Marchés Publics : Quels sont les critères d’attribution les plus fréquents ? (prix, technique…)

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Les marchés publics sont des contrats conclus entre une entité publique et un prestataire privé pour répondre à des besoins spécifiques. Ils sont soumis à des critères précis qui permettent de sélectionner l’offre la plus adaptée parmi plusieurs candidats. Les critères d’attribution les plus fréquents incluent le prix, la valeur technique, et d’autres facteurs liés à la qualité et à l’efficience.

Définition simple : Les critères d’attribution sont des modalités objectivement définies permettant de comparer les offres selon des aspects quantitatifs et qualitatifs, afin de garantir un choix équitable et pertinent.

Quels sont les critères les plus courants dans les marchés publics ?

  • Le prix proposé, souvent pondéré avec d’autres critères, reste central.
  • La valeur technique évalue la qualité et la pertinence des solutions proposées.
  • Des éléments liés à la durabilité ou au coût global du projet sont parfois pris en compte.
  • La conformité aux exigences spécifiques du cahier des charges est essentielle.

Points clés

  • Le prix et la valeur technique dominent les critères d’attribution.
  • Les offres sont évaluées selon des normes objectives liées au projet.
  • La transparence et l’équité dans la sélection sont fondamentales.

Fondements juridiques et cadre réglementaire des marchés publics

Le cadre juridique des marchés publics repose sur un ensemble de règles visant à garantir transparence, égalité de traitement et libre accès à la commande publique. Ces règles encadrent les procédures de passation, les critères d’attribution et les obligations de publicité, définissant ainsi les droits et devoirs des parties.

Code de la commande publique : principes et obligations

Le Code de la commande publique regroupe les règles essentielles applicables à tous les marchés publics en France. Il impose des principes fondamentaux tels que la liberté d’accès, l’égalité de traitement des candidats, et la transparence des procédures.

Ces principes s’appliquent à tous les types de contrats, qu’il s’agisse de travaux, de fournitures ou de services. Le code délimite clairement les rôles et responsabilités des acteurs, en insistant notamment sur la nécessité de motiver les décisions d’attribution.

Il oblige aussi au respect des critères d’attribution définis à l’avance, garantissant que les offres soient évaluées selon des règles objectives et non discriminatoires.

Procédures de passation et obligations de publicité

La passation des marchés publics suit des procédures strictes, adaptées à leur montant et nature. Parmi elles figurent la procédure ouverte, la procédure restreinte, le marché à procédure adaptée (MAPA), et l’accord-cadre.

Chaque procédure impose des obligations précises de publicité, qui assurent une concurrence effective. Par exemple, les avis d’appel public à la concurrence doivent être publiés dans les supports officiels pour garantir l’accès des entreprises.

Le respect de ces obligations de publicité est essentiel pour la validité du marché et pour prévenir tout favoritisme. La procédure doit aussi permettre une évaluation claire des offres, souvent formalisée dans un rapport d’analyse.

Règlement de consultation et cadre juridique

Le règlement de consultation (RC) est un document contractuel fondamental qui précise les règles applicables à la consultation des entreprises. Il détaille les critères d’attribution, les délais, les modalités de remise des offres et les conditions de sélection.

Le RC fait partie du dossier de consultation des entreprises (DCE). Il encadre la relation contractuelle, en précisant notamment les modalités d’engagement via l’acte d’engagement.

Son contenu doit respecter le cadre juridique global du Code de la commande publique pour garantir la transparence et l’équité dans l’attribution des marchés. Le règlement fixe aussi les conditions dans lesquelles un candidat peut être éliminé ou classé.

Critères d’attribution les plus fréquents dans les marchés publics

Les marchés publics reposent principalement sur des critères précis permettant de choisir l’offre la plus avantageuse économiquement. Ces critères incluent des éléments financiers, techniques, qualitatifs et organisationnels essentiels pour évaluer la pertinence et la faisabilité de chaque proposition.

Prix : rôles et interprétations

Le prix constitue le seul critère obligatoire dans l’attribution des marchés publics. Il permet d’identifier l’offre la plus compétitive financièrement. Ce critère peut être formulé en prix forfaitaires ou en prix unitaires, selon la nature du marché.

Les prix doivent être analysés à la fois dans leur cohérence avec le budget et dans le contexte des prestations attendues, notamment dans le cahier des clauses techniques particulières (CCTP). Le prix ne se limite pas à la valeur brute ; il intègre aussi les modalités de paiement et les conditions de révision éventuelle.

Dans certains cas, une pondération est appliquée entre le prix et les autres critères, pour éviter la sélection d’une offre trop peu coûteuse mais techniquement faible. Il est donc crucial d’articuler le prix avec les exigences techniques.

Valeur technique : analyse des exigences techniques

La valeur technique mesure l’adéquation de l’offre à la demande formulée dans le DCE (dossier de consultation des entreprises). Elle englobe l’analyse de l’offre technique à travers plusieurs éléments.

L’étude porte sur la conformité aux spécifications du CCTP, l’innovation proposée, la capacité à respecter les normes, et la gestion des risques. La valeur technique entend aussi évaluer les moyens humains et matériels mis à disposition.

Ce critère vise à garantir que l’offre ne soit pas seulement économique mais aussi viable techniquement. Ainsi, un équilibre est recherché entre qualité technique et prix, afin de choisir une solution durable et pertinente pour le marché.

Qualité et performances attendues

La qualité s’appuie sur les caractéristiques fonctionnelles, esthétiques et durables définies dans les spécifications. Elle inclut aussi des aspects mesurables comme la performance environnementale ou énergétique.

Ce critère s’évalue souvent par des indicateurs précis, qui peuvent être liés à la résistance des matériaux, à la durée de vie ou à la facilité d’utilisation. Il regroupe également le respect des normes et standards en vigueur.

Les performances attendues influencent directement la satisfaction utilisateur et la pérennité du projet. Intégrer ce critère dans la décision d’attribution réduit les risques liés à des offres techniquement insuffisantes ou inadaptées.

Délais d’exécution et respect des calendriers

Le respect des délais d’exécution est un critère déterminant, surtout pour les projets soumis à des échéances strictes. Il garantit la livraison dans les temps convenus, évitant des surcoûts et des perturbations.

Ce critère porte sur la capacité de l’opérateur économique à organiser son planning et mobiliser les ressources nécessaires. Le calendrier doit être réaliste et précisé dans l’offre technique.

L’analyse des délais permet d’anticiper les risques de retard et les conséquences contractuelles. Un engagement ferme sur les délais renforce la confiance dans la bonne exécution du marché et assure la maîtrise du planning global du projet.

Méthodes d’évaluation et pondération des offres

L’évaluation des offres repose sur une organisation précise des critères et sous-critères, assortie d’une méthode de notation claire. La pondération et la transparence du processus garantissent l’égalité de traitement entre les candidats tout en facilitant l’analyse objective.

Pondération des critères et sous-critères

La pondération attribue un poids chiffré à chaque critère d’attribution selon son importance relative. Elle s’étend souvent aux sous-critères, permettant une granularité fine dans l’analyse. Par exemple, le critère prix peut peser 40 % tandis que des critères techniques atteignent 60 %, eux-mêmes divisés en plusieurs sous-critères (qualité, délai).

Cette ventilation facilite la hiérarchisation des priorités fixées par l’acheteur. Chaque coefficient reflète la stratégie globale de la commande, rendant lisible la balance entre coût, qualité et délais. La pondération doit rester cohérente avec l’objet du marché pour éviter des évaluations biaisées.

Méthode de notation et échelles d’évaluation

La méthode de notation utilise souvent une échelle normalisée, par exemple de 0 à 10 points. Le prix le plus bas obtient généralement la note maximale, tandis que les autres sont évalués proportionnellement. Cette approche quantitative garantit une comparaison objective.

Les critères techniques sont notés selon des grilles détaillées, accompagnées de sous-critères précis. Chaque offre reçoit une note individuelle par critère, laquelle est multipliée par son coefficient. Ceci permet un calcul global, chiffré et transparent.

CritèreCoefficientNote (exemple)Score pondéré
Prix0,4104,0
Qualité0,382,4
Délai0,372,1
Total1,08,5 / 10

Transparence et traçabilité dans l’attribution

La transparence exige que toutes les étapes d’évaluation soient documentées dans un rapport d’analyse des offres. Ce rapport détaille la pondération, les notes attribuées, et permet de justifier la décision finale. Il est essentiel pour assurer l’égalité de traitement et répondre aux éventuelles contestations.

La traçabilité s’appuie sur des outils numériques ou des dossiers écrits, qui conservent preuves et justifications. Ces éléments garantissent que le processus suit rigoureusement les critères publiés avant la consultation. Ce niveau de rigueur protège la légitimité de l’attribution et assure une procédure équitable pour tous les opérateurs économiques.

Facteurs non financiers dans la sélection des offres

Un fonctionnaire gouvernemental examinant plusieurs documents avec des tableaux et des graphiques, comparant les prix et les spécifications techniques pour les offres de marchés publics.

Les critères non financiers jouent un rôle clé dans l’évaluation des offres, en complétant les aspects économiques. Ces facteurs intègrent des dimensions environnementales, sociales et d’innovation qui reflètent les priorités actuelles des marchés publics.

Aspects environnementaux et développement durable

Les offres sont souvent évaluées selon leur impact environnemental, avec une attention portée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la protection de la biodiversité.

Les soumissionnaires doivent démontrer l’intégration de pratiques durables, comme l’utilisation de matériaux recyclés ou la gestion efficace des déchets.

Les stratégies favorisant l’économie circulaire ou la limitation des consommations d’énergie sont aussi valorisées.

Ces critères encouragent les opérateurs économiques à adopter des solutions qui minimisent leur empreinte écologique tout en respectant les exigences du projet.

Critères sociaux et RSE

Les critères sociaux englobent les engagements en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), notamment la promotion de la diversité et l’amélioration des conditions de travail.

L’intégration de clauses sociales favorise l’emploi local, l’insertion professionnelle des publics fragiles ou le respect des normes de santé et sécurité.

La prise en compte des politiques internes de diversité, d’égalité professionnelle et de lutte contre les discriminations est un atout pour les candidats.

Ces éléments sont de plus en plus déterminants pour la sélection, soulignant l’importance de la responsabilité sociale dans les marchés publics.

Innovation et solutions innovantes

L’innovation constitue un critère différenciant pour les offres qui proposent des méthodes ou technologies nouvelles.

Les solutions innovantes peuvent porter sur la performance énergétique, la digitalisation des services, ou des produits plus efficaces et respectueux de l’environnement.

L’évaluation tient compte de la capacité des candidats à apporter des améliorations techniques qui répondent aux enjeux actuels, tout en garantissant la faisabilité du projet.

Cette dimension stimule la compétitivité et favorise l’émergence de projets à forte valeur ajoutée dans le secteur public.

Spécificités selon la nature des marchés : fournitures, services et travaux

Les critères d’attribution varient selon le type de marché. La sécurité, les caractéristiques techniques, l’assistance et l’exécution des travaux jouent un rôle clé dans l’évaluation des offres.

Marchés de fournitures : sécurité et caractéristiques techniques

Dans les marchés de fournitures, la sécurité des approvisionnements est une priorité. Il s’agit de garantir la continuité et la fiabilité des livraisons pour éviter toute rupture.

Les caractéristiques techniques doivent être précisément définies. Elles incluent la conformité aux normes, la durabilité, la performance et parfois des aspects esthétiques ou ergonomiques.

La capacité du fournisseur à respecter ces spécifications tout en offrant un bon rapport qualité-prix influence fortement l’attribution. La traçabilité des produits est aussi souvent exigée pour assurer leur authenticité et sécurité.

Marchés de services : assistance et service après-vente

Pour les marchés de services, l’évaluation repose notamment sur la qualité de l’assistance technique proposée. Cela comprend la disponibilité, la compétence du personnel et la rapidité d’intervention.

Le service après-vente est un critère essentiel, notamment pour les services à caractère technique ou maintenance. La capacité à assurer un suivi régulier et la résolution efficace des problèmes conditionnent la satisfaction finale.

La relation contractuelle s’appuie aussi sur la flexibilité et la compréhension des besoins spécifiques du pouvoir adjudicateur, ce qui explique l’importance des références et expériences précédentes.

Marchés de travaux publics : voirie, police et exécution

Les marchés de travaux publics concernent souvent la réhabilitation ou la création d’infrastructures telles que la voirie. La qualité d’exécution est contrôlée en détail, notamment via des clauses techniques strictes.

La police du chantier, c’est-à-dire la gestion de la sécurité et du respect des règles sur site, est un critère fondamental. Elle garantit la protection des travailleurs et des usagers.

L’exécution rapide et conforme aux plans et cahiers des charges est impérative. Le suivi rigoureux des étapes et la capacité à gérer les imprévus apportent un avantage dans l’attribution du marché.

Prise en compte du coût du cycle de vie et de l’efficience

La prise en compte du coût du cycle de vie permet d’évaluer l’ensemble des dépenses associées à un bien ou un service, sur toute sa durée d’utilisation. Elle favorise une meilleure allocation des fonds publics en intégrant différents critères d’efficience et de rentabilité. Cette approche améliore la pertinence des choix économiques et techniques.

Coût du cycle de vie : définition et importance

Le coût du cycle de vie (CCV) regroupe l’ensemble des coûts directs et indirects d’un produit, d’un ouvrage ou d’un service, depuis l’acquisition jusqu’à la fin de vie. Il inclut le prix d’achat, les coûts de maintenance, d’exploitation, de formation, ainsi que les frais de recyclage ou de destruction.

Prendre en compte le CCV permet à l’acheteur public d’éviter de se focaliser uniquement sur le prix initial, souvent insuffisant. En intégrant les coûts à long terme, il obtient une vision plus globale et économique, limiter les dépenses imprévues et optimiser l’impact financier sur la durée.

Efficience et rentabilité des offres

L’efficience dans les marchés publics se mesure à la capacité du bien ou service à répondre aux besoins pour un coût global maîtrisé. Cela implique de comparer les offres non seulement sur leur prix initial, mais aussi sur la valeur technique et fonctionnelle, ainsi que sur leur durabilité.

La rentabilité des offres est évaluée via un ratio entre la performance obtenue et le coût total supporté. Une offre efficiente maximise les résultats tout en minimisant les coûts complémentaires. Cette démarche aide à préserver les fonds publics, en privilégiant les solutions offrant un meilleur retour sur investissement.

Analyse de la valeur estimée et optimisation des fonds publics

L’analyse de la valeur estimée correspond à l’évaluation des coûts totaux prévus pour la réalisation et la vie du produit ou du service. Elle implique un calcul anticipatif, intégrant le coût du cycle de vie pour éviter les dépassements budgétaires.

Cette analyse guide la décision d’attribution en valorisant les offres qui optimisent l’utilisation des fonds publics sur le long terme. Elle permet aussi d’identifier des alternatives techniques ou fonctionnelles plus efficaces, garantissant une gestion rigoureuse et durable des ressources publiques.

Garantie de la concurrence et prévention des discriminations

La garantie d’une concurrence loyale repose sur des règles strictes qui assurent l’égalité de traitement entre les candidats. La mise en concurrence doit permettre à un large éventail d’opérateurs économiques de présenter leurs offres, sans risque de favoritisme ou de biais discriminatoire. La transparence dans le processus d’attribution est essentielle pour assurer cette équité.

Critères non-discriminatoires et égalité de traitement

Les critères d’attribution doivent être objectifs, précis et appliqués uniformément à tous les soumissionnaires. Ils ne doivent pas introduire de discrimination, qu’elle soit directe ou indirecte, fondée sur la nationalité, la taille de l’entreprise ou d’autres facteurs non liés à l’offre.

L’égalité de traitement implique une analyse rigoureuse et identique des propositions selon des critères préétablis. Les acheteurs publics veillent à ce que chaque opérateur économique dispose des mêmes informations et des mêmes conditions pour concourir.

Cette impartialité protège la crédibilité du processus et favorise une sélection basée uniquement sur la qualité, le prix et les performances techniques.

Mise en concurrence et diversité des opérateurs économiques

La mise en concurrence est le mécanisme clé pour stimuler la participation d’un large éventail d’opérateurs économiques. Elle assure l’accès transparent aux marchés, quelles que soient la taille ou la localisation des entreprises.

Pour renforcer cette diversité, les acheteurs doivent concevoir des procédures accessibles et adaptées, notamment en évitant des exigences excessives qui pourraient exclure certaines candidatures. L’objectif est d’éviter la concentration des marchés entre quelques acteurs et de favoriser l’innovation et la compétitivité.

Cette ouverture facilite l’émergence d’offres économiquement avantageuses, en tenant compte de la diversité des besoins et des contextes.

Transparence dans les choix d’attribution

La transparence est un pilier fondamental pour garantir que les décisions d’attribution répondent aux principes de concurrence et d’égalité de traitement. Elle implique la formalisation claire des critères et la publication des modalités de sélection.

Les décisions doivent être motivées, justifiées par des éléments factuels et accessibles aux candidats, ce qui permet de limiter les recours contentieux.

Cette transparence améliore la confiance des opérateurs économiques dans le processus et encourage leur participation future en assurant un traitement équitable et compréhensible.

Gestion des aspects qualitatifs et techniques dans l’appel d’offres

La prise en compte des aspects qualitatifs dans un appel d’offres conditionne souvent le choix final. Elle porte sur l’analyse détaillée des solutions techniques proposées, les caractéristiques d’accessibilité et esthétiques, ainsi que les délais d’exécution.

Mémoire technique et analyse des solutions proposées

Le mémoire technique est un document clé permettant à l’acheteur d’évaluer la qualité des offres. Il détaille les méthodes, les matériaux utilisés, ainsi que l’organisation du projet.

Il doit expliciter les innovations, la gestion des risques et la conformité aux exigences fonctionnelles. Une analyse précise des solutions proposées par le candidat permet de jauger sa capacité à répondre aux besoins spécifiques du marché.

Ce mémoire est aussi le lieu pour démontrer la maîtrise des contraintes techniques et la cohérence globale du projet. Il est souvent pondéré dans les critères d’attribution, derrière le prix.

Accessibilité et caractéristiques esthétiques

L’accessibilité vise à garantir que les ouvrages ou services proposés répondent aux normes en vigueur et à faciliter l’usage par tous les publics, y compris les personnes en situation de handicap.

L’évaluation porte sur la conformité aux règles d’accessibilité technique mais également sur la facilité d’usage et de maintenance.

Les caractéristiques esthétiques entrent en jeu, notamment dans les marchés liés au bâtiment ou à l’aménagement urbain. Elles reflètent l’intégration dans l’environnement, la qualité des finitions et l’impact visuel.

Ces critères sont appréciés pour répondre aux exigences fonctionnelles tout en respectant une certaine harmonie architecturale, souvent détaillée par des pièces graphiques ou descriptives dans l’offre.

Délais d’exécution et plans d’action

Les délais d’exécution font partie des critères essentiels car ils garantissent la réalisation du marché dans le calendrier fixé. Les candidats doivent présenter un planning précis et réaliste, indiquant les principales étapes et ressources allouées.

Un plan d’action associé montre la capacité à gérer les imprévus et à assurer la coordination des intervenants. Ce plan comprend généralement des mesures de contrôle de qualité et des indicateurs de suivi des délais.

La prise en compte de ces éléments permet d’évaluer la fiabilité et la rigueur du candidat, réduisant ainsi les risques de retards. Le respect des délais contribue aussi à la satisfaction finale du pouvoir adjudicateur.

Procédures spécifiques : négociation, dialogue compétitif et contentieux

Certaines procédures particulières comme la négociation ou le dialogue compétitif s’adaptent aux marchés complexes. Elles permettent d’affiner les critères d’attribution en fonction des besoins précis. Par ailleurs, la gestion des offres irrégulières et le traitement des contentieux restent essentiels pour garantir la transparence et la légalité des marchés.

Critères d’attribution lors des négociations

Lors de la négociation, les critères d’attribution privilégient souvent la qualité technique, la conformité aux exigences et le coût final après ajustements. La négociation s’emploie lorsque le besoin est spécifique ou complexe, exigeant un dialogue pour adapter l’offre.

Les critères ne se limitent pas au prix. Par exemple, l’« aptitude technique » du candidat ou la capacité à respecter les délais peuvent influencer l’attribution. La négociation permet aussi d’améliorer ou de clarifier les propositions initiales avant la décision finale.

L’acheteur doit garantir l’égalité de traitement entre candidats tout au long du processus, en veillant à la transparence. La méthodologie impose souvent un classement par rapport à la valeur technique et économique croissante après chaque phase de négociation.

Dialogue compétitif : approche comparative

Le dialogue compétitif sert à définir ou faire évoluer les solutions techniques avant la remise finale des offres. Il s’adresse aux marchés où l’acheteur ne peut précisément formuler son besoin au départ.

Cette procédure se distingue par des échanges successifs avec les candidats, permettant de confronter des concepts ou des innovations. Le choix final se base sur une comparaison stricte des solutions techniques et financières améliorées.

Plusieurs critères sont en jeu : l’innovation, la pertinence technique, la faisabilité et le prix. La méthodologie du dialogue compétitif garantit de sélectionner l’offre la plus adaptée après plusieurs cycles de discussion.

Gestion des offres irrégulières et contentieux

Les offres irrégulières, non conformes aux exigences, sont éliminées pour préserver l’équité. L’acheteur doit documenter ces décisions pour éviter tout risque contentieux. Les anomalies fréquentes concernent le retard, l’absence de documents ou le non-respect des critères formels.

Le contentieux intervient souvent en cas de contestation sur l’attribution ou la procédure. Il implique des recours administratifs ou judiciaires qui vérifient le respect des principes de transparence, égalité et libre concurrence.

La gestion rigoureuse des offres, associée à une méthodologie claire, minimise les risques de litiges. Par ailleurs, la communication précise des critères d’attribution et des motifs d’exclusion facilite la résolution des conflits.

Frequently Asked Questions

Les critères d’attribution dans les marchés publics allient souvent des éléments liés au prix et à la valeur technique. La pondération et la structuration de ces critères sont essentielles pour garantir une évaluation juste et transparente.

Quels sont les exemples de critères d’attribution les plus courants dans les marchés publics ?

Les critères les plus fréquents incluent le prix, la qualité technique, les délais d’exécution, la performance environnementale, et les garanties proposées. Chaque marché peut combiner plusieurs de ces critères selon sa spécificité.

Comment pondérer les critères d’attribution pour un marché public ?

La pondération dépend de l’importance relative de chaque critère face aux objectifs du marché. Par exemple, un marché d’équipement technique privilégiera souvent la valeur technique à hauteur de 60 % ou plus, avec le prix pondéré à 40 % ou moins.

Quelle est une structure type d’une grille de notation pour les marchés publics ?

Une grille type comprend des critères clairement définis, chacun associé à un barème de scores. Chaque critère reçoit une note sur un nombre maximal de points, parfois subdivisés en sous-critères.

Comment est élaborée une grille d’analyse des offres techniques pour un appel d’offre public ?

La grille est conçue à partir des exigences techniques du cahier des charges. Elle détaille les attentes précises et attribue une valeur à chaque élément, facilitant ainsi une comparaison standardisée des réponses.

Quel est le processus de notation pour le critère technique dans les marchés publics ?

Les experts évaluent les réponses selon la grille en attribuant des scores basés sur la conformité, l’innovation, la robustesse technique, et la faisabilité. Ils justifient chaque note de manière objective et documentée.

Comment les critères d’attribution sont-ils hiérarchisés lors de l’évaluation des propositions ?

La hiérarchisation repose sur la pondération définie dans le dossier de consultation. Chaque critère reçoit un poids qui détermine son impact final sur le classement des offres. Les offres sont ensuite comparées en fonction du score total cumulé.

Conclusion

Les critères d’attribution sont au cœur du processus de sélection dans les marchés publics. Ils permettent de comparer les offres de manière équitable, en tenant compte non seulement du prix, mais aussi de la qualité, des délais, de la durabilité ou encore de l’innovation. Leur choix conditionne directement la pertinence de l’attribution.

Le critère du prix reste incontournable, mais il est rarement utilisé seul. La valeur technique, les garanties, le respect des délais ou encore les engagements environnementaux sont souvent pondérés pour refléter les priorités du pouvoir adjudicateur. Cette diversité favorise une sélection plus équilibrée et adaptée aux enjeux actuels.

La pondération des critères permet d’orienter clairement l’évaluation selon les besoins du marché. Grâce à une grille d’analyse rigoureuse et transparente, chaque offre est notée objectivement, ce qui limite les risques de contentieux et renforce la légitimité de la procédure.

Enfin, l’inclusion de critères sociaux et environnementaux montre que la commande publique devient un levier stratégique pour promouvoir la performance globale, et pas seulement financière. Maîtriser la structure des critères et leur pondération est donc essentiel pour réussir dans un appel d’offres public.


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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).

C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.




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