Comment poser des questions à l’acheteur public pendant l’appel d’offres ?

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Les marchés publics sont des procédures par lesquelles une administration ou un organisme public achète des biens, des services ou des travaux. Pendant la phase de consultation, les entreprises peuvent poser des questions à l’acheteur public pour clarifier les documents et les conditions du marché. Poser des questions correctement et dans les délais garantit une meilleure compréhension de la consultation et une égalité de traitement entre candidats.

Définition simple : Poser une question à l’acheteur public consiste à utiliser les canaux officiels mis à disposition pendant la consultation pour obtenir des précisions. Cela permet de lever toute ambiguïté sur les attentes, documents ou critères, avant de préparer et de soumettre son offre.

Comment poser des questions à l’acheteur public pendant la consultation ?

  • Utiliser la messagerie dédiée du profil d’acheteur ou l’adresse mail indiquée dans les documents de la consultation
  • Respecter le délai limite fixé pour les échanges de questions-réponses
  • Formuler les questions de manière claire et précise pour faciliter la réponse adaptée
  • S’assurer que toutes les questions posées sont accessibles à l’ensemble des candidats
  • Tenir compte des réponses officielles pour ajuster son offre en conformité avec le cahier des charges

Points clés

  • Le respect des délais et des canaux officiels est essentiel pour poser des questions à l’acheteur public.
  • Les questions doivent être claires et porter sur les documents de consultation pour éviter toute confusion.
  • Les réponses fournies assurent une égalité de traitement entre tous les candidats et sécurisent la préparation des offres.

Comprendre le rôle de l’acheteur public et la consultation

Le marché public engage un pouvoir adjudicateur dans un processus rigoureux de mise en concurrence. Il implique plusieurs acteurs et étapes clés qui garantissent la transparence et l’efficacité de la passation.

Qu’est-ce qu’un marché public ?

Un marché public est un contrat conclu entre un acheteur public et un opérateur économique, privé ou public. Il a pour objet la réalisation de travaux, la fourniture de biens ou de services en contrepartie d’une rémunération.

Ce type de marché vise à répondre aux besoins du secteur public tout en garantissant une mise en concurrence loyale. La somme du contrat peut dépasser un seuil financier, déclenchant des obligations spécifiques, notamment la dématérialisation des échanges.

Processus de consultation et acteurs clés

La consultation est une phase essentielle de tout marché public. Elle débute par la publication d’un avis d’appel à la concurrence, suivi de la mise à disposition de documents précis décrivant les besoins et conditions.

L’acheteur public pilote ce processus en veillant à l’équité entre candidats. Les opérateurs économiques répondent via des offres, qui seront évaluées selon des critères annoncés. Les échanges entre l’acheteur et les candidats sont souvent dématérialisés, surtout pour les marchés supérieurs à 40 000 € HT.

Fonctionnement de l’acheteur public

L’acheteur public, ou pouvoir adjudicateur, a pour mission principale de définir les besoins et d’assurer la bonne mise en œuvre de la procédure. Il peut être une collectivité territoriale, un établissement public ou un organisme d’État.

Il rédige les documents de consultation et pilote les échanges avec les candidats. Sa responsabilité est de garantir la transparence, la concurrence et la conformité aux règles spécifiques à la passation des marchés publics. Ce rôle clé permet d’assurer une utilisation optimale des fonds publics.

Dossier de consultation : Comprendre les documents et leur utilité

Le dossier de consultation rassemble tous les documents essentiels permettant à un candidat de répondre précisément à un marché public. Ces documents détaillent les attentes de l’acheteur, les conditions de participation, ainsi que les spécifications techniques.

Ils définissent clairement les obligations et les éléments à fournir, facilitant une réponse conforme et complète.

Dossier de consultation des entreprises (DCE)

Le Dossier de Consultation des Entreprises, ou DCE, constitue l’ensemble des pièces transmises aux candidats. Il détaille les besoins de l’acheteur et précise les modalités d’exécution du marché.

Il inclut notamment les documents administratifs, techniques et financiers indispensables. Le DCE vise à assurer la transparence et la compétition en offrant à tous les candidats les mêmes informations.

Le candidat s’appuie sur le DCE pour élaborer une offre conforme, répondant strictement aux exigences. Toute ambiguïté ou manque dans ce dossier peut être clarifié pendant la phase de questions.

Règlement de la consultation

Le règlement de la consultation fixe les règles qui encadrent la participation au marché public. Il décrit les critères de sélection, les procédures d’attribution, et les modalités de remise des offres.

Il informe sur les délais, la présentation des pièces à fournir et les conditions de recevabilité. Ce document est essentiel pour garantir le respect des procédures du Code de la commande publique.

Le candidat doit le consulter attentivement pour éviter les erreurs de forme qui pourraient entraîner le rejet de son dossier. Il précise aussi les possibilités de recours et de négociation.

Cahier des charges et annexes techniques

Le cahier des charges regroupe les exigences techniques et fonctionnelles du marché. Il précise les objectifs à atteindre, les résultats attendus et les contraintes spécifiques.

Les annexes techniques détaillent les spécifications techniques, normes à respecter, et les moyens à mettre en œuvre pour répondre aux besoins. Ce document est fondamental pour comprendre l’objet même du marché.

Il sert de base à l’évaluation des offres sur le plan technique et garantit la conformité aux attentes de l’acheteur. Toute variante proposée doit respecter les conditions énoncées dans ces documents.

Quand et pourquoi poser des questions à l’acheteur public ?

Un vendeur pose des questions avec confiance à un acheteur public lors d'un processus de passation de marchés publics. L'acheteur écoute attentivement et fournit des clarifications.

Poser des questions à l’acheteur public pendant la consultation permet d’éclaircir certains points du dossier de consultation et d’assurer une compréhension claire des exigences. Il s’agit notamment de vérifier les conditions de participation, les critères de sélection, ou les aspects techniques du marché.

Objectifs des questions en phase de consultation

Les questions servent principalement à lever toute ambiguïté dans les documents fournis par l’acheteur. Elles permettent au candidat d’obtenir des précisions sur les exigences techniques, administratives, ou sur les délais imposés.

Cette démarche contribue à garantir l’égalité entre les concurrents, car elle assure que tous disposent du même niveau d’information. L’acheteur est tenu de répondre à toutes les questions dans le délai imparti, afin de maintenir une mise en concurrence transparente.

Clarifier les conditions de participation est crucial pour éviter des erreurs dans la réponse au marché ou un rejet pour non-conformité. Cela inclut aussi les modalités d’exécution du marché et les critères d’attribution.

Moments clés pour interroger l’acheteur

Les questions doivent être posées pendant la période définie dans le dossier de consultation. Ce délai, souvent strict, est fixé pour permettre aux candidats de collecter les informations et ajuster leur offre en conséquence.

Il est essentiel de respecter ce calendrier, car l’acheteur n’est pas obligé de répondre aux questions reçues hors délai. Le plus souvent, ce délai se situe avant la remise des offres.

Dans certains cas, des échanges peuvent se poursuivre après la soumission des candidatures, notamment pour des clarifications ou demandes complémentaires, mais toujours dans un cadre formel et dématérialisé, surtout si le marché dépasse 40 000 € HT.

Modalités et canaux pour poser des questions pendant la consultation

La consultation impose des règles précises pour l’échange d’informations entre candidats et acheteurs publics. L’usage de plateformes électroniques sécurisées facilite la transmission et garantit le respect des délais. Il est crucial d’assurer la traçabilité de chaque échange pour éviter tout litige.

Plateformes et transmission électronique

Les questions doivent être posées via les plateformes de dématérialisation désignées dans l’avis d’appel public à la concurrence (AAPC). Ces plateformes offrent un cadre sécurisé avec la possibilité d’utiliser la signature électronique pour authentifier les messages.

L’utilisation exclusive de la transmission électronique permet de centraliser les échanges, d’éviter les pertes d’informations, et d’assurer un traitement rapide par l’acheteur. Les candidats doivent veiller à respecter les formats et les modalités précis indiqués dans le cahier des charges.

Respect des délais et modes de dépôt

Les questions à l’acheteur public doivent être déposées avant l’échéance fixée dans l’AAPC. Ce délai, strict, garantit que toutes les réponses puissent être communiquées à temps à tous les candidats.

Toute question déposée hors délai peut être rejetée, ce qui risque de pénaliser la candidature. Il est recommandé d’anticiper les délais et de prévoir suffisamment de temps pour d’éventuelles clarifications. Le mode de dépôt choisi doit être conforme aux exigences formelles, généralement via la plateforme numérique dédiée.

Assurer la traçabilité des échanges

Chaque question et réponse doit être horodatée et enregistrée automatiquement par la plateforme utilisée. Cette traçabilité garantit la transparence du processus et la preuve de la bonne réception des messages.

Il est conseillé de conserver une copie des échanges sous format électronique. En cas de contestation, ces traces sont indispensables pour démontrer le respect des procédures de consultation. La traçabilité couvre également l’identification des intervenants grâce à la signature électronique.

Rédaction efficace des questions à l’acheteur public

La rédaction des questions doit être précise, claire et structurée pour garantir une réponse utile de l’acheteur public. Chaque demande doit cibler un point spécifique du dossier afin d’éviter toute ambiguïté qui pourrait nuire à la qualité des réponses et à la pertinence des candidatures.

Clarté et précision des demandes

Les questions doivent porter sur un seul sujet à la fois. Il est essentiel d’éviter les formulations vagues ou trop générales qui peuvent générer des réponses imprécises.

Il faut utiliser un langage simple et direct, sans jargon inutile. Par exemple, au lieu de demander « Pouvez-vous préciser les exigences techniques ? », mieux vaut cibler « Quels sont les critères exacts de performance attendus pour la fiche technique n°3 ? ».

Les questions bien cadrées favorisent une compréhension rapide et évitent les malentendus. Elles doivent refléter une connaissance précise du dossier de consultation. Cela augmente aussi les chances d’obtenir des compléments d’information permettant d’ajuster correctement l’offre.

Exemples de formulations adaptées

Pour faciliter la lecture et la réponse, les questions peuvent être formulées ainsi :

  • « Pouvez-vous confirmer le délai de livraison maximal indiqué page 12 ? »
  • « Quelle est la procédure à suivre pour la remise des échantillons dans le cadre de l’offre ? »
  • « Comment sera évaluée la conformité des candidatures sur le critère environnemental spécifié ? »

Ces formulations sont simples, directes et ciblent un élément précis. Elles montrent au service achat que le candidat a bien étudié le dossier.

Bonnes pratiques pour l’envoi

Il est recommandé d’adresser les questions par écrit, en utilisant le service de messagerie sécurisé disponible via le profil d’acheteur ou l’adresse mail officielle indiquée dans les documents de la consultation. Cela crée une trace numérique utile en cas de litige.

Chaque question doit être envoyée dans le délai imparti pour les demandes, sous peine de ne pas être prise en compte.

Enfin, il est conseillé de regrouper plusieurs questions proches dans un même envoi plutôt que de multiplier les messages. Cela simplifie la gestion pour l’acheteur et accélère les réponses, ce qui profite aux candidats lors de la préparation finale de leur candidature.

Réponses apportées par l’acheteur public et égalité de traitement

L’acheteur public doit fournir des réponses claires et accessibles à toutes les entreprises candidates pour garantir une transparence totale. Ces échanges contribuent au respect strict du principe d’égalité de traitement, condition essentielle à la régularité de la consultation et à la prévention des contentieux.

Diffusion des réponses à tous les candidats

Les réponses apportées par l’acheteur public doivent être communiquées à l’ensemble des candidats. Cela garantit que personne n’est avantagé par une information exclusive.

Cette diffusion se fait généralement via la plateforme dématérialisée utilisée pour la consultation. L’acheteur publie les questions posées ainsi que ses réponses dans un espace accessible à tous.

Ce mécanisme évite toute distorsion dans la concurrence. Il est impératif que les candidats disposent des mêmes éléments d’information pour formuler leurs offres dans des conditions identiques.

Gestion de la confidentialité

Certaines questions peuvent contenir des données sensibles ou confidentielles. Dans ce cas, l’acheteur doit anonymiser les éléments ou adapter la réponse pour ne pas révéler d’informations stratégiques.

Cependant, cette confidentialité ne doit pas compromettre la compréhension générale de la réponse par les autres candidats. L’acheteur trouve un équilibre entre protection des informations et égalité d’accès.

Le respect de cette gestion garantit la confiance des candidats dans la procédure et limite le risque de contestations liées à un traitement inéquitable des informations.

Respect du principe d’égalité

Le respect du principe d’égalité de traitement impose à l’acheteur d’être impartial et uniforme dans ses réponses. Toute réponse donnée à un candidat doit être accessible simultanément et dans les mêmes termes à tous les autres.

Cette obligation évite les risques de favoritisme ou de soupçons de partialité. Elle est un critère important lors de l’examen des offres pour désigner l’offre économiquement la plus avantageuse.

Le non-respect de ce principe peut engendrer des contentieux et l’annulation de la procédure, ce qui renforce l’attention portée à la rigueur des échanges durant la consultation.

Impact des réponses sur la préparation des offres

Les réponses apportées par l’acheteur public influencent directement la stratégie et la rédaction des offres. Elles permettent d’ajuster précisément l’approche technique, financière et la présentation globale du dossier, assurant une meilleure adéquation avec les attentes.

Adapter son offre en fonction des éclaircissements fournis

Lorsque l’acheteur fournit des éclaircissements, l’entreprise doit intégrer ces informations dans l’analyse de son offre. Par exemple, une précision sur les exigences techniques du dossier de consultation (DCE) peut conduire à renforcer l’offre technique ou à ajuster des variantes pour répondre au mieux aux critères.

Ce travail permet aussi de garantir la conformité et d’améliorer la valeur technique sans augmenter inutilement le prix. L’offre financière peut être réévaluée en fonction des précisions sur les prestations, évitant ainsi les erreurs qui pourraient pénaliser sa compétitivité.

Modification du dossier de consultation

Les réponses de l’acheteur peuvent parfois entraîner une modification officielle du DCE. Ces changements impactent directement le contenu des dossiers de candidature et exigent une relecture attentive pour identifier les ajustements à effectuer.

Les modifications peuvent concerner les critères d’analyse des offres, les conditions techniques ou des éléments relatifs aux variantes autorisées. Une adaptation rigoureuse évite que l’offre ne soit écartée pour non-conformité ou incompréhension des attentes, notamment sur les aspects techniques ou financiers.

Principaux documents et formulaires à maîtriser lors de la consultation

Lors d’une consultation, certains documents et formulaires sont indispensables pour constituer un dossier complet. Leur bonne maîtrise permet de répondre précisément aux exigences de l’acheteur public et d’éviter les erreurs qui pourraient entraîner l’élimination.

DC1, DC2 et DC4

Le formulaire DC1 est la lettre de candidature. Il identifie clairement l’entreprise candidate et précise l’objet de la consultation. C’est un document obligatoire qui sert à déclarer les informations d’ordre administratif et juridique.

Le DC2 complète le DC1 par des renseignements sur la situation économique, financière et professionnelle du candidat. Il contient notamment les références, les expériences passées et les certifications nécessaires.

Enfin, le DC4 est utilisé pour transmettre les renseignements relatifs à la capacité technique et professionnelle, ainsi qu’aux moyens humains et matériels mobilisés. Ces formulaires doivent être remplis avec rigueur, car ils témoignent de la capacité réelle du candidat à exécuter le marché.

Mémoire technique et autres pièces exigées

Le mémoire technique détaille la méthode d’exécution, les moyens employés, les délais et l’organisation proposée. Il est souvent le document clé pour démontrer la qualité et la pertinence de l’offre.

D’autres pièces peuvent être exigées selon la nature du marché : attestations fiscales et sociales, certificats de qualifications, ou encore planning détaillé. Ces documents complètent le dossier de candidature et doivent impérativement répondre aux critères fixés dans le dossier de consultation.

Une présentation claire et complète du mémoire technique et des annexes facilite l’évaluation et peut faire la différence entre plusieurs candidats.

Gestion des délais et obligations de publicité

Les consultations de marchés publics imposent des contraintes strictes concernant les délais pour poser des questions et respecter le calendrier établi. Par ailleurs, les acheteurs doivent garantir la publicité des procédures pour assurer la transparence et l’égalité d’accès.

Délais de dépôt des questions

Les candidats doivent formuler leurs questions dans le délai fixé par l’acheteur, souvent précisé dans l’avis d’appel public à la concurrence (AAPC) ou dans le règlement de consultation. Ce délai limite le moment où les interrogations sont recevables afin d’assurer un traitement équitable.

Les questions posées en retard peuvent être écartées. Respecter ce délai permet à l’acheteur de fournir des réponses utiles avant la fin de la période des offres. En général, ce délai est court, par exemple entre 8 et 15 jours après la publication de l’AAPC.

Respect du calendrier de consultation

Le déroulement de la consultation suit un calendrier précis communiqué dans les documents initiaux. Les acheteurs doivent respecter ces dates, notamment celles relatives à la réception des questions, la publication des réponses et la date limite de remise des offres.

Tout retard ou modification doit être dûment justifié et communiqué à tous les candidats. Le respect du calendrier est essentiel pour garantir la concurrence loyale et éviter des contentieux liés à des irrégularités dans la procédure.

Obligations de publicité et transparence

L’acheteur public est tenu d’assurer la publicité de l’AAPC et de toutes les informations utiles à la compréhension du marché. Cette obligation vise à garantir l’accès égal à la procédure à tous les candidats intéressés.

Les échanges, y compris les réponses aux questions des candidats, doivent également être dématérialisés lorsque le marché est supérieur à 40 000 € HT. Cela permet un suivi transparent et sécurisé des consultations, renforçant ainsi la confiance entre les parties.

Cas particuliers : variantes, sous-traitance et innovations

Les acheteurs publics peuvent rencontrer des situations spécifiques liées aux variantes, à la sous-traitance ou à l’intégration de solutions innovantes. Ces aspects exigent des questions précises pour clarifier les attentes, vérifier la conformité des offres, et assurer un dialogue utile.

Questions spécifiques aux variantes

Les variantes correspondent à des propositions alternatives à l’offre de base, autorisées ou non selon les documents de consultation. Un candidat peut demander si l’acheteur accepte les variantes et sous quelles conditions.

Il est important de préciser si les variantes doivent répondre aux mêmes critères techniques ou financiers. L’acheteur peut aussi exiger que les variantes soient soumises en nombre limité, souvent deux, afin de faciliter la comparaison.

Les variantes doivent être clairement distinguées dans l’offre. Il convient de demander comment l’évaluation se fait entre l’offre principale et les variantes, surtout si elles apportent un avantage en termes de développement durable ou d’innovation.

Demander des précisions sur la sous-traitance

La sous-traitance fait souvent intervenir des TPE, PME, ou associations. Le candidat peut solliciter des informations précises sur la nécessité d’indiquer les sous-traitants dès la phase de consultation.

Il est utile de vérifier si l’acheteur requiert l’agrément des sous-traitants avant l’attribution, ainsi que la répartition des responsabilités entre le titulaire et ses sous-traitants. Cela inclut aussi les modalités de paiement direct.

Les questions peuvent aussi porter sur les documents justificatifs demandés pour chaque sous-traitant, ou sur les impacts possibles de la sous-traitance sur les délais et la qualité.

Intégration de solutions innovantes

L’innovation dans les marchés publics concerne souvent des offres améliorant la performance ou favorisant le développement durable. Il est conseillé de demander comment l’acheteur valorise explicitement les innovations dans les critères d’attribution.

On peut interroger sur la possibilité d’introduire des technologies nouvelles ou des méthodes alternatives, et sur le cadre réglementaire permettant leur acceptation.

Les candidats doivent aussi s’assurer que leur proposition innovante ne sera pas pénalisée si elle sort des standards habituels. Cela peut inclure des solutions proposées par des fournisseurs ou groupements intégrant des TPE ou PME innovantes.

Aspects juridiques et contentieux liés aux questions en consultation

Les questions posées pendant la phase de consultation sont encadrées par des règles strictes issues du Code de la commande publique. Leur gestion influence directement la transparence et l’égalité entre les candidats. En cas de contestation, la jurisprudence précise les modalités de recours et les limites du dialogue entre l’acheteur et les candidats.

Règles du code de la commande publique

Le Code de la commande publique impose que toute question posée par un candidat dans le cadre d’une consultation doit recevoir une réponse claire et précise. Cette réponse doit être communiquée à l’ensemble des candidats afin de garantir l’égalité d’accès à l’information.

L’acheteur public est tenu de respecter le principe de transparence pendant toute la procédure. Il doit éviter tout échange favorisant un candidat au détriment des autres. Le règlement de la consultation décrit les modalités et délais impartis pour la réception et le traitement des questions.

Le silence de l’acheteur face à une question peut être interprété comme un défaut d’information, susceptible de générer un contentieux. Il est donc essentiel que toutes les questions techniques ou administratives soient traitées dans les formes prévues par le Code.

Gestion des contestations et jurisprudence

En cas de désaccord lié à la gestion des questions en consultation, les candidats peuvent saisir le juge administratif. La jurisprudence rappelle que l’acheteur doit respecter les principes d’égalité et de transparence sous peine d’annuler la procédure.

Les contentieux fréquents portent souvent sur un défaut ou un retard de transmission des réponses aux questions, ou sur des réponses jugées insuffisantes ou discriminatoires. Les tribunaux examinent également si le dialogue instauré a respecté le cadre prévu par le Code.

Les recours peuvent mener à des reports de procédures, voire à l’annulation du marché. Il est donc crucial pour l’acheteur de documenter précisément chaque étape et de garantir le strict respect du règlement de la consultation pour limiter les risques contentieux.

Questions fréquentes

Les questions adressées à l’acheteur public doivent suivre un cadre précis. Les échanges doivent être réalisés pendant la période de consultation et respecter les délais indiqués. Les documents pour répondre à un appel d’offre doivent être conformes aux exigences formelles, notamment en matière de signature électronique.

Quel est le processus pour soumettre une question à l’acheteur public pendant une période de consultation ?

Le candidat pose sa question via le profil de l’acheteur ou à l’adresse mail indiquée dans les documents de la consultation. Il est recommandé d’utiliser le service de messagerie du profil pour garder une trace écrite des échanges.

Y a-t-il un délai spécifié pour la réception des réponses de la part de l’acheteur public après avoir posé une question ?

L’acheteur public doit répondre dans le délai imparti mentionné dans les documents de la consultation. Si le délai est dépassé, il n’est plus obligé de répondre.

Quels sont les documents nécessaires à fournir lorsqu’on répond à un appel d’offre public ?

Le candidat doit fournir l’ensemble des documents requis par le dossier de consultation, incluant les formulaires administratifs, les preuves de capacités techniques et financières, ainsi que les attestations demandées.

Comment la signature électronique est-elle gérée dans le cadre des marchés publics ?

La signature électronique doit répondre aux exigences prévues par le code de la commande publique. Elle garantit l’authenticité et l’intégrité des documents transmis en dématérialisé.

Quelles sont les obligations légales de l’acheteur public en matière de réponse aux questions des candidats selon le code de la commande publique ?

L’acheteur est tenu de répondre aux questions dans les délais fixés. Il doit assurer l’égalité d’accès à l’information pour l’ensemble des candidats.

Comment peut-on consulter les réponses aux questions posées par d’autres candidats dans le cadre d’un marché public ?

Les réponses aux questions sont mises à disposition de tous les candidats via le profil de l’acheteur pendant la période de la consultation. Cela garantit la transparence dans la procédure.

Conclusion

Poser des questions à l’acheteur public pendant la consultation est une démarche essentielle pour sécuriser sa candidature, éviter les erreurs d’interprétation et construire une offre pertinente. Cette étape, souvent sous-estimée, représente en réalité un levier stratégique pour mieux comprendre les attentes de l’acheteur, lever les ambiguïtés et anticiper les contraintes techniques, administratives ou réglementaires.

Encore faut-il respecter les règles du jeu : utiliser les bons canaux de communication, respecter les délais fixés, et rédiger des questions claires, précises et ciblées. Cette rigueur permet non seulement d’obtenir des réponses utiles, mais aussi de contribuer au respect du principe d’égalité de traitement entre candidats, fondement même des marchés publics. Une question bien posée peut parfois faire toute la différence dans la qualité d’une réponse.

Les réponses apportées par l’acheteur peuvent entraîner des ajustements significatifs dans l’offre, voire une modification du dossier de consultation. Elles influencent donc directement la stratégie du candidat et doivent être intégrées avec attention. De même, les modalités de diffusion des réponses, leur portée juridique et leur impact sur l’analyse des offres doivent être comprises pour éviter tout faux pas ou risque de contentieux.

En définitive, interroger l’acheteur public n’est pas seulement un droit, c’est une compétence à maîtriser. Les entreprises qui prennent le temps de poser les bonnes questions, au bon moment et par les bons moyens, maximisent leurs chances de succès tout en s’inscrivant dans une démarche de professionnalisation durable de leurs réponses aux appels d’offres.


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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).

C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.




À propos d’AO Conquête

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