Le marché public de terrassement est un contrat attribué par des collectivités ou des organismes publics pour la réalisation de travaux de préparation des sols. Remporter ces marchés repose sur la capacité à répondre précisément aux exigences techniques, financières et administratives du dossier d’appel d’offres. Il s’agit d’un secteur où la concurrence est forte et où la rigueur est primordiale.
Définition simple : Un marché public de terrassement consiste à exécuter des travaux de mise à niveau, déblayage et remblaiement des terrains dans le cadre de projets publics. Ces contrats exigent une organisation solide et une parfaite maîtrise des contraintes réglementaires et techniques spécifiques au domaine.
Quel est l’objectif principal pour remporter un marché public de terrassement ?
- Identifier les appels d’offres adaptés à ses compétences et capacités.
- Constituer un dossier de candidature complet et conforme aux attentes.
- Présenter une offre technique claire, détaillée et compétitive.
- Respecter les règles et critères de sélection fixés par les pouvoirs adjudicateurs.
- Démontrer sa capacité à réaliser les travaux selon les délais et normes exigées.
Points clés
- Bien cibler les appels d’offres augmente les chances de succès.
- Un dossier rigoureux et clair facilite la sélection par l’organisme public.
- La qualité technique et financière de l’offre est déterminante pour gagner.
Comprendre les marchés publics de terrassement
Les marchés publics de terrassement concernent des travaux techniques essentiels pour les projets de construction et d’aménagement. Ils impliquent plusieurs acteurs et types d’interventions spécifiques, qui déterminent leurs modalités et critères d’attribution.
Définition et spécificités des marchés publics
Un marché public de terrassement est un contrat conclu entre une entité publique (collectivités, État, établissements publics) et une entreprise pour réaliser des travaux de préparation du terrain. Ces travaux visent à modifier la forme ou la structure du sol pour rendre une zone constructible ou aménageable.
Ce type de marché relève du secteur des travaux publics et du génie civil. Il est soumis au cadre réglementaire de la commande publique, qui impose transparence, égalité d’accès et respect des critères d’attribution. Les marchés de terrassement se distinguent par une forte technicité et des exigences précises liées à la nature du sol, la topographie et les contraintes environnementales.
Typologie des travaux de terrassement
Les travaux de terrassement comprennent plusieurs catégories selon leur objectif :
- Déblaiement : enlèvement de terre ou matériaux pour abaisser un terrain.
- Remblaiement : apport de matériaux pour surélever ou stabiliser une zone.
- Nivellement : mise à niveau du terrain pour les fondations.
- Fouilles : excavation pour creuser les fondations ou canalisations.
Chaque type nécessite des machines spécifiques (pelles, bulldozers, niveleuses). Les collectivités commanditent souvent ces travaux pour préparer des infrastructures, routes, bâtiments publics ou ouvrages de génie civil. La maîtrise des délais et des coûts est cruciale, tout comme le respect des normes de sécurité et d’environnement.
Principaux acteurs impliqués
Les acteurs principaux du marché public de terrassement sont :
- Les maîtres d’ouvrage publics, tels que les collectivités territoriales, qui définissent les besoins.
- Les entreprises de terrassement, spécialisées dans les travaux préparatoires du sol.
- Les bureaux d’études, qui réalisent les diagnostics géotechniques et définissent les plans d’exécution.
- Les autorités de contrôle, qui assurent la conformité aux réglementations pendant l’exécution.
Ces acteurs interagissent pour garantir la qualité des travaux et la bonne réalisation du projet public. La compétition entre entreprises est importante lors des appels d’offres, où elles doivent répondre avec précision aux critères techniques et financiers imposés.
Maîtriser la réglementation et les documents contractuels
La réussite dans les marchés publics de terrassement dépend d’une bonne maîtrise des règles légales et des documents contractuels spécifiques. Il est crucial de comprendre les cadres réglementaires applicables, les exigences de sécurité, ainsi que les clauses techniques et administratives qui encadrent les projets.
Code de la commande publique et principes fondamentaux
Le Code de la commande publique régit les modalités d’attribution et d’exécution des marchés publics. Il impose des principes clés comme la liberté d’accès à la commande publique, l’égalité de traitement des candidats, et la transparence des procédures.
Il détaille aussi les différentes procédures formalisées ou adaptées pour la passation. La connaissance précise de ces règles permet d’éviter les erreurs qui conduisent à l’élimination de la candidature. La rigueur dans le respect des délais de dépôt et la conformité aux exigences de forme sont également indispensables.
Réglementation en matière de sécurité et de prévention des risques
Les marchés de travaux, notamment en terrassement, exigent un strict respect des normes de sécurité issues du Code du travail. L’entreprise doit intégrer des mesures de prévention des risques spécifiques aux chantiers : protection contre les effondrements, gestion des engins et prévention des accidents.
La rédaction des procédures internes et la formation des équipes à la sécurité doivent être systématiques. De plus, la responsabilité pénale du titulaire est engagée en cas de manquement grave. La maîtrise de cette réglementation est un critère de sélection lors de l’évaluation des offres.
Comprendre le cahier des clauses administratives particulières (CCAP)
Le CCAP fixe les modalités administratives précises du marché, adaptant les règles générales à chaque projet. Il définit les obligations du titulaire, les modalités de paiement, les pénalités en cas de retard, ainsi que les conditions de résiliation.
Ce document doit être lu attentivement car il précise les responsabilités contractuelles et les exigences spécifiques du donneur d’ordre. Il détaille aussi les exigences en matière de rapports et de justifications durant l’exécution du marché.
Étude du cahier des clauses techniques particulières (CCTP)
Le CCTP décrit avec précision les prestations attendues sur le plan technique. Il expose les spécifications des travaux de terrassement, les normes à respecter, les matériaux autorisés, ainsi que les exigences en matière de qualité et de rendement.
Ce document est essentiel pour préparer une offre conforme et compétitive. Il aide à anticiper les contraintes techniques et à chiffrer précisément les coûts liés aux interventions. Sa compréhension assure le respect des normes techniques tout au long du chantier.
Identifier et sélectionner les appels d’offres pertinents
Pour réussir dans les marchés publics de terrassement, il est crucial d’identifier précisément les appels d’offres adaptés à ses compétences et à sa zone géographique. La sélection rigoureuse des opportunités implique aussi de comprendre les modalités d’allotissement et les spécificités régionales, ainsi que de maîtriser les outils et plateformes de publication.
Rechercher les appels d’offres en terrassement
La recherche doit cibler les appels d’offres clairement liés au terrassement, qu’ils proviennent de grandes collectivités locales, comme celles d’Île-de-France ou de Provence-Alpes-Côte d’Azur, ou de structures plus petites. Utiliser des mots-clés précis dans les bases de données favorise une sélection efficace.
Le recours à des portails spécialisés, tels que ceux gérés par l’AAPC ou les journaux d’annonces légales, permet de consulter des appels d’offres actualisés. Il est important de privilégier les sources officielles garantissant la véracité des informations.
Identifier la nature exacte du chantier — terrassement lourd, aménagement de terrain ou ouverture de tranchée — oriente vers les appels d’offres les plus adaptés à ses capacités techniques et à son matériel.
Analyser l’Allotissement et les spécificités régionales
L’allotissement, ou la division du marché en lots, impacte la compétitivité. Il est essentiel d’examiner si le marché est découpé par zones géographiques, types de travaux, ou phases d’exécution.
Par exemple, un marché en Normandie peut être subdivisé par département, alors qu’en région parisienne, l’allotissement privilégie souvent des secteurs précis comme Paris intramuros versus la petite couronne. Cela influence la pertinence de la réponse selon la localisation et les coûts associés.
Les spécificités régionales sont également à prendre en compte, notamment les contraintes environnementales ou les exigences propres à chaque territoire, qui peuvent modifier le cahier des charges et la préparation du dossier technique.
Maitriser les plateformes et sources de publication
La maîtrise des plateformes est indispensable à une veille efficace. Les entreprises doivent utiliser plusieurs canaux : plateformes officielles telles que le Bulletin officiel des annonces de marchés publics (BOAMP), ainsi que le site AAPC qui centralise de nombreuses opportunités.
Les journaux d’annonces légales restent une source complémentaire. Ils publient souvent des marchés des collectivités locales peu diffusés ailleurs, particulièrement dans les zones comme la Normandie ou la Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Organiser cette veille via des alertes par mail, filtres précis et suivi régulier permet de ne manquer aucun appel d’offres pertinent. D’autant qu’une réponse rapide peut être déterminante face à la concurrence.
Constituer un dossier de candidature performant
Un dossier de candidature solide repose sur une organisation rigoureuse des documents administratifs et une présentation claire des compétences techniques. Chaque élément doit refléter la capacité de l’entreprise à respecter les exigences du dossier de consultation des entreprises (DCE) et à répondre efficacement au marché.
Pièces administratives et attestations
L’entreprise doit fournir une déclaration sur l’honneur confirmant qu’elle n’est pas exclue des marchés publics. Ce document est indispensable pour prouver la conformité réglementaire.
Il faut aussi joindre des pièces justificatives précises : extrait Kbis, attestations fiscales et sociales récentes, déclaration de chiffre d’affaires, et preuve d’assurance. Ces documents démontrent la santé financière et la régularité administrative de la PME ou TPE.
Le candidat doit respecter les exigences mentionnées dans le DCE, surtout pour les marchés de services ou de fournitures. Le dossier doit être complet, clair et parfaitement ordonné pour faciliter la vérification par les services de l’acheteur public.
Présentation des références et moyens techniques
La candidature doit inclure un mémoire technique détaillant les références pertinentes en terrassement, en lien avec la nature et la taille des projets précédents.
Il est essentiel de présenter les moyens humains, matériels et techniques mobilisables, adaptés aux contraintes spécifiques du marché. Cela inclut machines, outillages et effectifs qualifiés.
Une présentation synthétique mais précise des capacités techniques rassure l’acheteur sur la faisabilité. Les PME et TPE doivent valoriser leur savoir-faire sans surestimer leurs ressources, en indiquant clairement leurs atouts et limitations.
Cette partie est souvent déterminante dans les marchés publics, où la fiabilité et la compétence opérationnelle sont essentielles.
Construire une offre technique et financière gagnante
Une offre performante combine une présentation claire des méthodes techniques avec une évaluation précise des coûts. Elle met aussi en avant les atouts spécifiques de l’entreprise par rapport au projet, démontrant la qualité des prestations et le respect des délais impartis.
Élaboration du mémoire technique
Le mémoire technique doit respecter strictement le cahier des charges. Il expose les moyens humains, matériels et organisationnels mobilisés pour le chantier. La description précise des méthodes de terrassement et de gestion des risques est essentielle.
Il est important de structurer le document en sections claires : méthodologie, planning, moyens mobilisés, sécurité, et respect environnemental. Chaque partie doit prouver la compréhension du projet et la capacité à répondre aux exigences techniques.
Soigner la forme est aussi crucial : un document lisible, bien présenté, avec des illustrations ou schémas, facilite l’évaluation par le jury. L’efficacité repose sur la clarté et la pertinence du contenu.
Évaluation des coûts et méthodologie de chiffrage
Le chiffrage doit s’appuyer sur une méthodologie rigoureuse. Il intègre les coûts directs (matériel, main-d’œuvre, matériaux) et indirects (gestion, assurances, sécurité). Une marge réaliste doit être ajoutée sans pénaliser la compétitivité.
Pour limiter les erreurs, il est conseillé d’utiliser un tableau détaillé des postes budgétaires. Par exemple :
Poste | Coût Estimé (€) |
---|---|
Location d’engins | 15 000 |
Main-d’œuvre | 20 000 |
Matériaux | 10 000 |
Sécurité et environnement | 5 000 |
Total | 50 000 |
Le calendrier des travaux doit être précis pour anticiper les coûts liés aux délais ou imprévus. Une bonne gestion du temps est souvent appréciée.
Mise en avant de la valeur ajoutée et de la qualité des prestations
L’offre doit démontrer clairement ce qui différencie l’entreprise de ses concurrents. Cela peut être un savoir-faire spécifique, une gestion optimisée des délais ou des innovations techniques.
La qualité des prestations est prouvée par des références concrètes, notamment des projets similaires réalisés dans les délais impartis. Mentionner les certifications qualité ou formations spécifiques renforce la crédibilité.
Enfin, insister sur les garanties apportées, comme la prévention des risques et le respect des normes environnementales, valorise l’offre. Cette approche montre un engagement solide dans la réussite du projet.
Se conformer aux attentes des collectivités et du marché
Répondre aux besoins des collectivités locales requiert une compréhension précise de leurs exigences spécifiques. La maîtrise des relations avec les maîtres d’ouvrage publics et le respect des normes environnementales et sociales sont essentiels pour réussir.
Gestion des relations avec les maîtres d’ouvrage publics
Les collectivités locales, en tant que maîtres d’ouvrage, attendent des prestataires une communication transparente et régulière. Ils doivent démontrer leur capacité à respecter les délais et les cahiers des charges définis par la loi MOP (Maîtrise d’Ouvrage Publique).
Il est crucial d’anticiper les réunions, de documenter chaque étape du projet, et de prendre en compte les demandes de modifications. La réactivité et la capacité à fournir des rapports clairs renforcent la confiance des collectivités.
Une bonne gestion des relations inclut également la compréhension des priorités budgétaires et l’adaptation des offres en fonction de celles-ci. La clarté dans les propositions permet d’éviter les ambiguïtés au moment de l’attribution.
Les marchés publics intègrent aujourd’hui des critères stricts liés à la protection de l’environnement et aux impacts sociaux. Les collectivités locales attendent des entreprises de terrassement qu’elles s’engagent à limiter les nuisances (pollution, bruit) et à gérer les déchets conformément à la réglementation.
Il est aussi important d’intégrer des pratiques durables, comme l’utilisation de matériaux recyclés ou la réduction de la consommation d’énergie sur les chantiers.
Sur le plan social, l’insertion professionnelle et le respect des conditions de travail sont des critères de plus en plus pris en compte. Présenter des actions concrètes en faveur de ces engagements améliore la compétitivité face à d’autres candidats.
Déroulement des chantiers de terrassement publics
Le bon déroulement d’un chantier de terrassement public repose sur une organisation rigoureuse, une coordination efficace entre les acteurs, et une gestion précise des réseaux et voiries. Ces éléments permettent d’assurer la qualité, la sécurité et le respect des délais sur le terrain.
Organisation et ordonnancement du projet
L’ordonnancement du chantier commence par une planification détaillée des tâches, séquencées pour éviter les chevauchements et les blocages. Le pilotage intègre la coordination des équipes, la gestion des matériels et la sécurisation des zones de travail.
Il est crucial d’établir un calendrier clair, avec des jalons précis pour chaque phase du terrassement : décapage, dérochement, creusement, et remblayage. Ce planning doit être adapté aux contraintes du site et au calendrier global de l’opération publique.
Une attention particulière est portée à la logique des opérations pour fluidifier le chantier. La supervision veille au respect des normes, à la disponibilité des moyens et à la gestion des imprévus. Une bonne organisation minimise les retards et les coûts supplémentaires.
Communication avec les sous-traitants et partenaires
Le chantier de terrassement s’appuie souvent sur plusieurs sous-traitants spécialisés (gestion des matériaux, travaux de voirie, etc.). La clarté dans les échanges et la répartition précise des rôles sont indispensables.
Un outil de suivi partagé facilite la remontée des informations en temps réel. Cela permet d’anticiper les problèmes et d’ajuster rapidement les interventions. Chaque partenaire doit avoir accès au planning global et aux exigences techniques.
Des réunions régulières de coordination assurent la cohérence des travaux et le respect des délais. L’animateur du chantier veille à la prévention des conflits et au bon déroulement du chantier. La coopération est essentielle pour la réussite du projet public.
Gestion des réseaux et VRD
Les travaux de réseaux et de Voirie et Réseaux Divers (VRD) sont intégrés dans les opérations de terrassement et nécessitent une attention particulière. La localisation précise des canalisations et des conduites souterraines est primordiale pour éviter les dommages.
La coordination entre les équipes terrassement et celles chargées des réseaux permet un positionnement exact des tuyaux et des équipements souterrains. Le respect des plans d’exécution et des normes techniques garantit la pérennité des infrastructures.
Les travaux de voirie sont planifiés pour limiter la gêne aux usagers et respecter les contraintes environnementales. Le traitement des surfaces et la remise en état sont réalisés dès que possible pour assurer la sécurité et la fonctionnalité des aménagements.
Optimiser ses chances grâce à la formation et à l’innovation
Pour réussir dans les marchés publics de terrassement, il est crucial d’améliorer continuellement les compétences des équipes tout en intégrant des innovations adaptées au secteur. Ces efforts renforcent la qualité des prestations et la capacité d’adaptation face aux exigences des projets.
Montée en compétences des équipes et apprentis
Former les équipes aux nouvelles techniques de terrassement est une priorité pour augmenter la performance et la sécurité. La formation régulière permet d’intégrer les meilleures pratiques issues des études de diagnostic et des études de projet, ce qui évite les erreurs coûteuses sur le terrain.
Impliquer les apprentis dans ces formations assure la transmission des savoir-faire essentiels. Ils participent ainsi à des stages pratiques sur site, renforçant leur compréhension des méthodes actuelles et des exigences environnementales.
Les entreprises peuvent structurer un programme de formation mêlant théorie et pratique, en s’appuyant aussi sur des retours d’expérience de projets récents. Cela permet d’augmenter leur capacité à répondre précisément aux attentes des acheteurs publics.
Utilisation de solutions innovantes en terrassement
L’innovation joue un rôle clé pour maximiser l’efficacité et la précision dans les projets de terrassement. L’adoption de technologies comme les drones pour les relevés topographiques ou les logiciels spécialisés améliore les études de diagnostic en amont.
Les systèmes de gestion numérique des chantiers facilitent le suivi des interventions en temps réel et optimisent la coordination des équipes. L’intégration de matériels performants, à faible impact environnemental, valorise également l’offre auprès des acheteurs publics.
Ces solutions innovantes contribuent à réduire les coûts et les délais tout en garantissant une meilleure qualité d’exécution. Elles favorisent l’adaptation aux exigences de chaque étude de projet, un avantage compétitif déterminant dans la réponse aux appels d’offres.
Choisir la procédure adaptée ou formalisée
Le choix entre une procédure adaptée (MAPA) et une procédure formalisée dépend principalement du montant du marché et des contraintes administratives. Chaque procédure présente des modalités spécifiques qui influencent la gestion et la compétitivité des offres.
Différences entre MAPA et procédures formalisées
La procédure adaptée (MAPA) s’applique aux marchés dont le montant est inférieur aux seuils fixés par la réglementation, généralement en dessous de 40 000 € HT. Elle offre une grande souplesse quant à la sélection des candidats et aux critères d’attribution, avec moins d’obligations administratives.
Les procédures formalisées concernent les marchés dont les montants dépassent ces seuils. Elles sont plus strictes, avec des règles précises sur la publicité, la transparence et les critères d’évaluation. Ces procédures incluent souvent des appels d’offres ouverts ou restreints.
Le choix de la procédure a un impact sur la rapidité de traitement du dossier et la complexité des échanges administratifs. Il conditionne aussi le nombre d’entreprises pouvant répondre et la nature des justificatifs demandés.
Spécificités des marchés de bâtiment
Dans les marchés de bâtiment, le choix de la procédure se fait souvent en fonction du montant et de la complexité technique du projet. Les travaux importants, dépassant les seuils MAPA, imposent généralement le recours à la procédure formalisée.
La procédure formalisée garantit une meilleure structuration des offres techniques et financières, essentielle pour des projets complexes. Elle permet aussi d’intégrer des critères de qualification spécifiques liés au domaine du bâtiment.
Les marchés de bâtiment sous MAPA permettent une plus grande flexibilité, notamment dans la négociation des conditions contractuelles. Cela peut être un avantage pour des projets aux exigences moins élevées ou réalisés en urgence.
Critère | MAPA | Procédure formalisée |
---|---|---|
Montant | < 40 000 € HT | > 40 000 € HT |
Publicité | Allégée | Obligatoire |
Sélection des candidatures | Souple | Rigoriste |
Complexité technique | Adaptée à projets simples | Adaptée à projets complexes |
Durée | Plus rapide | Plus longue |
Questions fréquentes
Réussir un marché public en terrassement repose sur une compréhension précise des critères de sélection, une offre adaptée, et une veille rigoureuse des appels d’offres. La préparation passe aussi par la connaissance des sources officielles et l’évitement d’erreurs fréquentes.
Quels sont les critères essentiels pour gagner un appel d’offres en terrassement ?
La qualité technique du dossier est déterminante, tout comme la conformité aux exigences administratives. Les délais, les garanties financières et la capacité technique sont également évalués. La bonne compréhension du cahier des charges influence fortement la sélection.
Comment élaborer une offre compétitive pour un marché public de terrassement ?
Il faut détailler précisément les méthodes et matériaux utilisés, en justifiant les coûts. L’offre doit être claire, complète et adaptée aux spécifications du marché. Inclure des références solides et démontrer la maîtrise des risques est un plus.
Quelles démarches suivre pour identifier les appels d’offres en terrassement ?
Mettre en place une veille ciblée sur les plateformes spécialisées est essentiel. Il est conseillé d’utiliser les alertes personnalisées et de suivre régulièrement les publications. Identifier les marchés adaptés à ses capacités permet de concentrer les efforts.
Sur quels sites officiels trouve-t-on les annonces de marchés publics en terrassement ?
Les principales annonces se trouvent sur des plateformes telles que la “BOAMP” ou le portail officiel des marchés publics. D’autres sites régionaux ou spécialisés dans les travaux publics publient aussi des appels d’offres adaptés au terrassement.
Comment se préparer efficacement pour un appel d’offres de terrassement ?
Collecter tous les documents administratifs à jour est la première étape. Ensuite, analyser précisément le dossier technique pour anticiper les contraintes. Prévoir un plan de travail clair et revoir les capacités de mobilisation des équipes permet d’être opérationnel.
Quelles sont les erreurs à éviter dans la soumission à un marché public de terrassement ?
Soumettre un dossier incomplet ou non conforme entraîne systématiquement une élimination. Sous-estimer les coûts ou les délais peut compromettre la crédibilité. Négliger les critères de sélection ou oublier de répondre strictement à toutes les exigences du cahier des charges est aussi fréquent.
Conclusion
Réussir dans les marchés publics de terrassement exige bien plus qu’une simple maîtrise technique. L’entreprise candidate doit démontrer sa capacité à comprendre les besoins du donneur d’ordre public et à y répondre de façon rigoureuse, claire et compétitive. Cela commence par une veille efficace pour identifier les appels d’offres les plus pertinents et se poursuit par la constitution d’un dossier complet, conforme aux exigences réglementaires.
La qualité du mémoire technique, la précision du chiffrage et la démonstration d’un savoir-faire adapté sont les leviers d’une offre performante. Mettre en avant la sécurité, la gestion des délais et l’impact environnemental permet aussi de répondre aux nouvelles attentes des collectivités locales. L’intégration de solutions innovantes, qu’il s’agisse d’outils numériques ou de méthodes de terrassement à faible impact, renforce considérablement la compétitivité.
Il est également essentiel d’anticiper les exigences contractuelles, notamment en matière de respect des normes environnementales, sociales et de sécurité. Les collectivités attendent une transparence totale, une exécution sans incident, et une capacité d’adaptation en cas d’imprévus. Un bon suivi de chantier, combiné à une communication fluide avec le maître d’ouvrage, est un facteur de réussite à long terme.
Enfin, pour pérenniser son accès à ces marchés, l’entreprise doit s’inscrire dans une dynamique de montée en compétences, de formation continue et d’optimisation de ses process. En combinant rigueur administrative, excellence technique et stratégie commerciale bien pensée, elle augmente fortement ses chances de remporter des marchés publics de terrassement, même dans un contexte fortement concurrentiel.
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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.
À propos d’AO Conquête
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