation.
Ces motifs constituent la base de toute action ultérieure : amélioration de l’offre, ajustement de la stratégie commerciale ou mise en œuvre d’un recours gracieux ou contentieux. Leur clarté est indispensable pour garantir la transparence de la procédure et préserver les droits du candidat.
Enfin, bien connaître le cadre juridique et les voies de recours possibles renforce la capacité des entreprises à se défendre et à participer de manière équitable à la commande publique. Une veille réglementaire et une bonne préparation documentaire sont des atouts majeurs pour sécuriser chaque réponse à un marché.
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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.
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