Dans les marchés publics, le chiffrage précis des options et des Prestations Supplémentaires Éventuelles (PSE) est essentiel pour la flexibilité des offres et l’anticipation des coûts additionnels. Comprendre comment les évaluer correctement permet de répondre efficacement aux besoins spécifiques des acheteurs.
Réponse simple : Pour chiffrer les options ou les PSE dans un marché public, identifiez précisément le besoin, estimez les coûts associés et respectez les spécifications du cahier des charges.
Comment identifier précisément le besoin pour chiffrer une option ou une PSE ?
- Analyser en détail le cahier des charges (CCTP) pour comprendre les besoins spécifiques auxquels répondent l’option ou la PSE.
- Clarifier avec l’acheteur public les attentes et les modalités d’intégration éventuelle de ces prestations supplémentaires.
- Évaluer l’impact de l’option ou de la PSE sur la solution globale proposée dans l’offre de base.
Quels coûts faut-il estimer pour chiffrer une option ou une PSE ?
- Les coûts directs liés à la réalisation de la prestation supplémentaire (matériaux, main d’œuvre spécifique, etc.).
- Les coûts indirects potentiels (gestion de projet supplémentaire, impact sur le planning global, etc.).
- Les éventuels coûts liés aux risques spécifiques à l’option ou à la PSE.
Comment s’assurer que le chiffrage des options ou des PSE est conforme au cahier des charges ?
- Respecter scrupuleusement les spécifications techniques et les exigences de performance définies pour chaque option ou PSE.
- Présenter le chiffrage de manière claire et distincte de l’offre de base, en indiquant les prix unitaires et totaux.
- Justifier la pertinence économique de l’option ou de la PSE pour l’acheteur public.
En résumé, comment bien chiffrer les options ou les PSE dans un marché public ?
- En identifiant clairement le besoin, en estimant précisément tous les coûts associés, en respectant scrupuleusement le cahier des charges et en présentant une offre cohérente et justifiée financièrement.
Définition des options et des PSE dans les marchés publics
Les options, les prestations supplémentaires éventuelles (PSE) et les variantes permettent de moduler l’offre dans un marché public selon les besoins spécifiques de l’acheteur. Ils offrent une flexibilité dans la commande sans modifier les prestations de base, tout en apportant des ajustements possibles en fonction du contexte et des exigences.
Différence entre options, variantes et PSE
Les options sont des prestations additionnelles qui peuvent être commandées sans nouvelle mise en concurrence. Elles viennent s’ajouter à la prestation de base, élargissant ainsi le périmètre du marché.
Les prestations supplémentaires éventuelles (PSE) sont des services ou travaux liés directement à l’objet principal du marché, susceptibles d’être commandés ou non, selon les besoins. Elles s’ajoutent aussi à l’offre initiale, mais leur activation dépend de la volonté de l’acheteur pendant l’exécution.
Les variantes remplacent une partie ou la totalité de l’offre de base. L’entreprise propose une solution alternative qui diffère techniquement ou économiquement, mais qui répond aux mêmes objectifs. Cette modification requiert l’approbation de l’acheteur.
Type | Fonction | Impact sur l’offre | Commande sans concurrence |
---|---|---|---|
Options | Prestations supplémentaires | Ajoute à l’offre de base | Oui |
PSE | Prestations supplémentaires | Ajoute à l’offre de base | Oui |
Variantes | Alternatives à l’offre | Substitue à l’offre de base | Non |
Rôle des prestations supplémentaires et éventuelles
Les prestations supplémentaires et éventuelles sont prévues pour anticiper des besoins complémentaires non fermes au moment de la signature. Elles permettent à l’acheteur d’adapter la prestation au contexte évolutif du marché.
Elles assurent une souplesse dans la gestion du contrat, sans remettre en cause la desserte initiale. Le fournisseur reste ainsi engagé sur une base ferme, avec la possibilité d’augmenter son intervention sans procédure lourde.
Cette flexibilité évite des renégociations complexes lorsque des besoins additionnels apparaissent. Les PSE doivent être chiffrées clairement dans l’offre, même si leur réalisation reste conditionnelle.
Cas d’utilisation typiques des options et PSE
Les options sont souvent utilisées pour intégrer des services complémentaires, comme une maintenance prolongée, des modules supplémentaires, ou des garanties étendues.
Les prestations supplémentaires éventuelles interviennent fréquemment lorsque l’acheteur souhaite prévoir des travaux d’adaptation ou des extensions potentielles non obligatoires, liées à l’évolution du projet.
Par exemple, dans un marché de construction, une option peut comprendre l’installation d’équipements optionnels, tandis que les PSE peuvent correspondre à la réalisation de travaux annexes si des contraintes imprévues apparaissent.
Cette distinction facilite la planification budgétaire et garantit la maîtrise des coûts, tout en maintenant la possibilité d’adapter le contenu du marché public.
Cadre réglementaire des options et PSE
Les options et les prestations supplémentaires éventuelles (PSE) sont encadrées par des règles précises dictées par le Code de la commande publique et complétées par les clauses spécifiques des documents contractuels. Ces éléments influent directement sur le calcul financier et la mise en œuvre contractuelle, selon le type de procédure utilisé.
Références au Code des marchés publics
Le Code de la commande publique établit que les options et PSE doivent être clairement identifiées dans les documents de la consultation et chiffrées distinctement. Contrairement aux variantes, les options sont des prestations supplémentaires que l’acheteur peut décider de commander après attribution sans relancer la concurrence.
La publicité et l’avis de publicité doivent mentionner ces éléments lorsque la nature du marché l’exige. Ils doivent aussi préciser le caractère obligatoire ou facultatif de l’offre pour les candidats.
CCAG et CCAP : impact sur le chiffrage
Les Cahiers des Clauses Administratives Générales (CCAG) et les Cahiers des Clauses Administratives Particulières (CCAP) fixent les conditions dans lesquelles les options et PSE peuvent être activées.
Le CCAG précise notamment les modalités d’application des options ainsi que les règles de révision des prix liées à leur éventuelle activation. Le CCAP détaille les conditions financières et les modalités de paiement propres à chaque option ou prestation supplémentaire.
Un chiffrage précis doit tenir compte des délais, contraintes techniques et impacts budgétaires indiqués dans ces documents.
Procédures adaptées et formalisées
Dans les procédures adaptées, les options et PSE sont souvent négociables et permettent une grande souplesse dans leur chiffrage et activation. L’acheteur peut demander des offres forfaitaires ou détaillées.
Dans les procédures formalisées, le cadre est plus strict. Le dossier de consultation définit rigoureusement les options, leur chiffrage doit être précis et justifié. Toute modification après attribution doit respecter les règles de publicité et possibles seuils de montant.
Les documents précisent également si la réponse aux PSE est obligatoire ou facultative, ce qui influence la présentation des offres et la sélection.
Identification des besoins et des options à chiffrer
Pour bien chiffrer les options et les prestations supplémentaires éventuelles (PSE), il est essentiel d’identifier précisément les besoins exprimés dans le cahier des charges, de considérer les solutions alternatives proposées et de définir clairement les critères qui guideront le choix des options à intégrer dans l’offre.
Analyse du cahier des charges
Le cahier des charges détaille le besoin principal ainsi que les contraintes techniques, juridiques et financières du marché. Il sert de référence pour distinguer la solution de base des compléments éventuels.
Chaque prestation décrite doit être passée en revue pour repérer les possibles options ou PSE. Par exemple, une garantie étendue ou des services de maintenance additionnels ne font pas partie de l’offre de base mais peuvent compléter celle-ci.
La compréhension précise du cahier des charges permet d’éviter les erreurs de chiffrage qui pourraient compromettre la validité ou la compétitivité de l’offre. Les éléments non quantifiés dans le cahier doivent être clarifiés avant tout chiffrage.
Prise en compte des solutions alternatives
Les solutions alternatives comprennent les variantes qui substituent partiellement ou totalement la solution de base. Elles proposent un autre mode de réalisation ou des moyens techniques différents.
Ces alternatives doivent être étudiées attentivement pour mesurer leur impact sur le coût, la qualité et la conformité aux exigences du cahier des charges. Elles permettent souvent d’apporter une valeur ajoutée ou une optimisation du projet.
Les options, quant à elles, sont des ajouts qui complètent l’offre de base mais ne la remplacent pas. Une bonne distinction entre variantes et options est indispensable lors de l’évaluation.
Critères de sélection des options et PSE
Pour choisir les options et PSE à chiffrer, plusieurs critères s’imposent : la pertinence par rapport au besoin, l’impact sur le budget et la faisabilité technique.
Il faut aussi intégrer la hiérarchisation des priorités du client. Par exemple, une option peut être jugée essentielle si elle améliore la durabilité ou la performance, même si elle augmente le prix.
Voici quelques critères clés à considérer :
- Conformité au cahier des charges
- Compatibilité avec la solution de base
- Coût additionnel et retour attendu
- Facilité de mise en œuvre
- Risques associés à l’option
Ces critères garantissent un calcul rigoureux et cohérent pour intégrer uniquement les options qui apportent une réelle valeur à l’offre.
Méthodologie pour chiffrer les options et PSE
Le chiffrage des options et prestations supplémentaires éventuelles (PSE) exige une analyse précise des coûts, une décomposition claire du prix, ainsi qu’une évaluation rigoureuse des risques et avantages. Il faut aussi tenir compte des délais de paiement, qui peuvent influencer la trésorerie et la compétitivité des offres.
Estimation des coûts et investissements
L’estimation des coûts doit intégrer tous les éléments nécessaires à la réalisation des options ou PSE. Cela comprend les coûts directs tels que matières premières, main-d’œuvre, et équipements spécifiques.
Il faut aussi évaluer les investissements liés, par exemple l’achat ou la location de matériel dédié, car ils ont un impact financier immédiat.
L’entreprise estime souvent des coûts unitaires pour faciliter le calcul selon les quantités prévues. Cette méthode permet aussi de prévoir des ajustements si les volumes varient.
Décomposition du prix global
Le prix global se décompose en plusieurs postes : coûts directs, frais généraux, et marge bénéficiaire.
Une bonne décomposition assure une transparence et facilite le contrôle des offres.
Elle doit clairement distinguer le prix de base des options ou PSE, ce qui aide l’acheteur à comparer les choix sans ambiguïté.
La décomposition détaillée inclut aussi les taxes et éventuelles remises pour obtenir un prix net clair.
Évaluation des risques et avantages
Avant de fixer un prix, il est essentiel d’évaluer les risques liés aux options et PSE, notamment les risques achats (augmentation des coûts des matériaux, délais de livraison) et techniques.
L’entreprise doit aussi identifier les avantages, comme une meilleure compétitivité ou une valeur ajoutée perçue.
Cette analyse repose sur une anticipation réaliste des conditions du marché et des capacités internes, afin d’éviter des surcoûts imprévus.
Prise en compte du délai de paiement
Le délai de paiement impacte la trésorerie et la rentabilité.
Un délai long peut entraîner un besoin de fonds de roulement plus important, augmentant ainsi le coût des options ou PSE.
L’entreprise doit intégrer dans son chiffrage une marge pour compenser cet effet, surtout si le paiement intervient longtemps après la livraison ou l’exécution.
Une gestion optimisée des délais favorise une offre équilibrée entre compétitivité et santé financière.
Notation et analyse des offres intégrant options et PSE
L’évaluation des offres dans un marché public doit intégrer à la fois les prestations principales, les options et les prestations supplémentaires éventuelles (PSE). L’analyse nécessite une prise en compte précise des critères de notation, une méthode claire pour identifier l’offre économiquement la plus avantageuse et une gestion rigoureuse des situations d’irrégularité ou d’inacceptabilité.
Critères d’analyse et notation des offres
Les critères d’analyse doivent clairement distinguer les éléments obligatoires des options et des PSE. Chaque critère se voit attribuer un poids adapté à son importance relative dans le projet. La notation repose souvent sur des aspects qualitatifs et quantitatifs, comme les délais, la qualité technique, et le prix total incluant les options et PSE.
Il est essentiel d’indiquer dans le dossier si la réponse aux PSE est obligatoire ou facultative, ce qui influence la validité de l’offre. L’acheteur doit aussi prévoir un mode de calcul précis pour évaluer les variantes. La grille de notation peut intégrer des sous-critères pour mieux hiérarchiser la valeur des prestations supplémentaires.
Détermination de l’offre économiquement la plus avantageuse
L’offre économiquement la plus avantageuse est celle qui combine le meilleur rapport qualité-prix, en tenant compte des options et PSE retenues. L’acheteur compare les offres selon les critères définis et pondère l’impact des prestations supplémentaires.
L’analyse doit garantir que les prestations supplémentaires ne soient pas sous-évaluées au détriment de la qualité ou de l’efficience. La somme des prestations principales, des options, et des prestations supplémentaires éventuelles, selon leur probabilité de mise en œuvre, guide la sélection finale.
Ce processus garantit une transparence dans la sélection et offre une vision complète du coût global du marché, évitant les offres sous-évaluées ou dénaturées par des options non pris en compte.
Gestion des offres irrégulières et inacceptables
Les offres irrégulières présentent des erreurs formelles ou des manquements dans la réponse aux options ou PSE qui peuvent être rectifiées sous conditions. L’acheteur doit vérifier si la régularisation est possible sans altérer la concurrence.
En revanche, une offre inacceptable comporte des éléments contraires aux exigences essentielles du marché, comme le refus de répondre aux PSE obligatoires. Ces offres sont rejetées sans possibilité de modification.
La distinction entre irrégularité et inacceptabilité garantit une procédure équitable tout en assurant que seules les offres conformes aux critères techniques et administratifs participent à la sélection.
Rédaction et présentation des propositions
La rédaction claire et précise des propositions est essentielle pour que le titulaire du marché distingue bien l’offre de base des options ou des prestations supplémentaires éventuelles. Une présentation rigoureuse facilite l’analyse des coûts et évite toute confusion lors de l’examen des offres financières.
Structuration de l’offre et annexe financière
Chaque proposition doit différencier nettement l’offre de base des options ou PSE, en les isolant dans des sections distinctes du dossier. Le titulaire du marché doit détailler les prestations supplémentaires clairement, en indiquant leur nature, conditions et impact financier.
L’annexe financière doit contenir un chiffrage explicite, inscrit dans un tableau récapitulatif. Ce tableau comprend au minimum :
- La description précise de chaque option ou PSE
- Le montant unitaire ou forfaitaire
- La durée ou les conditions d’activation
- L’impact global sur le budget, distinct de l’offre de base
Il est recommandé d’ajouter un commentaire synthétique sur les hypothèses retenues pour ce chiffrage, afin d’éclairer l’acheteur sur la logique des coûts proposés.
Exemples de tableaux de chiffrage
Un modèle de tableau clair facilite la compréhension et la comparaison des options. Par exemple :
Prestations | Unités | Prix Unitaire (€) | Montant Total (€) | Commentaires |
---|---|---|---|---|
Option A : Maintenance étendue | 12 mois | 500 | 6 000 | Option activable sous 6 mois |
PSE 1 : Fourniture supplémentaire | Forfait | 3 000 | 3 000 | Livraison en fin de contrat |
Une bonne présentation distingue chaque option par une ligne claire et uniforme. Le tableau doit être facile à lire, avec une police standard et un format simple. Cette rigueur évite les erreurs lors de la lecture par les services en charge de l’analyse.
Un tableau bien organisé garantit que les prestations supplémentaires soient prises en compte correctement, sans mélanger les données avec l’offre de base.
Gestion contractuelle et exécution des marchés avec options ou PSE
La gestion des marchés incluant options ou PSE requiert une vigilance particulière sur les modifications contractuelles et la nature des engagements pris par les parties. La prise en compte des avenants ou la solidarité entre cocontractants est essentielle pour garantir le bon déroulement et la conformité des prestations.
Avenants et modifications du marché
Les avenants interviennent pour formaliser toute modification du marché lorsque les options ou PSE sont activées. Ils précisent notamment le prix, les délais et les modalités d’exécution. Dans le cas des marchés à tranches optionnelles, chaque activation de tranche fait l’objet d’un avenant qui complète le cadre initial.
Cette procédure assure la traçabilité et l’adaptation contractuelle sans remettre en cause l’ensemble de l’accord-cadre, qui reste la base stabilisatrice. La modification doit être justifiée et acceptée par les parties avant toute mise en œuvre. Les avenants permettent aussi d’actualiser les prestations complémentaires, qui ne remplacent pas l’offre de base, mais s’y ajoutent explicitement.
Engagements contractuels et solidarité
Lors de l’exécution d’un marché avec options ou PSE, les engagements des parties demeurent stricts. En cas d’accords-cadres multipartites, la notion de solidarité entre les titulaires peut s’appliquer. Cela signifie que chaque cocontractant est responsable de la bonne exécution des prestations, y compris celles prévues par les options ou prestations supplémentaires éventuelles.
Cette solidarité protège la maîtrise d’ouvrage en assurant la continuité et la qualité des livrables si un acteur est défaillant. Elle est particulièrement importante dans les marchés complexes ou groupements d’entreprises, où plusieurs intervenants partagent des tâches. Les clauses doivent clairement préciser les conditions de solidarité ainsi que les recours possibles en cas de manquements.
Cas pratiques : travaux, fournitures et services
La tarification des options et des prestations supplémentaires éventuelles varie selon la nature du marché. Il est essentiel d’adapter le chiffrage aux contraintes spécifiques de chaque domaine, en tenant compte des particularités techniques et des conditions d’exécution.
Marchés de travaux : spécificités du chiffrage
Dans les marchés de travaux, le chiffrage des options ou PSE doit intégrer les coûts directs et indirects. Il s’agit non seulement des matériaux et de la main-d’œuvre supplémentaires, mais aussi des frais liés à l’organisation, la sécurité et la coordination sur site.
Il est important de prévoir des marges budgétaires pour les aléas propres aux travaux, notamment les variations imprévues des quantités ou des délais. Le prix des options doit rester cohérent avec l’offre principale, tout en précisant clairement les conditions d’exécution.
Les documents contractuels doivent détailler ces éléments pour éviter toute ambiguïté lors de la mise en œuvre. Les PSE sont généralement ajoutées à la base contractuelle et non substituées, ce qui doit être clairement spécifié.
Fournitures et solutions de maintenance
Pour les marchés de fournitures, le chiffrage des options doit inclure toutes les variantes de produits susceptibles d’être commandées à terme, tenant compte du prix unitaire et des quantités potentielles.
En ce qui concerne la maintenance, il est crucial d’évaluer précisément les conditions et fréquences d’intervention ainsi que les ressources nécessaires (pieces de rechange, main-d’œuvre spécialisée, déplacement). La durée et les modalités de garantie peuvent influencer le montant des prestations supplémentaires.
Il est recommandé d’intégrer un tableau présentant les différentes options de maintenance avec leur coût unitaire, leur périodicité et les obligations correspondantes pour assurer une transparence dans l’évaluation.
Services et prestations particulières
Le chiffrage des services, notamment les prestations particulières comme les assurances, doit prendre en compte la nature précise des activités et leurs spécificités réglementaires.
Les coûts peuvent inclure des honoraires, des frais administratifs, mais aussi des éléments variables liés au risque ou à la complexité de la prestation. Les services spécifiques disposent souvent de barèmes propres qu’il faut appliquer rigoureusement.
Pour les options de services, il est essentiel d’établir clairement ce qui est inclus ou non dans l’offre de base afin d’éviter toute confusion. La justification des tarifs doit être précise et documentée pour faciliter la validation du budget.
Points de vigilance et erreurs à éviter
Il est crucial de respecter des règles strictes pour assurer la validité des options ou des PSE dans les marchés publics. Cela inclut la conformité des documents, le respect des principes d’égalité et la sélection de solutions durables.
Non-conformité et publicités incomplètes
La non-conformité des documents d’appel d’offres est un écueil fréquent. Les options ou PSE mal décrites dans l’AAPC créent des risques d’incohérences entre les offres. Une publicité incomplète des options peut entraîner des contestations, car certains soumissionnaires ne disposent pas de toutes les informations nécessaires pour une mise en concurrence équitable.
Il est essentiel que toutes les caractéristiques techniques et conditions d’exécution des options soient clairement mentionnées. Toute ambiguïté ou omission dans les documents peut conduire à des réponses incorrectes ou incomplètes, affectant la recevabilité des offres.
Sécurité juridique et égalité de traitement
Respecter l’égalité de traitement est fondamental. Il faut garantir que tous les candidats ont accès aux mêmes informations sur les options ou PSE, sans modification après la publication initiale.
L’acheteur public doit veiller à ce que les modalités de chiffrage soient homogènes, ce qui limite les risques de favoritisme ou de biais. Un traitement différencié entre candidats dans l’évaluation des variantes ou options peut entraîner des recours et retarder la procédure.
La transparence sur les critères d’évaluation associés aux options est aussi indispensable pour renforcer la sécurité juridique du marché.
Optimisation de la longévité et adhésion
L’intégration des options ou PSE doit également prendre en compte la durabilité des produits ou services proposés. Privilégier des solutions qui renforcent la longévité évite des coûts supplémentaires à moyen terme.
Il est recommandé de vérifier que les soumissionnaires adhèrent techniquement aux exigences définies, notamment sur les spécifications des prestations supplémentaires éventuelles. Une adhésion rigoureuse limite les risques de non-conformité en phase d’exécution.
L’évaluation doit aussi écarter des options qui, à terme, réduiraient la qualité globale du marché ou compromettraient la continuité de service.
Questions fréquentes
L’évaluation financière des PSE et des options implique une analyse précise des coûts additionnels et de leur contexte contractuel. Il est essentiel de comprendre leurs impacts sur l’ensemble du marché, ainsi que les modalités légales et pratiques pour leur prise en compte dans une réponse à un appel d’offres.
Quelles sont les étapes clés pour l’évaluation financière des Prestations Supplémentaires Éventuelles (PSE) en marchés publics ?
L’évaluation débute par l’identification claire des prestations pouvant être réalisées en plus. Ensuite, il faut estimer le coût unitaire ou global de ces prestations dans un cadre contractuel précis. Enfin, les risques et les hypotheses d’exécution sont intégrés pour affiner ce chiffrage.
Comment analyser l’impact financier des options dans le cadre d’un marché public ?
L’analyse implique d’étudier chaque option séparément et de calculer son coût additionnel. Il faut aussi déterminer dans quelle mesure l’option peut être mise en œuvre en fonction des besoins du maître d’ouvrage. L’impact sur le budget global est alors mis en perspective.
Quelle est la méthode recommandée pour chiffrer les tranches optionnelles en réponse à un appel d’offres ?
Il est conseillé d’appliquer une méthode détaillée, en décomposant les coûts par poste. Chaque tranche doit faire l’objet d’une estimation précise quant aux quantités et au prix unitaire. Une cohérence avec le reste de l’offre est indispensable.
Quelle est la différence entre une Prestation Supplémentaire Éventuelle et une tranche conditionnelle ?
La Prestation Supplémentaire Éventuelle (PSE) est une prestation supplémentaire dont la réalisation dépend d’un choix pendant le marché. La tranche conditionnelle, elle, est un segment du marché soumis à la condition d’un déclenchement spécifique prévu par le contrat.
Quelles sont les obligations réglementaires liées aux PSE selon le code de la commande publique ?
Les PSE doivent être clairement définies et précisées dans le contrat. Elles doivent permettre une évaluation financière transparente et un traitement équitable. Le code impose aussi la traçabilité de leur mise en œuvre pour respecter la concurrence et la transparence.
Comment intégrer les PSE dans un dossier de consultation des entreprises (DCE) pour un marché public ?
Les PSE doivent apparaître dans les documents descriptifs et les bordereaux de prix. Leur chiffrage doit être présenté séparément pour permettre une lecture claire. Le DCE doit prévoir les modalités d’activation et de facturation de ces prestations.
Conclusion
Le chiffrage des options et des prestations supplémentaires éventuelles (PSE) représente un enjeu stratégique dans la réponse aux marchés publics. Il garantit non seulement la conformité réglementaire, mais aussi la compétitivité de l’offre face aux autres soumissionnaires. Une bonne estimation repose sur une identification rigoureuse des besoins et sur une parfaite compréhension du cahier des charges.
L’analyse des coûts, des délais, et des modalités d’activation doit être menée avec méthode, en s’appuyant sur une décomposition claire du prix. Cela permet de présenter une offre structurée et lisible pour l’acheteur, facilitant l’évaluation et réduisant les risques de rejet. Les tableaux récapitulatifs, les hypothèses explicites et les éléments distincts sont des atouts majeurs à cet égard.
Les erreurs classiques, telles que le flou dans les documents ou le non-respect des règles de publicité, peuvent nuire à la recevabilité des offres. De même, ignorer l’impact des délais de paiement, des investissements ou des contraintes techniques peut entraîner une sous-évaluation aux conséquences financières lourdes en phase d’exécution.
Enfin, la capacité à anticiper les ajustements contractuels et à gérer les options de manière transparente renforce la relation de confiance avec l’acheteur public. Une stratégie bien pensée sur les PSE et options contribue à la solidité juridique, financière et opérationnelle de l’offre globale.
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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.
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