L’open data des marchés publics est une source accessible et gratuite d’informations précieuses sur les appels d’offres et les contrats conclus par les collectivités publiques. Il permet aux entreprises de mieux comprendre leur environnement commercial et d’adapter leur stratégie. Cette exploitation des données publiques aide à affiner la stratégie commerciale et à fixer des prix compétitifs en connaissant précisément les pratiques du marché.
Définition simple : L’open data des marchés publics désigne la mise à disposition publique et ouverte des données liées aux marchés conclus par les organismes publics. Ces données comprennent les détails sur les offres, les montants, les échéances et les acteurs impliqués.
Quel est l’objectif principal de l’open data des marchés publics ?
- Faciliter la transparence des processus d’achat public.
- Offrir une visibilité sur les tendances et les stratégies des concurrents.
- Permettre une meilleure analyse des besoins du marché.
- Aider à optimiser la fixation des prix selon la demande réelle.
- Soutenir la prise de décisions commerciales fondées sur des données fiables.
Points clés
- L’open data des marchés publics offre un accès direct aux informations clés du marché.
- L’analyse des données aide à ajuster la stratégie commerciale et la politique tarifaire.
- La transparence des données améliore la compréhension de la concurrence et des opportunités.
Comprendre l’open data des marchés publics
L’open data des marchés publics offre un accès structuré à une multitude d’informations clés relatives aux achats des administrations publiques. Ces données facilitent l’analyse des tendances et la prise de décision commerciale grâce à leur qualité et à leur diversité. Leur organisation garantit transparence tout en respectant les exigences légales et industrielles.
Définition et origine des données ouvertes
L’open data désigne la mise à disposition libre et gratuite de données publiques, notamment celles produites par les administrations publiques. Pour les marchés publics, cela signifie que les informations sur les contrats, appels d’offres et adjudications sont publiées pour assurer transparence et contrôle citoyen.
Cette démarche est encouragée par la Commission européenne et intégrée dans les politiques nationales, notamment pour garantir l’intégrité des procédures. Elle vise aussi à stimuler la concurrence et à favoriser une meilleure efficacité économique par la diffusion large des données.
Types de données disponibles
Les données ouvertes liées aux marchés publics comprennent plusieurs catégories essentielles. On trouve notamment :
- Les données de programmation : plannings et prévisions d’achats d’organismes publics.
- Les avis d’appel public à la concurrence (AAPC) : détails des appels à projets avec critères.
- Les résultats et adjudications : contrats signés, montants, entreprises attributaires.
- Les données de suivi : exécution des marchés et éventuelles modifications contractuelles.
Ces informations permettent d’identifier les opportunités commerciales et de mieux comprendre les pratiques tarifaires et décisionnelles des administrations.
Accessibilité et formats des jeux de données
Les données sont accessibles sur des plateformes publiques comme data.gouv.fr, qui centralisent les informations issues de différentes administrations. Elles sont publiées dans des formats standardisés (CSV, JSON, XML) pour faciliter leur exploitation par tous types d’utilisateurs : entreprises, chercheurs, collectivités.
La loi impose que ces jeux de données respectent des critères d’accessibilité et d’interopérabilité. Ainsi, les utilisateurs peuvent directement extraire, analyser ou intégrer ces données dans des outils d’aide à la décision, contribuant à une meilleure transparence et compétitivité sur les marchés publics.
Utiliser l’open data pour analyser les marchés et la concurrence
L’exploitation de l’open data dans le secteur des marchés publics permet d’accéder à des informations précises sur les acteurs, les tarifs pratiqués et les dynamiques sectorielles. Cette analyse facilite la prise de décisions éclairées pour ajuster la stratégie commerciale en fonction des tendances et des comportements des concurrents.
Collecte et exploration des données de marché
La première étape consiste à collecter des données ouvertes issues des plateformes publiques dédiées aux marchés. Ces données comprennent les contrats attribués, les montants, les catégories de prestations, ainsi que les profils des acteurs (PME, ETI, grandes entreprises).
L’exploration implique de filtrer et classer ces données selon des critères pertinents : type de marché, localisation, taille des entreprises. Cette catégorisation donne une vue claire des segments où l’entreprise intervient et des opportunités émergentes.
Analyse comparative des offres et des concurrents
L’analyse comparative se base sur les données recueillies pour positionner précisément son offre. Elle porte sur les prix pratiqués, la fréquence d’attribution des marchés, et la spécialisation des concurrents.
Cela permet de mesurer la compétitivité de l’entreprise par rapport aux acteurs publics et privés. La veille concurrentielle ainsi alimentée oriente la fixation des prix en tenant compte du marché réel, évitant à la fois des sous-évaluations ou des tarifs hors marché.
Identification des tendances et opportunités sectorielles
L’analyse des données historiques met en lumière des tendances à moyen et long terme sur le volume et la nature des marchés accordés. Certaines catégories d’achats peuvent montrer une croissance constante ou des variations saisonnières.
Ces observations aident à détecter les zones d’investissement favorables et à anticiper les besoins spécifiques des acteurs publics. Elles permettent aussi de repérer des niches encore peu exploitées par les PME et ETI cherchant à diversifier leurs activités.
Affiner sa stratégie commerciale via l’intelligence des données
L’exploitation des données ouvertes des marchés publics permet d’obtenir des indicateurs précis pour orienter la stratégie commerciale. Ces informations améliorent le processus décisionnel, facilitent la segmentation des prospects, et renforcent les argumentaires adaptés aux besoins réels des acheteurs.
Détection des besoins et attentes des acheteurs publics
L’analyse des données publiques révèle les tendances d’achat et les priorités des acheteurs. En identifiant les types de services ou produits les plus demandés, une entreprise peut adapter son offre en fonction des secteurs les plus dynamiques.
Ces données permettent également de suivre l’évolution des critères d’évaluation et des exigences techniques. Cette veille précise aide à anticiper les attentes spécifiques, créant un avantage compétitif dans le cadre de la prospection.
Segmentation et ciblage des prospects
Les données fournissent un aperçu détaillé des marchés, aidant à segmenter les acheteurs par région, secteur ou taille d’organisation. Cette segmentation fine optimise les efforts marketing et oriente les actions vers les profils à fort potentiel.
En combinant ces informations avec des outils d’intelligence économique, il devient possible de prioriser les prospects en fonction de leur historique d’achats et de leur capacité financière. Cette méthode améliore la pertinence des campagnes commerciales.
Optimisation des arguments de vente
L’exploitation des données ouvertes enrichit les argumentaires en s’appuyant sur des faits concrets issus des marchés publics. Identifier les tendances de prix et les modalités contractuelles facilite l’ajustement de l’offre commerciale.
L’analyse des retours de marchés précédents renforce la crédibilité auprès des acheteurs en démontrant une bonne connaissance du secteur. Ces éléments contribuent à une meilleure prise de décision et à une personnalisation accrue du message commercial.
Optimiser la fixation des prix grâce à l’analyse de l’open data
L’exploitation des données ouvertes issues des marchés publics permet de mieux comprendre les dynamiques tarifaires. Elle facilite l’ajustement des prix en fonction des coûts réels, des marges souhaitées et des pratiques du marché.
Méthodologies d’analyse des données de prix
L’analyse des données de prix commence par la collecte des informations sur les offres passées et les montants attribués. Il est essentiel d’agréger ces données selon des critères précis comme la nature du produit, le volume acheté, ou la zone géographique.
L’utilisation d’outils statistiques ou d’algorithmes de traitement aide à détecter des tendances et des anomalies de prix. Par exemple, une analyse de régression peut déterminer l’impact des volumes commandés sur le prix unitaire.
Enfin, le croisement avec les données internes de coûts permet de calibrer des propositions de prix plus justes, alignées aux conditions réelles du marché. Cela évite de fixer des prix trop élevés ou non compétitifs.
Gestion de la marge bénéficiaire et analyse des écarts
L’open data offre un référentiel pour mesurer la marge bénéficiaire réelle obtenue sur des contrats similaires. Comparer le prix de vente aux coûts directs et indirects aide à identifier les écarts entre objectifs et résultats.
L’analyse des écarts est cruciale pour ajuster les stratégies tarifaires. En repérant des écarts systématiques, une entreprise peut revoir ses niveaux de prix ou optimiser ses coûts pour améliorer la rentabilité.
Il est conseillé d’établir des indicateurs réguliers de suivi pour détecter rapidement toute dérive de marge. Cette démarche proactive garantit un équilibre entre compétitivité et rentabilité.
Utilisation des benchmarks pour la compétitivité
Les benchmarks à partir de données ouvertes permettent de situer ses prix dans le contexte du marché. Connaître le prix moyen auquel les concurrents remportent des marchés donne une base objective pour ajuster sa politique tarifaire.
Ces comparaisons favorisent une meilleure négociation commerciale, en justifiant les propositions par des données tangibles. Elles permettent aussi d’identifier des segments de marché où il est possible d’innover sur le prix.
L’analyse comparative régulière est un levier essentiel pour rester aligné avec les évolutions du marché et les attentes des acheteurs publics.
Exploiter l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies dans l’analyse de l’open data
L’utilisation de technologies avancées permet de transformer les données ouvertes des marchés publics en informations exploitables. L’automatisation facilite le traitement, tandis que l’intelligence artificielle améliore la compréhension des tendances. La visualisation des données rend ces analyses accessibles pour orienter les décisions commerciales et tarifaires.
Automatisation de la collecte et du traitement de données
L’automatisation simplifie la collecte de données massives provenant de sources diverses, notamment les plateformes publiques. Elle élimine les tâches répétitives, réduit les erreurs humaines et accélère la disponibilité des informations.
Grâce à des outils automatisés, les données brutes sont nettoyées, normalisées et structurées. Ce traitement garantit une base fiable pour les analyses ultérieures. L’automatisation permet aussi de mettre à jour régulièrement les données, ce qui est essentiel pour suivre l’évolution des marchés et adapter rapidement sa stratégie.
Apprentissage automatique et IA appliqués aux marchés publics
L’apprentissage automatique analyse de grandes quantités de données pour détecter des motifs invisibles à l’œil nu. Il peut prévoir les tendances d’attribution des marchés, identifier les segments porteurs et optimiser les conditions de réponse aux appels d’offres.
L’IA améliore cette approche par des modèles prédictifs qui évaluent les facteurs influençant les décisions des acheteurs publics. Elle aide à affiner les prix en fonction de critères variés comme la concurrence, la localisation ou le volume des marchés. Ces technologies augmentent l’efficacité en fournissant des recommandations précises basées sur l’historique et le comportement des marchés.
Visualisation des données pour la prise de décision
La visualisation transforme les données complexes en graphiques clairs et interactifs, facilitant leur interprétation rapide. Des tableaux de bord adaptés permettent de comparer les performances, repérer les opportunités et surveiller les évolutions du marché.
Les outils de visualisation intègrent souvent des filtres dynamiques et des cartes thermiques qui aident à contextualiser les informations selon les besoins stratégiques. Ils sont indispensables pour une prise de décision efficace, car ils rendent accessibles des insights autrement difficiles à percevoir dans des ensembles de données volumineux.
Risques, conformité et protection des données lors de l’utilisation de l’open data
L’usage de l’open data dans les marchés publics requiert une vigilance particulière pour assurer la légalité, la confidentialité et la gestion des risques. La conformité aux normes légales, la protection de la vie privée et la limitation des responsabilités sont des éléments essentiels à considérer.
Respect des normes et légalité de l’utilisation
L’exploitation des données ouvertes doit s’appuyer sur une base légale claire. Les données diffusées par les pouvoirs publics sont souvent soumises à des règles strictes définies par le code de la commande publique. L’utilisateur doit vérifier que les données utilisées ne violent pas des droits de propriété intellectuelle ou contractuels.
Il est impératif de respecter les conditions d’usage précisées dans les licences associées aux jeux de données. Toute réutilisation non conforme peut entraîner des sanctions administratives ou judiciaires. Par ailleurs, l’intégrité et la fiabilité des données jouent un rôle clé pour éviter des décisions commerciales fondées sur des informations erronées.
Confidentialité, vie privée et protection des données
Même si l’open data vise à diffuser des informations publiques, certains jeux de données peuvent contenir des informations sensibles. La protection des données personnelles repose sur des principes encadrés par le RGPD. L’anonymisation ou la pseudonymisation des données est nécessaire quand des individus peuvent être identifiés.
La publication de données intrusives, comme celles portant sur des salariés ou des tiers, est soumise à un contrôle rigoureux. Il est important d’évaluer le risque de re-identification avant toute réutilisation. Respecter la confidentialité évite non seulement des sanctions, mais aussi un préjudice réputationnel.
Maîtrise des risques et limitation de la responsabilité
L’usage commercial des données ouvertes implique une gestion proactive des risques. L’absence de garantie sur la complétude et l’exactitude des données expose à des erreurs dans l’analyse des marchés. L’utilisateur doit instituer des contrôles internes et envisager des clauses contractuelles limitant sa responsabilité.
Une attention particulière doit être portée aux données sensibles ou à usage restreint, dont l’exploitation inappropriée peut conduire à des litiges. Le suivi des mises à jour des données ouvertes permet aussi de minimiser les risques liés à des informations obsolètes.
| Risques principaux | Actions recommandées |
|---|---|
| Utilisation illégale | Vérification des bases légales et licences |
| Atteinte à la vie privée | Anonymisation et évaluation du risque |
| Données inexactes ou obsolètes | Mise en place de contrôles et suivis |
| Responsabilité juridique | Précision des clauses contractuelles |
Évaluation de l’impact et amélioration continue de la stratégie
Pour tirer le meilleur parti de l’open data des marchés publics, il est essentiel de définir des critères précis pour mesurer la performance et l’efficacité des actions menées. L’adaptation régulière des stratégies à partir des résultats observés permet d’optimiser les compétitivités commerciales et tarifaires.
Identification des indicateurs de performance
La première étape consiste à choisir des indicateurs clairs et pertinents. Ceux-ci doivent refléter la capacité à détecter des opportunités de marchés, la compétitivité des prix proposés, et le taux de succès dans les appels d’offres.
Parmi les indicateurs clés, on trouve :
- Nombre d’appels d’offres détectés grâce à l’open data
- Taux de soumission par rapport aux opportunités identifiées
- Taux de succès dans l’attribution des marchés
- Évolution du chiffre d’affaires lié aux marchés publics
Ces indicateurs permettent une évaluation quantitative régulière, facilitant la prise de décisions fondées sur des données précises.
Mesure de l’efficacité organisationnelle
Cette étape évalue comment l’organisation utilise les données ouvertes pour améliorer ses processus commerciaux. Elle porte sur la rapidité d’analyse des données, la qualité des offres, et la coordination des équipes.
L’efficacité se mesure par :
- La capacité des équipes à exploiter les données en temps réel
- Le degré d’intégration des informations dans les outils de gestion commerciale
- La formation et montée en compétences des collaborateurs sur l’utilisation de l’open data
Une bonne efficacité organisationnelle maximise les chances de remporter des marchés en adaptant les propositions aux données concrètes du marché.
Ajustements stratégiques et partage des bonnes pratiques
Les résultats des évaluations doivent conduire à des ajustements précis des stratégies commerciales et tarifaires. Cela comprend la modification des seuils de prix, le ciblage de segments plus porteurs, et l’amélioration du positionnement.
Par ailleurs, le partage des expériences entre équipes facilite l’identification des leviers de succès. On recommande :
- Des revues régulières des performances avec échanges de retours terrain
- La documentation des méthodes efficaces pour réplication
- L’incitation à la remontée d’idées et innovations issues de l’analyse des données
Ces pratiques favorisent une évolution continue, garantissant la pertinence et l’adaptabilité de la stratégie basée sur l’open data.
Cas spécifiques et enjeux sectoriels liés aux marchés publics
Les marchés publics présentent des réalités diverses selon la taille de l’entreprise, les contraintes budgétaires et les particularités des prestations concernées. Ces différences influencent directement les stratégies commerciales et la structuration des prix.
PME, ETI et le défi de la compétitivité
Les PME et ETI font face à une compétition intense, notamment contre des acteurs de plus grande taille aux moyens plus importants. L’open data permet d’analyser les marchés existants, d’identifier les marges pratiquées et de repérer les opportunités où elles peuvent valoriser leur agilité.
La transparence offerte par l’ouverture des données aide à éviter les offres sous-évaluées qui nuisent à la rentabilité. Les PME et ETI peuvent ainsi affiner leurs propositions en intégrant des éléments comme la localisation des marchés, la fréquence des appels d’offres, et le profil des acheteurs.
Points clés :
- Utilisation des données pour segmenter les marchés pertinents
- Adaptation de l’offre pour éviter la concurrence par les prix seuls
- Identification des niches moins saturées ou moins accessibles aux grands groupes
Analyse budgétaire et enjeux géopolitiques
Les budgets alloués aux marchés publics varient selon les contextes politiques et économiques, notamment dans un contexte international tendu. L’open data permet d’examiner les tendances de financement sur différents secteurs et territoires.
Les entreprises intégrant cette dimension peuvent anticiper les impacts des évolutions géopolitiques sur la balance commerciale. Cela est crucial pour ajuster les prix en fonction des risques liés à la chaîne d’approvisionnement ou aux fluctuations monétaires.
Un tableau synthétique des paramètres à surveiller :
| Paramètre | Impact direct | Exemple |
|---|---|---|
| Fonds publics nationaux | Volume et durée des marchés | Réduction du budget défense |
| Contexte géopolitique | Disponibilité et coût ressources | Tensions sur les importations |
| Aides publiques ciblées | Focus sur certains secteurs stratégiques | Transition énergétique |
Prestations de service et externalisation
Les marchés de prestations de service présentent des défis particuliers liés à la nature immatérielle des offres. L’open data offre une visibilité sur les volumes, durées et modalités des contrats passés, utiles pour calibrer une offre compétitive.
L’externalisation croissante dans ce domaine renforce la nécessité de maîtriser les coûts directement liés à la sous-traitance. L’analyse des données publiques peut révéler les pratiques courantes d’externalisation, permettant d’optimiser la chaîne de valeur.
Les entreprises doivent aussi prendre en compte les exigences spécifiques des acheteurs publics en matière de qualité, réactivité, et conformité administrative, souvent détaillées dans les données ouvertes.
Éléments à prioriser :
- Evaluation précise des coûts de sous-traitance
- Analyse des clauses contractuelles types retrouvées dans les données
- Adaptation de l’offre aux préférences des acheteurs publics sur les services externalisés
Partenariat, collaboration et nouveaux usages de l’open data
L’open data offre des opportunités concrètes pour établir des liens solides avec les collectivités territoriales, optimiser la veille via les réseaux sociaux, et encourager l’innovation collaborative dans la chaîne logistique. Ces pratiques favorisent une meilleure compréhension des marchés et une adaptation fine des stratégies commerciales.
Dynamique de partenariat avec les collectivités territoriales
Les collectivités territoriales jouent un rôle clé en publiant des données ouvertes sur leurs appels d’offres et budgets. Ces données permettent une analyse fine des tendances locales et sectorielles.
En s’appuyant sur ces informations, une entreprise peut adapter ses offres commerciales en fonction des priorités des collectivités. Le partenariat peut aussi se traduire par des échanges réguliers lors de missions d’information, renforçant la compréhension des besoins spécifiques.
La transparence accrue facilite la construction de relations de confiance, nécessaires pour collaborer efficacement et anticiper les futurs appels à projets.
Rôle des réseaux sociaux dans la veille et l’analyse
Les réseaux sociaux sont devenus un canal essentiel pour compléter la veille des marchés publics. Ils permettent d’identifier rapidement les acteurs clés, les mouvements stratégiques et les tendances en temps réel.
Par exemple, LinkedIn est souvent utilisé pour suivre les mises à jour des collectivités et diffuser les résultats issus de l’analyse des données ouvertes. Twitter rend possible un suivi instantané des annonces et réactions publiques.
Ces plateformes facilitent aussi le partage d’informations entre professionnels, accélérant la compréhension des enjeux et la détection d’opportunités commerciales.
Co-création et innovation dans la chaîne logistique
L’exploitation de l’open data favorise la co-création entre fournisseurs, acheteurs publics et partenaires logistiques. Les données partagées permettent d’optimiser les flux, réduire les coûts et améliorer les délais.
Par exemple, en croisant données de marchés publics et informations logistiques, il devient possible d’anticiper les besoins en approvisionnement et de planifier efficacement les livraisons.
L’innovation collaborative repose sur une transparence partagée, où chaque acteur utilise les données ouvertes pour améliorer la performance globale de la chaîne logistique, tout en respectant les contraintes réglementaires.
Questions fréquentes
Les données ouvertes des marchés publics offrent des informations précises sur les volumes, les montants, et les acteurs impliqués. Leur exploitation permet d’ajuster les stratégies de tarification et d’anticiper les évolutions du marché en se basant sur des faits concrets.
Comment analyser les statistiques des marchés publics pour optimiser ma stratégie de tarification ?
Il convient d’examiner les tendances des prix moyens, les variations sectorielles et les montants des achats similaires. En croisant ces données avec la taille et le profil des acheteurs publics, on peut ajuster les prix pour rester compétitif tout en maintenant une marge adéquate.
Quelles techniques existent pour utiliser les données récentes des marchés publics afin d’identifier les tendances d’approvisionnement ?
L’analyse des flux de données récents via des outils de datavisualisation et de requêtes spécifiques permet de détecter les évolutions de la demande. Il est aussi utile de suivre les fréquences d’appels d’offres et les changements dans les critères d’attribution.
En quoi l’analyse des chiffres de la commande publique peut influencer la prise de décision commerciale ?
Elle offre une base factuelle pour orienter les choix, comme le ciblage des segments porteurs ou la priorisation des appels d’offres en fonction des volumes et budgets alloués. Cela réduit les risques liés à des hypothèses non vérifiées sur le marché.
Comment tirer parti des données essentielles publiées pour affiner l’approche commerciale sur les marchés publics ?
La consultation régulière des données permet d’identifier les opportunités récentes, les gains récurrents, et les besoins non satisfaits. Ce suivi aide à ajuster les offres, à préparer des arguments adaptés et à anticiper les demandes des acheteurs.
Quelles sont les meilleures pratiques pour exploiter le REAP dans la construction de stratégies commerciales gagnantes ?
Il est recommandé d’utiliser le REAP pour extraire des profils clients, analyser les comportements d’achat et repérer les tendances sectorielles. La mise à jour continue des données permet aussi d’adapter rapidement les offres aux évolutions réglementaires et économiques.
Quel est le bon moment pour utiliser les données ouvertes des marchés publics afin d’ajuster mes offres de prix ?
Le meilleur moment est lors des phases d’analyse préliminaire avant la réponse à un appel d’offres. Utiliser les données à jour garantit que l’offre est compétitive et alignée sur les attentes actuelles du marché public.
Conclusion
L’open data des marchés publics représente aujourd’hui une ressource stratégique de premier plan pour toute entreprise souhaitant structurer son approche commerciale sur des bases objectives. En offrant une vision transparente et accessible des pratiques d’achat des collectivités, il permet de dépasser les intuitions pour entrer dans une logique fondée sur l’analyse concrète des besoins, des montants attribués, et des typologies d’acheteurs. C’est un levier puissant pour renforcer la connaissance du marché et adapter l’effort commercial de manière ciblée.
L’intégration des données ouvertes dans la stratégie d’entreprise facilite une double optimisation : affiner les offres commerciales en fonction des exigences réelles du terrain, et ajuster les prix de manière à concilier compétitivité et rentabilité. En exploitant les données issues des précédents marchés, il devient possible de bâtir des grilles tarifaires justes, éviter les sous-estimations destructrices, et mieux comprendre les logiques de choix des acheteurs. C’est également un outil de différenciation, notamment pour les PME et ETI qui cherchent à gagner en légitimité face à des concurrents mieux dotés.
L’usage de technologies telles que l’intelligence artificielle, l’automatisation ou encore la datavisualisation ouvre de nouvelles perspectives pour transformer la masse de données disponibles en véritables outils décisionnels. Ces innovations permettent non seulement de gagner du temps dans l’analyse, mais aussi de repérer des signaux faibles, d’anticiper les cycles d’achat, et de formaliser des prévisions commerciales plus fines. Le recours aux données ouvertes n’est plus une option secondaire : c’est un réflexe à intégrer dans tout pilotage commercial orienté marchés publics.
Enfin, cette exploitation des données doit s’accompagner d’une vigilance sur les aspects de conformité, de confidentialité et de fiabilité. Une stratégie réussie repose sur un usage éthique, rigoureux et actualisé des jeux de données disponibles. C’est à cette condition que l’open data peut devenir un pilier durable de compétitivité, de résilience et de développement dans l’univers complexe mais transparent de la commande publique.
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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)
Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.
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