Les marchés publics de fournitures de bureau sont des contrats attribués par des entités publiques pour acquérir des produits nécessaires au fonctionnement administratif. Réussir à remporter ces marchés implique de comprendre les attentes des acheteurs et de se conformer aux exigences spécifiques du secteur.
Définition simple : Un marché public de fournitures de bureau est un processus d’achat organisé par une institution publique pour s’assurer de disposer des matériels indispensables, dans des conditions de transparence et d’efficacité.
Quel est l’objectif principal de remporter un marché public de fournitures de bureau ?
- Offrir une proposition claire et adaptée aux besoins exprimés par l’acheteur public
- Répondre précisément aux critères de sélection et d’attribution
- Présenter un dossier rigoureux qui respecte les règles et les délais
- Construire une relation de confiance avec les acheteurs publics
- Optimiser l’équilibre entre qualité, prix et conditions contractuelles
Points clés
- Identifier avec précision les besoins de l’acheteur est essentiel.
- Un dossier complet et conforme augmente les chances de succès.
- La compréhension des critères d’attribution guide la stratégie de réponse.
Comprendre les marchés publics de fournitures de bureau
Les marchés publics de fournitures de bureau concernent l’achat ou la location de produits destinés aux besoins administratifs des entités publiques. Leur fonctionnement implique des acteurs spécifiques et se distingue clairement des marchés dédiés aux services ou aux travaux.
Définition et spécificités des marchés publics
Un marché public de fournitures est un contrat par lequel un pouvoir adjudicateur acquiert, loue ou prend en crédit-bail des produits matériels. Ces marchés visent à répondre précisément à des besoins en matériel de bureau comme le papier, les appareils électroniques ou les fournitures diverses.
La nature des fournitures est généralement bien définie pour éviter toute ambiguïté lors de l’appel d’offres. La prise en compte des critères techniques et qualitatifs est essentielle, ainsi que le respect des contraintes budgétaires et de délais. Ces marchés sont souvent standardisés et peuvent inclure des renouvellements fréquents.
Principaux acteurs impliqués
Le pouvoir adjudicateur est l’acheteur public, il peut être l’État, une collectivité territoriale ou un établissement public. Il définit les besoins, élabore le cahier des charges et lance la procédure d’appel d’offres.
Les fournisseurs candidats doivent proposer des offres conformes aux spécifications, compétitives et complètes. D’autres intervenants comme les experts techniques ou les services juridiques peuvent soutenir le processus pour assurer la conformité réglementaire et la pertinence des offres.
Ces acteurs collaborent pour garantir la transparence, la concurrence loyale et la meilleure utilisation des fonds publics.
Différence avec les marchés de services et de travaux
Les marchés publics de fournitures concernent exclusivement la livraison ou la location de biens matériels. À l’inverse, les marchés de services impliquent la réalisation d’une prestation intellectuelle ou manuelle (consulting, nettoyage, maintenance).
Les marchés de travaux portent sur la construction, la rénovation ou l’entretien d’infrastructures publiques. Ils sont soumis à des règles particulières liées à la sécurité, aux normes techniques et à la gestion des chantiers.
Chaque type de marché suit une procédure adaptée à sa nature, avec des critères de sélection et d’évaluation distincts, impactant la candidature et la mise en œuvre.
Identifier et sélectionner les appels d’offres pertinents
Repérer rapidement les appels d’offres adaptés à son activité est crucial. Cela repose sur l’usage d’outils spécialisés et une analyse précise des avis de marché pour évaluer la pertinence et la faisabilité de chaque dossier.
Outils et plateformes de veille
Il existe plusieurs plateformes fiables pour surveiller les appels d’offres publics. Le BOAMP (Bulletin officiel des annonces des marchés publics) reste une source majeure pour les annonces officielles. Les sites comme JAL et JOUE permettent également d’accéder aux marchés au niveau national et européen.
Ces outils proposent souvent des filtres avancés selon le secteur d’activité, la localisation, ou le montant estimé.
L’utilisation de ces plateformes peut être complétée par des services d’alerte automatique qui notifient dès qu’un appel d’offres correspondant aux critères est publié. Cela évite de manquer des opportunités importantes.
Analyse des avis de marché
Lire attentivement l’avis de marché est essentiel pour évaluer si l’appel d’offres correspond aux capacités de l’entreprise. Il faut vérifier plusieurs éléments clés : les spécifications techniques, les exigences administratives, les critères de sélection, et les délais de soumission.
L’analyse doit aussi prendre en compte la taille financière du marché et la concurrence probable dans le secteur.
Cette étape permet d’estimer les efforts nécessaires pour la préparation du dossier et de se positionner stratégiquement, en ciblant les appels d’offres où la probabilité de succès est la plus élevée.
Maîtriser la réglementation applicable
La réussite dans les marchés publics exige une connaissance précise des règles encadrant ces démarches. La législation se fonde sur des principes clairs et des procédures spécifiques adaptées aux montants et contextes des marchés.
Code des marchés publics et directives européennes
Le cadre réglementaire est désormais défini par le code de la commande publique, fruit d’une harmonisation avec les directives européennes. Ce code fixe les règles générales à respecter pour garantir une concurrence loyale et une utilisation efficace des fonds publics.
Il impose notamment des obligations sur la publicité, la mise en concurrence, et le suivi de l’exécution des marchés. Ces règles s’appliquent à toutes les entités publiques, qu’il s’agisse des collectivités locales ou des établissements publics. La portée européenne assure une cohérence juridique et une ouverture des marchés à tous les opérateurs économiques de l’Union.
Types de procédures et montants
Les marchés publics sont soumis à différentes procédures selon leur montant et leur nature. On distingue principalement deux grandes familles :
- Procédure adaptée (MAPA) : utilisée pour les marchés de moindre montant. Elle offre plus de souplesse dans la mise en concurrence et la négociation.
- Procédures formalisées : obligatoires pour les marchés dépassant certains seuils financiers définis par la réglementation européenne. Elles incluent la procédure ouverte, la procédure restreinte, et la procédure négociée sous conditions strictes.
Le choix de la procédure conditionne le degré de formalisme et de publicité nécessaires. Cette classification est essentielle pour aligner la démarche sur les exigences légales et optimiser ses chances de succès.
Liberté d’accès, égalité de traitement et transparence
Ces trois principes fondamentaux guident l’attribution des marchés publics.
- Liberté d’accès : tout opérateur économique peut soumettre une offre, sans discrimination liée à sa nationalité ou sa taille.
- Égalité de traitement : chaque candidat doit être évalué selon les mêmes critères, sans favoritisme ou considération arbitraire.
- Transparence : les modalités de sélection doivent être claires et justifiables, avec une traçabilité permettant le contrôle par les autorités et les candidats.
Le respect de ces règles garantit une compétition juste et la confiance dans le processus. Il impose également aux acheteurs publics une rigueur constante dans la gestion des appels d’offres, notamment dans la publication des critères et la publication des résultats.
Analyser le cahier des charges et les documents du DCE
Une bonne compréhension des documents du DCE est indispensable pour répondre efficacement à un marché public. Il faut analyser précisément les attentes exprimées et identifier les critères techniques et administratifs qui conditionnent la réussite.
Lecture du cahier des charges
Le cahier des charges détaille les besoins de l’acheteur, les services ou fournitures attendus, ainsi que les modalités d’exécution. Il sert de référence principale pour structurer l’offre.
Il est crucial d’identifier les spécifications techniques, les quantités, les délais et les conditions de livraison. Tous ces éléments doivent être respectés pour que la candidature soit recevable.
Il indique aussi les contraintes réglementaires et environnementales. Les candidats doivent s’assurer que leurs propositions soient conformes, sinon ils risquent l’élimination.
Comprendre les cahiers des clauses techniques particulières
Les cahiers des clauses techniques particulières (CCTP) précisent les exigences techniques spécifiques du marché. Ils complètent le cahier des charges général en apportant des détails indispensables.
Ces clauses couvrent par exemple les normes applicables, les matériaux à utiliser, ou encore les méthodes d’exécution et de contrôle qualité. Toute non-conformité aux CCTP peut entraîner un rejet lors de la phase d’analyse des offres.
Il est également important d’examiner les modalités d’évaluation des prestations et les critères techniques de conformité définis dans les CCTP.
Identification des exigences et des attentes
Identifier les exigences du DCE implique de repérer à la fois les critères techniques, financiers et administratifs. Le DCE inclut aussi le règlement de consultation qui précise les modalités de remise des offres et les critères de sélection.
Les attentes peuvent inclure des garanties, des qualifications particulières, ou des certifications à produire. Ces éléments sont souvent décisifs pour l’évaluation finale.
Il faut lister clairement ces exigences et vérifier la capacité à y répondre. La précision dans cette étape évite les erreurs, retards, ou exclusions lors de la remise du dossier.
Préparer un dossier de candidature efficace
Un dossier de candidature solide repose sur la présentation claire des documents administratifs, la mise en avant des capacités matérielles et humaines, ainsi que le respect scrupuleux des obligations fiscales et sociales. Ces éléments permettent au candidat de démontrer sa fiabilité et son aptitude à répondre aux exigences du marché.
Constitution des pièces administratives
Le dossier doit impérativement contenir des pièces officielles prouvant la situation légale de l’entreprise. Il s’agit notamment des formulaires obligatoires, comme le DC1 ou le DUME, qui attestent de l’identité et des capacités du candidat.
Les candidats doivent joindre un extrait Kbis récent, les attestations d’assurance en cours de validité, et les déclarations sur l’honneur concernant l’absence de condamnations. Pour les TPE et PME, ces documents sont essentiels pour garantir la conformité administrative.
Enfin, le dossier doit être complet et bien structuré, avec des annexes clairement identifiées. L’absence ou l’inexactitude d’un document peut conduire à l’élimination du candidat.
Valoriser ses moyens humains et matériels
Le mémoire technique est un espace clé pour décrire les moyens humains et matériels mobilisables. Il convient de détailler les compétences spécifiques des équipes, leur expérience dans les fournitures de bureau, ainsi que le niveau d’encadrement disponible.
Côté matériel, la présentation du parc informatique, des équipements logistiques et des moyens de stockage ajoute du poids au dossier. Ces éléments doivent être décrits de façon factuelle et illustrés par des preuves, comme des fiches techniques ou des photos professionnelles.
L’objectif est de rassurer le pouvoir adjudicateur sur la capacité réelle à exécuter le marché dans les délais et conditions demandés. Un dossier valorisant ces moyens améliore nettement les chances de succès.
La justification du respect des obligations fiscales et sociales est obligatoire dans tout dossier de candidature. Il faut fournir les attestations de régularité urssaf et fiscales, souvent sous forme d’attestations électroniques générées via les plateformes officielles.
Les candidats doivent veiller à ce que ces documents soient récents, car une attestation périmée peut entraîner l’élimination. Pour les petites structures, cette régularité prouve la capacité à gérer correctement leurs engagements légaux et financiers.
De plus, l’état de paiement des cotisations sociales contribue à la confiance dans la pérennité de l’entreprise, un critère important pour le pouvoir adjudicateur.
Répondre à l’appel d’offres : étapes et bonnes pratiques
Répondre efficacement à un appel d’offres nécessite une organisation rigoureuse et une présentation claire des compétences. Le respect des délais, la mise en avant des références solides, et une rédaction précise du mémoire technique sont essentiels pour convaincre l’acheteur public.
S’assurer du respect des délais
Le respect des délais est une étape incontournable. Dès la publication de l’appel d’offres, il faut noter clairement les échéances dans un calendrier. Télécharger le dossier de consultation dans les temps permet d’analyser intégralement les exigences.
Il est recommandé de prévoir un délai de relecture interne avant l’envoi. Une réponse déposée après la date limite est systématiquement rejetée, quelle que soit sa qualité.
Instaurer des alertes et désigner un responsable de suivi évitent les oublis. Enfin, anticiper les délais liés à la signature électronique ou à la transmission dématérialisée garantit un envoi sécurisé dans les règles.
Présentation des références et de l’expertise
Pour démontrer sa crédibilité, la qualité des références est déterminante. Il faut choisir des projets récents, similaires en volume et en nature aux fournitures de bureau demandées.
Chaque référence doit être accompagnée d’une description concise : nature du contrat, durée, volume fourni, et résultats obtenus. Joindre des attestations ou des évaluations clients renforce la preuve de fiabilité.
L’expertise technique doit aussi être mise en avant, notamment les compétences liées à la gestion logistique, la connaissance des produits et le respect des normes environnementales. La capacité à répondre aux critères du cahier des charges est clé.
Rédiger un mémoire technique performant
Le mémoire technique est le cœur de la réponse. Il doit démontrer précisément comment l’entreprise répond aux besoins exprimés, en décrivant les méthodes et les moyens mis en œuvre.
Il est important de structurer ce document en sections claires : analyse des besoins, organisation des ressources, gestion de la qualité, et planification des livraisons. Utiliser des tableaux et des schémas facilite la compréhension.
La personnalisation du mémoire pour chaque dossier est indispensable. Il faut éviter les modèles trop généralistes et insister sur l’adéquation entre l’offre et l’appel d’offres. Une rédaction claire et sans ambiguïté augmente les chances d’être retenu.
Critères d’attribution et stratégie de réponse
La réussite dans les marchés publics de fournitures de bureau repose sur une compréhension précise des critères d’attribution et une réponse adaptée. Il faut valoriser la qualité technique de l’offre, respecter strictement les exigences définies et personnaliser la proposition pour se démarquer efficacement.
Valoriser la valeur technique
La valeur technique se traduit par la qualité et la pertinence des produits proposés, ainsi que par leur conformité aux besoins exprimés par l’acheteur. Elle inclut la durabilité, la performance et parfois l’innovation des fournitures.
Il est essentiel de présenter une offre claire qui détaille les caractéristiques techniques, les certifications éventuelles et les garanties. Une bonne présentation technique contribue à une meilleure notation par le jury, qui compare objectivement les propositions.
La valeur technique invite aussi à anticiper la gestion des risques, notamment en garantissant la disponibilité des stocks et un service après-vente fiable.
Respecter les critères d’attribution
Les critères d’attribution sont précisément définis dans le cahier des charges et peuvent inclure le prix, la qualité, la capacité de livraison, et le respect des engagements environnementaux.
Chaque critère a une pondération spécifique dans la notation finale. Il est crucial de répondre point par point à ces critères pour éviter une disqualification ou une baisse de score.
La présentation doit être rigoureuse, sans omission, en suivant scrupuleusement les exigences formelles et administratives. Le respect des critères est la base pour être retenu et pouvoir prétendre à la phase d’évaluation technique.
L’importance de la personnalisation de l’offre
Personnaliser l’offre permet de montrer une compréhension fine des besoins spécifiques de l’acheteur public. Elle va au-delà du simple respect du cahier des charges et propose des solutions adaptées ou un service particulier.
Cette démarche inclut la rédaction d’un mémoire technique personnalisé, intégrant des références ou exemples concrets, ainsi qu’une attention à la présentation visuelle et à la clarté du dossier.
La personnalisation aide à se différencier, renforcer le lien avec le client potentiel, et valoriser la capacité de l’entreprise à offrir un service sur mesure, ce qui peut influer positivement sur la notation finale.
Contraintes financières et administratives
La gestion financière et administrative est essentielle pour réussir dans les marchés publics de fournitures de bureau. Elle implique un suivi rigoureux du chiffre d’affaires et des moyens de financement adaptés. Par ailleurs, la constitution et la présentation des documents bancaires requis sont incontournables pour valider une candidature.
Gestion du chiffre d’affaires et du financement
Le chiffre d’affaires doit être maîtrisé pour assurer la viabilité des marchés remportés. Il est conseillé de le déclarer avec exactitude dans les dossiers de candidature afin d’éviter toute suspicion de fraude ou d’erreur.
Pour le financement, l’entreprise doit anticiper les délais de paiement. Les avances sont rares, et les acompte peuvent être espacés. Il est important de disposer de trésorerie suffisante ou d’un financement externe pour couvrir les coûts initiaux, comme l’achat de fournitures.
Un plan financier clair, incluant les prévisions de flux de trésorerie, aide à gérer ces contraintes. Le recours à des lignes de crédit spécifiques aux besoins du marché public est commun pour maintenir l’équilibre financier.
Documents bancaires exigés (RIB, crédit)
Le Relevé d’Identité Bancaire (RIB) est indispensable et doit être à jour pour permettre le paiement rapide par l’acheteur public. Une erreur ou une absence de RIB peut entraîner des retards importants.
En fonction de la taille du marché, des preuves de capacité financière peuvent être demandées. Elles prennent souvent la forme de garanties bancaires ou d’attestations de crédit, démontrant la solvabilité de l’entreprise.
Ces documents permettent d’évaluer la capacité à exécuter le marché sans rupture de trésorerie. Une relation solide avec sa banque est un avantage pour obtenir rapidement ces justificatifs.
Accords-cadres et marchés à bons de commande
L’utilisation d’accords-cadres facilite la passation de marchés publics répétés en fournissant un cadre contractuel stable. Ils permettent une gestion flexible des commandes selon les besoins spécifiques, tout en maintenant une relation claire entre l’acheteur et le fournisseur.
Spécificités des accords-cadres
Les accords-cadres définissent les conditions générales de fourniture sans fixer immédiatement toutes les quantités ou dates. Ils concernent souvent des achats récurrents comme les fournitures de bureau.
L’acheteur sélectionne un ou plusieurs titulaires pour une durée déterminée. Ces contrats précisent les prix, critères et modalités de commandes ultérieures. Les commandes sont ensuite faites par bons de commande, qui spécifient précisément les produits et quantités.
Ce système évite de lancer un nouvel appel d’offres à chaque besoin. Il offre ainsi une meilleure réactivité et simplifie la gestion administrative des marchés.
Gestion de la relation sur la durée
La relation entre l’acheteur public et le fournisseur est suivie tout au long de la durée de l’accord-cadre. Une communication régulière permet d’ajuster les commandes en fonction des évolutions des besoins.
Le fournisseur doit respecter les délais et les quantités fixées dans chaque bon de commande. L’acheteur bénéficie d’une flexibilité, pouvant passer des commandes ponctuelles ou répétées sans renégociation globale.
La gestion rigoureuse du respect des engagements garantit la continuité du service et la maîtrise des coûts. Le bon suivi évite aussi les litiges financiers ou techniques liés aux fournitures.
Exécution du contrat de fournitures de bureau
L’exécution du contrat implique le respect strict des engagements pris lors de l’attribution, ainsi qu’un suivi rigoureux des prestations fournies. La gestion des livraisons et la conformité des fournitures sont essentielles pour assurer la bonne réalisation du marché.
Obligations en phase d’exécution
Le fournisseur doit livrer les fournitures conformément aux spécifications du contrat, en respectant les délais et quantités définis. Il est tenu de garantir la qualité des produits, qui doivent correspondre aux normes et exigences techniques précisées.
En cas de non-conformité ou de retard, des pénalités peuvent être appliquées selon les clauses contractuelles. Le fournisseur doit aussi assurer la traçabilité des produits livrés, ce qui facilite le contrôle et la gestion ultérieure.
La communication claire et régulière avec l’acheteur public est nécessaire pour anticiper toute difficulté ou adaptation liée à l’exécution du marché.
Suivi, contrôle et gestion des livraisons
L’acheteur public met en place un dispositif de suivi pour vérifier la conformité des fournitures à chaque étape de livraison. Cela inclut la réception, le contrôle qualité, et la validation des documents de livraison.
Un protocole de contrôle peut être défini pour inspecter les produits, mesurer les délais ainsi que le respect des engagements contractuels. La gestion des écarts ou anomalies doit être rapide afin d’éviter des perturbations dans le service.
Enfin, le suivi s’appuie souvent sur des outils numériques pour centraliser les informations de livraison, faciliter la traçabilité, et optimiser la gestion du stock ou de la distribution interne.
Risques juridiques et recours
Les marchés publics de fournitures de bureau impliquent plusieurs risques juridiques, notamment en matière d’équité et de transparence. Les candidats doivent se prémunir contre les pratiques illégales qui peuvent compromettre la régularité de la procédure. Ils doivent également connaître les moyens de contestation en cas de rejet pour défendre leurs droits efficacement.
Lutte contre le délit de favoritisme
Le délit de favoritisme est une infraction pénale grave qui consiste à attribuer un marché public sans respecter les principes d’égalité entre les candidats. Ce risque juridique oblige les acheteurs publics à garantir que l’appel d’offres soit conduit de manière objective et impartiale.
Pour éviter ce délit, les critères de sélection doivent être clairement définis dans le dossier de consultation. Les décisions doivent être justifiées et documentées. Les entreprises évincées peuvent signaler toute suspicion auprès des autorités compétentes, qui peuvent engager des poursuites.
Mesures clés à respecter :
- Publicité suffisante et équitable
- Évaluation transparente des offres
- Absence de liens personnels entre adjudicateurs et candidats
Transparence et recours en cas de rejet
La transparence est essentielle pour limiter les contentieux. Lorsqu’un candidat est écarté, il doit recevoir une notification motivée précisant les raisons de ce rejet. Cela lui permet de vérifier la régularité de la procédure.
En cas de litige, le candidat évincé peut exercer un recours administratif ou judiciaire. Le recours le plus fréquent est le recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif. Pour cela, il est conseillé de se faire assister par un avocat spécialisé en marchés publics.
Recours possibles :
Recours | Délai | Objectif |
---|---|---|
Recours administratif | 2 mois | Annulation ou suspension de la procédure |
Recours contentieux | Variable selon cas | Indemnisation, réexamen de l’attribution |
La connaissance claire des droits et procédures permet aux candidats de mieux défendre leur participation dans les appels d’offres.
Questions fréquentes
Réussir un marché public de fournitures de bureau nécessite une bonne préparation. Cela inclut la maîtrise des documents administratifs, l’évaluation rigoureuse des capacités techniques et financières, ainsi que la compréhension précise des enjeux réglementaires.
Quelles sont les stratégies clés pour réussir dans les appels d’offres publics pour les fournitures de bureau ?
Il faut adapter sa stratégie d’achat au profil de l’acheteur public. La clarté dans la définition des besoins permet de cibler les offres.
Identifier les points différenciants de son offre, comme la qualité des produits ou les délais de livraison, augmente les chances de succès.
Quels documents sont indispensables pour répondre à un appel d’offres de fournitures de bureau ?
Les documents administratifs : attestation de régularité fiscale, sociale, et documents prouvant la capacité juridique.
Les documents techniques : devis précis, fiche technique des produits proposés, et parfois un mémoire descriptif des services.
Comment évaluer sa capacité à répondre aux exigences d’un marché public de fournitures de bureau ?
Il faut vérifier ses capacités financières, techniques et humaines. L’entreprise doit pouvoir démontrer ses compétences sur des marchés similaires.
Une analyse réaliste des ressources disponibles permet d’éviter des erreurs d’engagement.
Quelles sont les erreurs les plus courantes à éviter dans un appel d’offres de fournitures de bureau?
Négliger la lecture complète du dossier de consultation conduit souvent à des réponses inadaptées.
Omettre de respecter les critères formels ou de fournir des documents obligatoires reste une cause fréquente de rejet.
Comment peut-on contester une décision d’attribution de marché public de fournitures de bureau ?
La contestation s’effectue par une réclamation préalable administrative auprès de l’entité adjudicatrice.
En cas de rejet, un recours au tribunal administratif est possible, mais doit être motivé par des preuves solides de manquements.
Quel est l’impact de la réglementation des marchés publics sur la fourniture de bureau ?
La réglementation fixe des règles précises sur la transparence et l’égalité d’accès. Elle impose d’identifier clairement les besoins et d’assurer la non-discrimination des candidats.
Cela garantit une concurrence saine et sécurise la passation des contrats.
Conclusion
Remporter un marché public de fournitures de bureau demande bien plus qu’une simple réponse à un appel d’offres. Il s’agit d’un processus structuré qui commence par une veille active et une compréhension fine des besoins de l’acheteur public. Connaître les règles, les procédures, et les critères d’attribution permet d’éviter les erreurs éliminatoires.
L’analyse du DCE, notamment du cahier des charges et des CCTP, est une étape clé pour concevoir une offre pertinente. Chaque dossier doit être personnalisé, complet et clair, notamment sur le plan technique. Une attention particulière doit être portée à la qualité des références fournies et à la conformité des documents administratifs.
La maîtrise des aspects financiers et juridiques renforce la crédibilité du candidat. Respecter ses obligations fiscales et sociales, gérer sa trésorerie et anticiper les contraintes liées à l’exécution du contrat sont autant de leviers pour rassurer le pouvoir adjudicateur.
Enfin, l’expérience et la relation de confiance établies avec les acheteurs publics sont souvent décisives pour pérenniser les succès. Une stratégie adaptée, un suivi rigoureux et une communication transparente peuvent faire toute la différence sur un marché hautement concurrentiel.
Je veux remporter des appels d’offres ! 🏆
À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.
À propos d’AO Conquête
AO Conquête accompagne les PME souhaitant se positionner efficacement sur les marchés publics afin de gagner en croissance.
Détection des appels d’offres, analyse du dossier de consultation, construction du dossier de réponse, rédaction ou refonte de votre mémoire technique : quel que soit votre secteur d’activité, c’est toute une gamme de solutions clé-en-main que nous proposons pour accompagner votre développement commercial.
Ne passez plus à côté des appels d’offres !
Augmentez dès maintenant votre taux de réussite sur les marchés publics en contactant un expert !
En savoir plus
AO Conquête s’engage à accompagner le développement de votre entreprise en la positionnant efficacement sur le secteur public.
Ne passez plus à côté des appels d’offres et contactez-nous dès maintenant :