Remporter des marchés publics d’agriculture biologique pour la restauration publique est la capacité à répondre efficacement aux appels d’offres afin de fournir des produits issus de l’agriculture biologique dans les établissements collectifs tels que les cantines scolaires, hôpitaux ou administrations. Cela implique de comprendre les exigences spécifiques, d’appliquer des règles strictes de mise en concurrence et de savoir préparer des offres adaptées répondant aux critères durables exigés.
Définition simple : Les marchés publics d’agriculture biologique pour restauration publique désignent les contrats attribués par des organismes publics pour l’approvisionnement en produits alimentaires bio, en respectant des procédures formalisées et des critères de sélection axés sur la qualité, la traçabilité et la durabilité.
Quelles sont les étapes clés pour remporter un marché public bio ?
- Identifier les appels d’offres liés à l’agriculture biologique dans la restauration collective.
- Analyser précisément le cahier des charges et les critères de sélection environnementaux.
- Monter un dossier conforme, mettant en avant la qualité, l’origine, les labels et la capacité de livraison.
- Valoriser la traçabilité, la fraîcheur des produits et l’engagement en faveur du développement durable.
- Adopter une stratégie de groupement ou de partenariat pour répondre à de plus grands volumes.
Quels sont les critères essentiels retenus par les acheteurs publics ?
- Respect des certifications bio et exigences environnementales.
- Capacité de respect des délais et de la chaîne logistique.
- Transparence concernant l’approvisionnement et l’empreinte écologique.
- Engagement social et territorial, notamment la proximité des fournisseurs.
En résumé, la réussite dans les marchés publics d’agriculture biologique pour la restauration publique repose sur une connaissance précise des attentes réglementaires, une préparation rigoureuse des offres et la valorisation des bénéfices éthiques et environnementaux des produits bio.
Key Takeaways Points clés
- Les marchés publics bio exigent qualité, traçabilité et conformité réglementaire.
- Une réponse adaptée maximise les chances de sélection par les acteurs publics.
- Adapter sa stratégie permet d’accroître les opportunités dans la restauration collective.
Comprendre les spécificités des marchés publics d’agriculture biologique pour la restauration publique
Les marchés publics en agriculture biologique impliquent des règles précises, des critères d’approvisionnement exigeants et une attention particulière à la traçabilité. La commande publique constitue un moteur important dans l’introduction des produits bio dans la restauration collective, visant à répondre à des objectifs environnementaux, sociaux et économiques.
Définition des marchés publics en agriculture biologique
Un marché public d’agriculture biologique désigne un contrat passé entre une entité publique (école, hôpital, collectivité) et un fournisseur pour l’achat de produits certifiés bio. Ces marchés répondent aux exigences définies par le règlement européen (UE) 2018/848 sur la production et l’étiquetage des produits biologiques.
Les produits bio doivent présenter des garanties de conformité et de traçabilité. La sélection des candidats tient compte de leur capacité à fournir des volumes réguliers respectant les normes du bio, y compris la conversion éventuelle de terres agricoles et les contrôles de certification.
Principaux critères d’attribution :
- Qualité des produits (certification, origine)
- Capacité logistique
- Prix et modalités de livraison
- Respect de l’environnement
Enjeux pour la restauration collective et les collectivités locales
La loi impose désormais aux restaurants collectifs publics un minimum de 20% de produits issus de l’agriculture biologique dans leurs achats alimentaires. Ce seuil s’inscrit dans des objectifs plus larges d’approvisionnement durable et de soutien aux filières locales.
Les collectivités locales cherchent à valoriser la production bio régionale pour dynamiser l’économie locale et réduire l’empreinte carbone des approvisionnements. Le défi réside souvent dans la structuration de l’offre, la régularité des livraisons et le respect du cadre budgétaire public.
Pour répondre à ces enjeux, les établissements publics doivent dialoguer avec les producteurs locaux, mutualiser les commandes ou adapter les cahiers des charges pour encourager la participation de petits fournisseurs.
Rôle de la commande publique dans l’essor du bio
La commande publique joue un rôle essentiel comme levier d’orientation du marché vers l’agriculture biologique. En intégrant des clauses favorisant la qualité, la proximité ou la saisonnalité dans les appels d’offres, les collectivités soutiennent la transition agricole et l’accès à une alimentation plus saine.
Grâce à la commande publique, les produits bio gagnent en visibilité et développent leur part de marché dans les restaurants collectifs. Les appels d’offres bien pensés peuvent inclure des lots adaptés aux petites exploitations, favoriser les circuits courts et accompagner l’innovation dans la filière bio.
La montée en puissance du bio dans la restauration publique dépend directement de la volonté des acheteurs publics et de leur capacité à ajuster leurs pratiques d’achat aux spécificités du secteur biologique.
Cadre réglementaire et politiques publiques favorables à l’agriculture biologique

La restauration publique est soumise à une réglementation stricte qui encourage l’intégration de produits issus de l’agriculture biologique. Plusieurs lois récentes, dispositifs nationaux et autorités dédiées structurent ce cadre et soutiennent les achats bio dans la restauration collective.
Obligations de la loi Egalim
La loi Egalim impose aux établissements de restauration collective de renforcer la part des produits durables et de qualité. Depuis janvier 2022, au moins 50 % des achats alimentaires doivent être issus de produits durables, dont 20 % doivent provenir de l’agriculture biologique.
Les marchés publics doivent intégrer ces objectifs dans leurs cahiers des charges.\
Les critères retenus incluent les labels officiels comme le label AB, ainsi que le respect des saisons ou de l’origine des produits.
Un contrôle régulier est réalisé par les autorités publiques pour assurer le respect de ces obligations.\
Cela implique une adaptation de la stratégie d’achat et de la rédaction des marchés publics pour répondre à ces critères.
Mesures de la loi Climat et Résilience
La loi Climat et Résilience, adoptée en août 2021, renforce les exigences environnementales. Elle encourage une offre alimentaire encore plus respectueuse de l’environnement, avec des objectifs de réduction de l’empreinte carbone et de diversification des sources de protéines.
Les collectivités doivent désormais présenter un plan de diversification des protéines, intégrant davantage de protéines végétales et biologiques.\
L’évaluation des marchés prend en compte ces nouvelles orientations, ce qui favorise les fournisseurs engagés dans une démarche environnementale certifiée.
Les bonnes pratiques liées à la réduction de gaspillage alimentaire, ou encore à la lutte contre le plastique à usage unique, sont aussi prises en compte dans les critères d’attribution.
Initiatives du Conseil national de la restauration collective
Le Conseil national de la restauration collective (CNRC) anime la concertation autour des pratiques et de la réglementation. Il élabore des guides, des recommandations pratiques et des outils d’accompagnement pour les gestionnaires publics.
Parmi ses missions : faciliter la mise en œuvre des obligations légales, valoriser les initiatives locales, et harmoniser les pratiques à l’échelle nationale.\
Le CNRC organise également des groupes de travail thématiques et favorise la mutualisation des expériences pilotes.
Il propose des formations et diffuse des indicateurs de suivi afin d’appuyer la transition vers une alimentation plus biologique en restauration publique.
Rôle du ministère et de l’Agence Bio
Le ministère chargé de l’agriculture et l’Agence Bio sont les principaux acteurs institutionnels du secteur.\
Le ministère élabore la réglementation, supervise sa mise en application et soutient financièrement les projets favorisant l’introduction de produits biologiques dans les marchés publics.
L’Agence Bio centralise l’information, diffuse les statistiques du secteur, et propose des supports méthodologiques pour accompagner les acheteurs publics et les fournisseurs.\
Elle pilote aussi des campagnes de sensibilisation et coordonne les outils de certification.
Les opérateurs doivent s’appuyer sur les listes officielles, les directives du ministère et les ressources mises à disposition par l’Agence Bio pour répondre efficacement aux marchés publics d’agriculture biologique.
Procédures clés pour répondre efficacement aux appels d’offre bio
Pour remporter des marchés publics en agriculture biologique, il est nécessaire de suivre une démarche structurée adaptée aux exigences spécifiques du secteur. Comprendre les besoins des acheteurs, analyser les documents contractuels et répondre de façon rigoureuse aux attendus est essentiel pour les fournisseurs souhaitant proposer des fournitures ou services en bio.
Préparation et définition du besoin préalable
L’identification du besoin réel de la restauration publique précède toute réponse à un appel d’offre. Les marchés exigent fréquemment la mention précise de la catégorie des produits bio proposés, du volume disponible, et de leur saisonnalité.
Les fournisseurs doivent généralement s’informer sur les politiques d’approvisionnement de la collectivité ou de l’établissement. Il est utile de recenser, en interne, les capacités de production, les certifications disponibles (type AB, labels européens) et les particularités logistiques comme la livraison en circuit court.
Une planification rigoureuse permet de structurer les réponses et de déterminer rapidement si une offre peut être élaborée en conformité avec la demande, sans sous-estimer les contraintes de production ou de saison.
Analyse des cahiers des charges
L’analyse du dossier de consultation des entreprises (DCE) est une étape critique. Ce document détaille les critères de sélection, les spécifications techniques, et les exigences administratives propres à chaque marché public.
Parmi les points les plus surveillés figurent :
- Les volumes précis et fréquences de livraison
- Les attestations de conformité bio exigées
- Les modalités de traçabilité des produits
Les fournisseurs doivent vérifier l’adéquation entre leurs capacités réelles et les attentes exprimées : disponibilité constante de produit bio, respect des normes sanitaires, et adaptation aux périodes de commande. L’utilisation d’outils de suivi ou de tableaux pour analyser chaque exigence du cahier des charges améliore considérablement la qualité des réponses.
Exigences pour les fournisseurs spécialisés
Les marchés publics bio imposent des obligations formelles : certificat en cours de validité délivré par un organisme agréé, preuve du respect des règlements européens, et, souvent, démonstration de l’expérience en approvisionnement de la restauration collective.
Un schéma synthétique des obligations :
Exigence | Attendu | Modalités de contrôle |
---|---|---|
Certificat Bio | Obligatoire | À joindre au dossier |
Traçabilité | Complète | Fiches techniques produits |
Références en restauration | Valorisé | Présenter expériences |
Capacité logistique | Justifiée | Présenter plans de livraison |
Les fournisseurs doivent anticiper les demandes de pièces justificatives et veiller à la mise à jour régulière de leurs certifications.
Dépôt et suivi des candidatures
Le dépôt des offres s’effectue exclusivement de façon dématérialisée. Chaque dossier doit comporter la candidature (références, certifications, etc.) et l’offre technique et financière, toutes signées électroniquement.
Un dépôt incomplet, un oubli de document ou une signature manquante entraîne systématiquement le rejet de la candidature. Les fournisseurs s’appuient sur des plateformes électroniques officielles : il est recommandé de procéder à un dépôt test et de respecter scrupuleusement le calendrier mentionné dans l’appel d’offre.
Après le dépôt, un suivi régulier s’impose. Les fournisseurs doivent surveiller la plateforme pour répondre aux éventuelles demandes de précisions et conserver toutes les preuves de dépôt et notifications officielles.
Critères de sélection et leviers pour remporter des marchés en agriculture biologique
Les marchés publics de restauration exigent une attention particulière à la qualité des produits bio, à la durabilité de l’approvisionnement et à l’intégration de pratiques respectueuses de la biodiversité. Répondre à ces critères maximise les chances de sélectionner une offre économiquement la plus avantageuse et conforme aux attentes des acheteurs publics.
Intégrer la qualité et la traçabilité des produits bio
La qualité des produits bio sert de critère déterminant pour les acheteurs publics. Il est essentiel de fournir des certificats valides (AB, Eurofeuille, etc.) garantissant la conformité des produits proposés aux normes de l’agriculture biologique.
La traçabilité complète, du champ à l’assiette, doit être démontrée. Fournir des documents de suivi détaillés (lots, livraisons, fournisseurs) renforce la crédibilité de l’offre.
Une offre mettant en avant transparence et sécurité sanitaire est valorisée, notamment quand elle facilite le contrôle des lots livrés et la gestion des non-conformités éventuelles. La mise en place d’un plan qualité précis joue aussi en faveur du candidat.
Répondre aux attentes de durabilité et d’approvisionnement local
Les marchés publics valorisent les démarches d’approvisionnement durable. Les candidatures doivent indiquer précisément les méthodes utilisées pour limiter l’empreinte carbone, comme la réduction des distances de transport ou l’utilisation d’énergies renouvelables.
L’identification d’approvisionnements locaux est particulièrement recherchée. Présenter des partenariats directs avec des producteurs régionaux ou la participation à des initiatives locales peut être un avantage important.
L’engagement à respecter la saisonnalité des produits bio et à respecter les périodicités demandées par la collectivité fait partie des critères d’attribution soulignés dans les consultations publiques récentes.
Intégration des circuits courts dans la réponse
Les circuits courts permettent de réduire les intermédiaires, d’assurer une meilleure rémunération des producteurs et de garantir la fraîcheur des produits bio livrés. Les acheteurs publics privilégient les candidatures proposant des schémas d’approvisionnement courts, transparents et maîtrisables.
L’offre doit détailler les étapes du circuit entre la production et la livraison, en mettant en avant la réduction du nombre d’intervenants. L’utilisation de listes ou de tableaux pour présenter ces informations est conseillée, par exemple :
Étape | Acteur | Délai estimé |
---|---|---|
Production | Producteur bio | 1 jour |
Livraison | Coopérative | 2 jours |
Réception | Restaurant | 0 jour |
La capacité à répondre à des commandes groupées ou à moduler les quantités selon la demande figure aussi parmi les critères appréciés.
Prise en compte de la diversité et de la biodiversité
Proposer une offre comportant une diversité de produits bio contribue à la qualité nutritionnelle des repas et à la satisfaction des convives. Il est pertinent de présenter une gamme variée : fruits, légumes, céréales, légumineuses, produits laitiers, etc.
La préservation de la biodiversité figure parmi les critères possibles d’évaluation. Mettre en avant des produits issus de variétés anciennes, d’exploitations engagées dans la préservation des sols ou la rotation des cultures, valorise l’offre.
Les démarches de protection de la biodiversité (label HVE, associations producteurs engagées) et les actions visant à limiter l’utilisation d’intrants chimiques sont des points à souligner dans le dossier de candidature. Une description claire de ces actions, accompagnée de justificatifs, renforce la pertinence de l’offre.
Stratégies d’adaptation pour les fournisseurs et accompagnement des acteurs publics
Réussir à remporter des marchés publics dans l’agriculture biologique demande une stratégie claire, une connaissance des dispositifs locaux et l’accès aux bons outils pour répondre précisément aux exigences des collectivités. L’intégration dans les dynamiques territoriales et l’appui sur des ressources d’accompagnement est essentielle pour maximiser ses chances.
Se positionner sur le marché et valoriser son offre bio
Les fournisseurs doivent mettre en avant la qualité certifiée de leurs produits biologiques. Il est recommandé de présenter des preuves de certification, de souligner la traçabilité, et de détailler les modes de production respectueux de l’environnement. Mettre en avant la proximité géographique rassure les acheteurs publics et limite l’empreinte carbone.
Une démarche proactive inclut une veille sur les appels d’offres via les plateformes spécialisées, ainsi qu’un contact régulier avec les gestionnaires de la restauration collective. Voici quelques leviers à activer :
- Elaborer des fiches produits claires
- Adapter les volumes et la logistique aux contraintes des restaurants collectifs
- Communiquer sur les engagements RSE et la transparence
La capacité à expliquer la valeur ajoutée du bio – nutrition, santé, développement local – influence positivement la sélection.
Liens avec les projets alimentaires territoriaux (PAT)
L’intégration dans un PAT permet de mieux comprendre les priorités locales et d’anticiper les besoins futurs des collectivités. Les fournisseurs trouvent ainsi de nouvelles opportunités d’accès aux marchés publics en adaptant leur offre aux projets portés localement.
Les PAT encouragent la structuration de filières bio, la création de partenariats et l’organisation de circuits courts. En participant à ces démarches, les opérateurs se positionnent comme partenaires actifs auprès des élus et des gestionnaires publics.
S’impliquer dans un PAT favorise également la mutualisation des moyens et donne accès à des réseaux pour résoudre collectivement des problématiques (logistique, volumes, développement produit).
Outils d’accompagnement pour les collectivités locales
Les collectivités bénéficient de guides méthodologiques, de formations et de recommandations pour intégrer le bio dans la restauration publique. Des réseaux nationaux et locaux proposent un accompagnement sur la rédaction des appels d’offres, la fixation de critères environnementaux et la négociation avec les fournisseurs.
Outils disponibles :
Outil ou service | Fonction principale |
---|---|
Guides d’achats durables | Définir les critères et procédures |
Formations dédiées | Monter en compétences |
Réseaux d’échanges | Partager les bonnes pratiques |
Accompagnement DAE / PAT | Conseil personnalisé local |
Cet accompagnement permet d’aligner les pratiques d’achat aux enjeux de l’alimentation bio, tout en facilitant l’accès des PME agricoles locales aux appels d’offres.
Bénéfices environnementaux et sociaux liés au développement de la restauration publique bio
Le développement de la restauration publique biologique améliore la gestion environnementale et favorise des dynamiques territoriales positives. Il agit également sur le tissu économique local et renforce l’emploi tout en tenant compte de la santé publique.
Impact sur le climat et la biodiversité
L’agriculture biologique limite l’usage de pesticides et d’engrais de synthèse, ce qui réduit la pollution des sols, de l’eau et de l’air. Ce mode de production protège aussi les insectes pollinisateurs et favorise la résilience des écosystèmes agricoles.
La restauration collective bio, par le choix de produits locaux et de saison, diminue l’empreinte carbone du secteur alimentaire. Réduire le transport des denrées contribue à limiter les émissions de gaz à effet de serre, participant à la lutte contre le changement climatique.
En étant moins intensive, l’agriculture biologique laisse plus d’espace naturel, ce qui soutient la biodiversité. Les paysages restent variés et les milieux naturels mieux préservés, ce qui bénéficie à la faune et la flore locales.
Place de l’agriculture biologique dans les territoires
L’intégration du bio en restauration publique donne une nouvelle dimension au rôle de l’agriculture dans les territoires. Les collectivités jouent un rôle moteur en structurant l’offre locale autour des produits biologiques, ce qui favorise la reconnaissance de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
Les actions locales harmonisent l’approvisionnement, la gestion des déchets organiques et la valorisation des filières courtes. La restauration publique devient ainsi un vecteur pour la reterritorialisation de l’alimentation et la promotion d’une identité alimentaire locale.
En renforçant les liens entre producteurs, collectivités et consommateurs, l’agriculture biologique améliore l’acceptabilité sociale et la participation citoyenne autour de projets alimentaires de territoire. Cela contribue également à l’éducation à l’environnement et à la nutrition dès le plus jeune âge.
Contribution à l’économie locale et à l’emploi
Le développement de la restauration collective bio soutient la filière biologique locale et régionale. Lorsque les marchés publics privilégient les produits bio issus du terroir, ils dynamisent la demande et sécurisent les débouchés pour les agriculteurs.
Cette demande régulière encourage l’installation de nouveaux producteurs bio sur les territoires et stimule la transformation locale (laiteries, conserveries, boulangeries artisanales, etc.). Selon les données récentes, ces dynamiques favorisent la création d’emplois non délocalisables tout au long de la chaîne alimentaire.
L’économie locale bénéficie aussi de la répartition plus équitable de la valeur ajoutée : les structures familiales, PME et coopératives rurales améliorent leur viabilité grâce au soutien des politiques d’achats publics bio, renforçant ainsi la résilience économique territoriale.
Questions fréquentes
L’approvisionnement en produits bio pour la restauration collective implique une réglementation précise, des seuils financiers à respecter, et des exigences de traçabilité et de qualité. Il est aussi indispensable de prendre en compte les dernières réformes législatives et les recommandations nationales lors de la réponse à un appel d’offre.
Quelles sont les spécificités du cahier des charges pour un marché public en restauration collective bio ?
Le cahier des charges impose la mention explicite de l’agriculture biologique ou d’un équivalent certifié pour les produits alimentaires.\
Il doit aussi intégrer des critères de traçabilité, des exigences de qualité nutritionnelle, et parfois la prise en compte de la saisonnalité et de l’origine locale des produits.\
Les candidats doivent fournir des justificatifs habilitant leurs produits et garantir leur conformité aux normes bio officielles.
À partir de quel seuil financier un marché de restauration scolaire doit-il respecter la procédure de publicité et de mise en concurrence ?
Pour les marchés publics de fournitures (dont l’alimentation), le seuil de procédure formalisée en 2024 est fixé à 215 000 € HT.\
En dessous, la procédure adaptée (MAPA) peut être utilisée, exigeant tout de même une publicité et une mise en concurrence adaptées à l’ampleur et à la nature du marché.\
La transparence reste obligatoire, même pour les plus petits marchés.
Comment le Conseil National de la Restauration Collective influence-t-il les appels d’offres en matière d’agriculture biologique ?
Le Conseil National de la Restauration Collective (CNRC) édite régulièrement des guides et recommandations pour les acheteurs publics.\
Il encourage l’intégration de produits issus de l’agriculture biologique et le respect de critères environnementaux dès la rédaction des appels d’offres.\
Ses travaux servent de référence aux établissements pour adapter leurs pratiques et aligner l’offre avec les politiques publiques nationales.
Quels sont les impacts de la loi EGalim sur les commandes publiques de produits issus de l’agriculture biologique pour la restauration collective ?
La loi EGalim impose qu’au moins 50 % des produits servis en restauration collective publique soient durables, dont au moins 20 % issus de l’agriculture biologique.\
Cette obligation implique une évolution des pratiques d’achat, une anticipation des besoins, et l’appui sur des fournisseurs en capacité de livrer du bio certifié.\
Les collectivités doivent justifier des volumes et de la provenance auprès des services de l’État.
Quelle procédure de marché à procédure adaptée (MAPA) est recommandée pour la restauration scolaire bio ?
La MAPA autorise une adaptation des modalités d’achat pour les marchés inférieurs au seuil UE.\
Il est recommandé d’utiliser des critères objectifs et transparents, de publier un avis sur une plateforme adaptée, et de favoriser la souplesse dans la négociation.\
Le recours à des allotissements permet par ailleurs de faciliter la participation des producteurs locaux.
Comment intégrer les exigences de la loi EGalim concernant les cantines dans la réponse à un appel d’offre public ?
Il faut détailler précisément la part de produits bio proposés et fournir tous les justificatifs de certification.\
L’offre doit aussi expliquer la traçabilité et la capacité à respecter les quotas fixés par la loi EGalim, en particulier sur la durée du marché.\
Anticiper la rédaction des pièces techniques et s’appuyer sur les guides du CNRC facilite la conformité de la réponse.
Conclusion
Répondre à un marché public d’agriculture biologique pour la restauration collective nécessite une connaissance approfondie des obligations réglementaires, notamment celles issues de la loi EGalim et de la loi Climat et Résilience. La compréhension des attentes spécifiques des collectivités en matière de qualité, traçabilité et approvisionnement local est essentielle pour construire une offre solide et compétitive.
Les fournisseurs doivent s’appuyer sur des certifications à jour, une organisation logistique fiable et une connaissance précise des exigences environnementales. Mettre en avant des produits de saison, issus de circuits courts, et certifiés biologiques renforce considérablement la crédibilité de la candidature.
Les acheteurs publics valorisent également l’engagement territorial et les démarches durables. L’intégration dans des projets alimentaires territoriaux (PAT), la participation à des réseaux agricoles ou le travail avec des coopératives locales peuvent faire la différence face à une concurrence plus industrialisée.
Enfin, structurer son dossier avec rigueur, personnaliser sa réponse à chaque appel d’offres et anticiper les demandes administratives permet de répondre efficacement à la commande publique bio. Cette approche ouvre des perspectives concrètes de développement pour les producteurs, les transformateurs et les distributeurs engagés dans une agriculture plus responsable.
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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).
C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.
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