Marchés Publics : Comment justifier mon offre si suspectée d’être anormalement basse (OAB) ?

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Lorsqu’une offre dans un marché public est jugée anormalement basse (OAB), l’acheteur public demande des justifications pour s’assurer de sa viabilité. Il est crucial de préparer des preuves solides pour démontrer la réalité et la pertinence économique de votre prix.

Réponse simple : Pour justifier une offre anormalement basse, fournissez une analyse détaillée de vos coûts, prouvez votre rentabilité et expliquez les facteurs spécifiques qui justifient votre prix.

Quels éléments de justification de coûts faut-il fournir en cas d’OAB ?

  • Une analyse détaillée de vos coûts directs et indirects (main d’œuvre, matériaux, sous-traitance, frais généraux).
  • Une explication de vos méthodes de calcul des prix, y compris les éventuelles économies d’échelle ou optimisations.
  • Des preuves de vos prix d’achat avantageux (factures de fournisseurs, accords commerciaux).

Comment prouver la rentabilité économique de votre offre malgré un prix bas ?

  • Présenter votre plan de financement et vos prévisions de trésorerie.
  • Démontrer votre expérience et votre efficacité opérationnelle permettant de réduire les coûts.
  • Mettre en avant d’éventuelles innovations ou solutions techniques optimisant la réalisation du marché.

Quels autres éléments peuvent justifier une offre anormalement basse ?

  • Des conditions de marché exceptionnelles (promotions temporaires, opportunités spécifiques).
  • Votre stratégie commerciale visant une pénétration de marché ou une diversification.
  • Des aides ou subventions spécifiques dont vous bénéficiez.
  • Le caractère innovant de votre offre permettant une réduction des coûts à long terme.

En résumé, comment justifier efficacement une offre anormalement basse dans un marché public ?

  • En fournissant une analyse transparente et détaillée de vos coûts, en prouvant votre rentabilité économique, en expliquant les facteurs spécifiques à votre offre et en répondant clairement et précisément aux demandes de l’acheteur public.

Qu’est-ce qu’une Offre Anormalement Basse (OAB) ?

Une Offre Anormalement Basse (OAB) correspond à une proposition de prix qui semble manifestement sous-évaluée par rapport au marché. Cette sous-évaluation peut remettre en cause la faisabilité économique du contrat et susciter des doutes sur sa capacité à respecter les exigences prévues.

Elle soulève des questions sur la fiabilité de l’offre et peut entraîner des conséquences juridiques et financières pour l’entreprise concernée.

Définition et cadre légal

L’OAB désigne un prix manifestement en dessous de la réalité économique, susceptible de compromettre la bonne exécution du marché. Cette notion est encadrée par le code de la commande publique, qui impose aux acheteurs publics d’évaluer la pertinence économique des offres reçues.

Cette évaluation vise à éviter des offres trop basses, potentiellement nuisibles à la qualité, la durabilité ou les conditions sociales liées à l’exécution. Une offre suspectée d’être anormalement basse doit être justifiée par l’entreprise, à travers des éléments précis tels que des économies techniques, des choix méthodologiques ou des innovations.

L’absence de justification satisfaisante peut entraîner l’exclusion de l’offre.

Conséquences d’une OAB pour les entreprises

Une offre reconnue comme anormalement basse expose l’entreprise à plusieurs risques. Principalement, elle peut être écartée de la procédure d’attribution, ce qui fait perdre la possibilité d’obtenir le marché.

Au-delà de l’exclusion, cette situation peut détériorer la réputation de l’entreprise auprès des acheteurs publics et compliquer ses chances de succès futurs. Par ailleurs, si l’entreprise signe le contrat sans pouvoir respecter la qualité ou les délais, elle risque des pénalités financières et des contentieux.

Enfin, une offre trop basse peut aussi refléter des violations des normes sociales ou environnementales, entraînant des sanctions supplémentaires.

Différences entre marchés publics et marchés privés

Dans les marchés publics, la prévention des offres anormalement basses est strictement encadrée par le droit public. L’acheteur public doit vérifier la vraisemblance économique de chaque offre afin de garantir la qualité et la conformité des prestations. Toute offre suspecte doit être justifiée ou écartée.

En revanche, dans les marchés privés, les règles sont plus flexibles. L’acheteur privé peut librement choisir son prestataire, même si le prix est bas, dès lors que les parties conviennent des conditions. La notion d’OAB n’a pas la même valeur juridique, car la concurrence est moins réglementée.

Cette différence s’explique par la nécessité pour le droit public de protéger l’intérêt général et l’utilisation des fonds publics.

Motifs de suspicion d’une offre anormalement basse

Certaines caractéristiques d’une offre peuvent alerter le pouvoir adjudicateur sur la réalité économique du prix proposé. Ces signaux doivent être analysés avec rigueur pour garantir l’égalité de traitement entre les candidats et assurer la sélection de propositions viables.

Signes et alertes pour le pouvoir adjudicateur

Le pouvoir adjudicateur doit rester vigilant face à plusieurs signes révélateurs d’une offre potentiellement anormalement basse. Un prix significativement inférieur aux autres offres, sans justification claire, constitue le principal indicateur.

D’autres éléments peuvent éveiller la suspicion :

  • Méconnaissance apparente du cahier des charges ou du périmètre des travaux
  • Marges de manœuvre très réduites, proches de la rentabilité nulle
  • Absence de détails sur les coûts ou méthodes utilisés
  • Antécédents du soumissionnaire avec des offres similaires trop basses

Ces alertes imposent au pouvoir adjudicateur de demander des explications précises, garantissant ainsi le respect de l’égalité de traitement et la transparence lors de la sélection des candidats.

Analyse comparative des prix

Comparer les prix proposés aide à détecter les écarts injustifiés. Le pouvoir adjudicateur doit examiner le montant de chaque offre par rapport à la moyenne des offres reçues et à la réalité du marché.

Une analyse approfondie intègre :

CritèreDescription
Prix moyen des offresCalcul du prix moyen pour identifier les écarts
Analyse des coûts unitairesVérification des coûts des principaux postes
Pertinence économiqueCohérence entre le prix et le cahier des charges

Lorsque le prix d’une offre s’écarte trop de ces références, il faut exiger des justificatifs détaillés. Cette démarche assure que les décisions ne pénalisent pas la qualité ni l’équilibre financier des marchés publics.

Comment préparer la justification de son prix

La justification d’un prix suspecté d’être anormalement bas repose sur une préparation rigoureuse et la présentation de preuves claires. Il faut démontrer que le prix est réaliste malgré son apparente faiblesse, en s’appuyant sur des documents précis qui expliquent les choix économiques et techniques.

Préparer un mémoire justificatif solide

Le mémoire justificatif doit détailler chaque poste de coût pour démontrer la cohérence économique de l’offre. Il est essentiel d’expliquer les méthodes de calcul utilisées, les hypothèses retenues et les éventuelles réductions de marge.

L’entreprise doit aussi préciser les stratégies opérationnelles qui permettent ce prix, comme l’optimisation des ressources ou une organisation interne efficace. La clarté et la précision renforcent la crédibilité du dossier.

S’attacher à anticiper les questions de l’acheteur est utile. Par exemple, justifier une baisse de prix par la négociation avec des sous-traitants ou la maîtrise des délais.

Principaux documents à fournir

Les documents à présenter doivent prouver la réalité des coûts inscrits dans l’offre. Parmi les plus importants figurent :

  • Devis des fournisseurs et sous-traitants montrant les prix négociés
  • Attestations de capacité financière, notamment concernant les cautions ou la retenue de garantie
  • Tableaux de calcul détaillés des coûts de main-d’œuvre, matériaux et équipements
  • Plan d’organisation démontrant la méthode de travail et les ressources dédiées

Fournir des preuves bancaires ou contrats externes rend aussi l’offre plus robuste. Ces éléments doivent être structurés et faciles à vérifier pour l’acheteur.

Démontrer la viabilité économique de son offre

Une balance équilibrant une pile de pièces de monnaie et une pile de documents, avec un point d'interrogation flottant au-dessus des pièces.

Pour justifier un prix suspecté d’être anormalement bas, il est essentiel de présenter des calculs précis des coûts et des marges ainsi que d’expliquer clairement la gestion des sous-traitants, notamment en ce qui concerne le paiement direct. Ces éléments garantissent la transparence et la cohérence économique de l’offre.

Calculs de coûts et marges

L’opérateur économique doit fournir un détail chiffré des coûts directs et indirects engagés : matières premières, main-d’œuvre, équipements, et frais généraux. Chaque poste doit être quantifié clairement pour montrer que le montant proposé couvre bien les dépenses réelles.

Il est aussi important de démontrer les marges appliquées. Une marge trop faible justifie le questionnement de la viabilité, alors qu’une marge cohérente avec le secteur peut soutenir la crédibilité de l’offre. Les justificatifs comptables et offres précédentes peuvent appuyer ces calculs.

Les écarts significatifs avec les autres offres doivent être expliqués par une méthode ou une organisation particulière permettant d’optimiser les coûts sans compromettre la solidité économique.

Gestion des sous-traitants et paiement direct

L’offre doit préciser la liste des sous-traitants ainsi que les modalités de leur rémunération. Il est nécessaire d’indiquer les montants attribués à chaque sous-traitant et de démontrer que ces coûts sont réalistes.

Le recours au paiement direct est un levier important. Il garantit au maître d’ouvrage que les sous-traitants seront réglés même en cas de difficultés du titulaire principal. Cette mesure assure une meilleure maîtrise financière et sécurise les engagements pris, renforçant ainsi la viabilité économique.

L’opérateur doit aussi justifier la capacité financière des sous-traitants. Leur solvabilité est un facteur clé pour assurer la bonne exécution des prestations sans risque de rupture de chaîne économique ni retards.

Argumenter la conformité de son offre

Un groupe de personnes s'est rassemblé autour d'une table, discutant et pointant des documents, avec un sentiment de tension et de scrutin dans l'air.

Pour justifier qu’une offre n’est pas anormalement basse, il est crucial d’apporter des éléments solides en lien avec les aspects techniques, organisationnels, ainsi que la gestion des conditions financières. Ces précisions permettent de démontrer la cohérence économique et la faisabilité de l’offre.

Justifications techniques et organisationnelles

L’entreprise doit détailler les méthodes de production, l’utilisation de technologies innovantes, ou encore l’optimisation des ressources qui permettent de réduire les coûts. Il est pertinent de présenter un plan organisationnel précis qui montre une gestion efficace des équipes et des moyens matériels.

Par exemple, une réduction des coûts liée à l’automatisation d’une tâche ou à une organisation interne particulière peut expliquer un prix inférieur à la concurrence. Il est également important d’indiquer les certifications, qualifications et expériences reconnues qui garantissent la qualité malgré le prix bas.

Gestion des délais de paiement et garanties

La prise en compte des délais de paiement dans l’offre peut impacter le prix proposé. Une entreprise qui accepte des délais plus courts ou une amélioration dans la gestion de sa trésorerie peut refléter cela dans son offre.

Par ailleurs, les garanties exigées par le marché, comme la retenue de garantie ou les cautions, influent sur le coût réel. Démontrer la capacité à financer ces garanties sans majoration du prix est un argument de conformité. Enfin, la maîtrise des intérêts moratoires en cas de retard de paiement peut aussi renforcer la crédibilité du prix proposé.

Éviter la concurrence déloyale dans les marchés publics

Un groupe de propriétaires d'entreprises diversifiés se tient devant un bâtiment gouvernemental, chacun tenant une mallette et affichant une détermination. Ils sont entourés de panneaux et de banderoles plaidant pour une concurrence loyale dans les marchés publics.

Assurer une concurrence loyale repose sur des principes précis qui garantissent l’égalité entre tous les candidats et permettent une évaluation juste des offres. La structuration du marché, notamment via l’allotissement et le recours à la conception-réalisation, favorise aussi une compétition équilibrée.

Règles d’égalité de traitement des candidats

L’égalité de traitement impose que tous les candidats aient accès aux mêmes informations, conditions, et délais. Cela évite que certains bénéficient d’un avantage injuste qui risquerait de fausser la concurrence.

Les critères d’évaluation doivent être clairs et appliqués uniformément. Toute suspicion d’offre anormalement basse nécessite une justification rigoureuse, sans discrimination. Cette démarche vise à protéger la transparence et l’équité de la procédure.

L’acheteur public doit veiller à ce que les exigences techniques et financières ne favorisent pas arbitrairement un soumissionnaire. L’égalité est ainsi un outil contre la concurrence déloyale, prévenant la soumission d’offres à des prix intenables.

Rôle de l’allotissement et conception-réalisation

L’allotissement divise un marché en lots distincts, rendant la compétition plus accessible aux entreprises de différentes tailles. Cela évite que les plus grands acteurs dominent seuls l’appel d’offres, réduisant le risque d’offres anormalement basses compressant la concurrence.

La procédure en conception-réalisation confie à un seul opérateur la conception et l’exécution. Bien encadrée, elle peut limiter les marges de manœuvre qui conduisent à des offres non viables. Cela sécurise l’exécution tout en maintenant une compétition équilibrée.

Ces méthodes permettent d’éviter des situations où des prix insuffisants déstabilisent le marché, en favorisant une organisation claire et une répartition efficace des responsabilités.

Procédures et réponses en cas d’examen d’une OAB

Lorsqu’une offre est suspectée d’être anormalement basse, l’acheteur public doit suivre une procédure précise pour demander des justifications. Cette démarche doit se faire rapidement et se conformer aux règles de dématérialisation des procédures en vigueur. Certaines particularités s’appliquent selon la nature du marché, notamment pour les MAPA et les marchés négociés.

Démarches à suivre lors de la demande de justification

L’acheteur adresse une mise en demeure écrite au candidat concerné. Cette demande doit exiger des explications détaillées sur les postes de coûts ou les prix proposés, permettant de vérifier la réalité économique de l’offre.

La réponse du candidat est essentielle. Elle peut inclure des justifications techniques, économiques ou organisationnelles, comme une maîtrise particulière des coûts ou une optimisation des ressources.

La communication doit impérativement respecter les délais fixés par la procédure dématérialisée. En cas d’absence de réponse ou de justificatifs insuffisants, l’offre peut être écartée.

Cas particuliers : MAPA et marché négocié

Pour les Marchés à Procédure Adaptée (MAPA), la procédure de demande de justification reste obligatoire, mais la flexibilité des règles permet parfois une gestion simplifiée des échanges, facilitée par la dématérialisation.

Dans un marché négocié, où les conditions et les prix peuvent évoluer après la remise initiale de l’offre, l’acheteur doit intégrer la vérification de la cohérence des prix lors des négociations. La justification peut être approfondie au cours des échanges.

L’acheteur doit aussi veiller à bien documenter ces démarches dans le cadre du respect du principe d’égalité entre candidats.

Ressources et acteurs clés dans la justification du prix

La justification d’un prix suspecté d’être anormalement bas repose sur l’intervention de plusieurs acteurs spécialisés et sur l’utilisation de ressources techniques et financières adaptées. Ces éléments permettent d’apporter des preuves solides et de garantir la transparence dans l’analyse.

Rôle de l’AMO et de la Fédération Nationale des Travaux Publics

L’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) joue un rôle central dans l’évaluation et la validation des offres. Elle apporte une expertise technique indépendante pour identifier les éléments qui expliquent un prix bas, comme des méthodes innovantes ou des économies d’échelle. L’AMO aide aussi à documenter ces justifications avec précision.

La Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) accompagne les entreprises en proposant des guides et des conseils sur la manière de structurer leur dossier de justification. Elle représente les intérêts des professionnels, facilitant l’échange d’informations entre membres et aidant à mieux comprendre les pratiques du marché. Ces deux acteurs contribuent ainsi à sécuriser les démarches des candidats face aux procédures de contrôle.

Interventions de la Caisse des Dépôts et autres institutions

La Caisse des Dépôts soutient les entreprises, notamment les PME, en proposant des mécanismes financiers comme des prêts ou des garanties adaptées. Elle intervient pour renforcer la capacité des candidats à justifier techniquement et financièrement leurs offres basses.

D’autres institutions, telles que les chambres consulaires ou des organismes de certification, peuvent également fournir des aides spécifiques dans la constitution du dossier de justification. Leur rôle est de garantir la fiabilité des documents présentés et d’assurer un cadre stable pour la réponse aux marchés publics. Ces interventions combinées favorisent la crédibilité des justifications dans un cadre réglementaire rigoureux.

Enjeux stratégiques et impacts sur les investissements et infrastructures

Un groupe de professionnels discutant des impacts des prix et des investissements dans un cadre de marché public, en se concentrant sur la justification de prix suspectement bas.

Une offre anormalement basse pose des défis majeurs sur la qualité et la viabilité des projets publics. Ces offres peuvent affecter la pérennité des investissements, la bonne exécution des travaux, et la gestion des ressources dans la commande publique.

Effets sur le secteur des travaux publics

Les offres OAB peuvent engendrer un déséquilibre dans le secteur des travaux publics. Une tarification trop basse peut pousser les entreprises à réduire leurs marges, ce qui limite leur capacité à mobiliser des moyens techniques adaptés.

Cela peut provoquer des retards dans les chantiers, des non-conformités aux cahiers des charges, ou une diminution de la qualité des infrastructures livrées. Par ailleurs, ce phénomène accroît la concurrence déloyale en fragilisant les acteurs sérieux et solvables.

Impacts sur les investissements et l’exécution des projets

Les offres suspectées d’être anormalement basses fragilisent les plans d’investissement. Quand les prix ne reflètent pas la réalité économique, les entreprises peuvent manquer de fonds pour assurer les phases critiques des projets.

Cela ralentit la finalisation des infrastructures et peut créer des surcoûts en cours d’exécution. L’absence de financement suffisant compromet aussi la maintenance ou les opérations post-livraison. Ainsi, les maîtres d’ouvrage publics risquent de voir leur projet retardé ou dégradé.

Optimisation des procédures pour les entreprises

Pour éviter les suspicion d’OAB, les entreprises doivent justifier clairement leurs prix avec des documents précis. Il est conseillé d’intégrer des éléments liés à l’innovation, à la gestion efficace des ressources ou à l’optimisation des coûts.

La mise en place de stratégies transparentes et la présentation détaillée des économies d’échelle, des techniques utilisées, ou des partenariats peuvent renforcer la crédibilité d’une offre. Cela facilite l’acceptation de prix bas tout en garantissant la réalisation des objectifs des achats publics.

Points clés à justifierExemples concrets
Méthodologie d’exécution innovanteUsage de technologies modestes mais efficaces
Optimisation des coûts internesRéduction des frais généraux et logistiques
Partenariats stratégiquesSubvention ou support financier externe

Questions fréquentes

Il est essentiel d’apporter des justifications précises et concrètes lorsque le prix proposé dans une offre est suspecté d’être anormalement bas. Ces justifications doivent être appuyées par des éléments objectifs et respecter les exigences légales et réglementaires.

Quelles méthodes sont communément adoptées pour justifier un prix considéré anormalement bas dans les appels d’offres publics ?

Les candidats s’appuient souvent sur une analyse détaillée des coûts, incluant la méthode de calcul des prix, les économies réalisées, ou les innovations techniques justifiant une réduction significative du coût. Ils peuvent aussi démontrer une organisation spécifique ou des conditions particulières d’exécution permettant un prix inférieur.

Quels éléments doivent être inclus dans une lettre de justification d’une offre à prix bas ?

La lettre doit contenir une présentation claire des coûts et des marges, des explications précises sur les méthodes ou technologies utilisées, ainsi que des preuves documentaires comme des devis, études, ou références internes. Elle doit aussi indiquer en quoi la proposition est viable et conforme aux exigences.

Quelles sont les implications juridiques d’une offre jugée anormalement basse selon la jurisprudence ?

Une offre qualifiée d’anormalement basse peut être rejetée, mais ce rejet doit être justifié de façon rigoureuse. La jurisprudence impose un examen précis des justifications pour éviter toute discrimination ou traitement inéquitable des candidats.

Comment l’article L2152-5 du code de la commande publique définit-il une offre anormalement basse ?

Cet article identifie une offre comme anormalement basse lorsqu’elle soulève des doutes sérieux sur la capacité du candidat à exécuter le marché sans compromettre la qualité ou la sécurité. Il impose une demande de justification obligatoire pour toutes les offres considérées comme telles.

Quelles conséquences peut entraîner une offre anormalement basse sur l’attribution d’un marché public ?

L’offre peut être écartée si les justifications ne sont pas suffisantes. Cela peut retarder l’attribution ou mener à un appel d’offres complémentaire. Parfois, le pouvoir adjudicateur décide d’engager un dialogue avec le candidat pour clarifier l’offre.

Quelles sont les attentes de la DAJ (Direction des Affaires Juridiques) quant au traitement des offres anormalement basses ?

La DAJ insiste sur la transparence et l’impartialité dans l’analyse des justifications. Elle attend des acheteurs publics une rigueur méthodologique et un respect strict des délais légaux pour garantir la sécurité juridique du processus.

Conclusion

Justifier une offre suspectée d’être anormalement basse dans un marché public est un exercice délicat mais essentiel pour conserver ses chances de remporter le contrat. Il ne suffit pas d’affirmer que le prix est réaliste : il faut le démontrer par des éléments chiffrés, précis et vérifiables.

La clé réside dans la transparence économique de l’offre. Fournir des documents comme les devis, les tableaux de coûts, ou les plans d’organisation prouve que l’offre repose sur des choix rationnels et non sur un simple alignement concurrentiel risqué.

Les justifications doivent aussi inclure des arguments techniques, organisationnels et financiers, illustrant la faisabilité de l’exécution dans les conditions proposées. Une anticipation des questions de l’acheteur et une réponse structurée augmentent fortement la crédibilité de l’entreprise.

Enfin, respecter les délais, les formats et les exigences réglementaires lors de la réponse à une demande de justification est impératif. Une préparation en amont permet d’éviter le rejet de l’offre et de montrer un professionnalisme rassurant pour l’acheteur public.


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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).

C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.




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