Marchés Publics : Comment intégrer le coût de la dématérialisation ou signature électronique ?

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La dématérialisation des marchés publics est un processus qui consiste à gérer intégralement les échanges et les signatures électroniques dans les procédures d’achat public. Intégrer le coût de la dématérialisation ou de la signature électronique implique de prévoir les frais liés aux plateformes numériques, aux certificats électroniques et aux exigences réglementaires dans les budgets des marchés concernés. Cette étape est essentielle pour assurer la conformité et éviter les surcoûts imprévus.

Définition simple : La dématérialisation désigne la transformation des procédures traditionnelles en processus numériques, notamment pour la transmission et la validation des offres dans les marchés publics. Elle nécessite l’utilisation d’outils spécifiques, tels que des certificats de signature électronique, indispensables pour la validité juridique des documents.

Comment intégrer le coût de la dématérialisation dans un marché public ?

  • Évaluer les frais d’accès et d’abonnement aux plateformes de dématérialisation.
  • Prendre en compte les coûts des certificats électroniques nécessaires à la signature.
  • Estimer les dépenses liées à la formation et à l’accompagnement des utilisateurs.
  • Anticiper les charges liées à la maintenance et aux mises à jour des outils numériques.
  • Prévoir une marge pour les éventuelles adaptations techniques propres au marché.

Points clés

  • Intégrer le coût numérique dès la préparation du budget garantit la conformité.
  • La signature électronique est un poste de dépense clé dans la dématérialisation.
  • Les plateformes et outils numériques impliquent des frais récurrents à prévoir.

Définition et enjeux de la dématérialisation dans les marchés publics

Un écran d'ordinateur affichant un contrat numérique en cours de signature avec une signature électronique, tandis qu'une pile de documents papier reste intacte à proximité.

La dématérialisation transforme la gestion des marchés publics en remplaçant les documents papiers par des échanges électroniques sécurisés. Elle implique aussi des obligations légales précises et modifie la nature des signatures échangées, impactant les procédures et coûts associés.

Définition de la dématérialisation et de la signature électronique

La dématérialisation désigne le passage des procédures administratives et contractuelles vers un format numérique. Dans les marchés publics, cela concerne la réception, la transmission, et l’archivage des documents via des plateformes électroniques.

La signature électronique est un procédé numérique garantissant l’authenticité et l’intégrité d’un document. Elle remplace la signature manuscrite par un certificat numérique permettant de valider un acte en ligne tout en assurant la sécurité juridique des échanges.

Champ d’application et obligation légale

Depuis le 1er octobre 2018, tous les marchés publics d’un montant supérieur à 25 000 € HT doivent obligatoirement être dématérialisés. Cette obligation concerne tous les acteurs, acheteurs publics et entreprises, afin de standardiser les échanges et assurer la transparence.

Les documents échangés doivent être signés électroniquement pour être valides, conformément au cadre légal de la commande publique. Le non-respect peut entraîner la nullité des actes ou des pénalités, ce qui rend indispensable une compréhension claire des outils et coûts liés.

Différences entre signature électronique et signature manuscrite

La signature manuscrite est une trace physique apposée sur un document papier, tandis que la signature électronique est un ensemble de données numériques liées à un document électronique. Elle utilise des certificats délivrés par des prestataires certifiés qui garantissent l’identité du signataire.

La signature électronique offre un niveau de sécurité supérieur. Elle assure l’intégrité du document et peut contenir une horodatation certifiée. Ces mesures ne sont pas réalisables avec une simple signature manuscrite, ce qui justifie leur usage dans les marchés publics dématérialisés.

Cadre juridique de la dématérialisation et de la signature électronique

Le cadre réglementaire encadrant la dématérialisation et la signature électronique est structuré autour de normes européennes précises et de décrets nationaux. Il impose des exigences strictes de conformité pour garantir la validité juridique des documents électroniques dans les marchés publics.

Règlement eIDAS et conformité

Le règlement eIDAS (Electronic Identification and Trust Services), applicable dans toute l’Union européenne, définit les normes relatives à l’identification électronique et aux services de confiance, notamment la signature électronique. Il garantit la reconnaissance mutuelle des signatures électroniques entre États membres.

Le règlement distingue plusieurs types de signatures électroniques : simple, avancée et qualifiée. Seule la signature qualifiée offre une valeur probante équivalente à la signature manuscrite. La conformité aux exigences eIDAS est indispensable pour assurer la validité juridique des actes signés électroniquement dans le cadre de marchés publics.

Décret d’application et directives européennes

Le cadre français fixe par décret les modalités pratiques d’application du règlement eIDAS dans la passation des marchés publics. Ce décret précise notamment les conditions dans lesquelles la signature électronique peut être exigée, et les obligations liées à la conservation et à l’archivage des documents dématérialisés.

Par ailleurs, les directives européennes sur la commande publique imposent la dématérialisation progressive des procédures, en encadrant les processus de signature pour sécuriser les échanges. Ces textes garantissent une harmonisation qui facilite les échanges entre opérateurs économiques et autorités adjudicatrices.

Impacts sur la passation des marchés publics

La dématérialisation des procédures de passation implique que les offres, contrats, et éventuels avenants doivent être signés électroniquement conformément au cadre réglementaire. La signature électronique est souvent requise à l’étape finale pour valider l’offre retenue.

L’article R2182-3 du Code de la commande publique permet la signature électronique des contrats, sous réserve du respect du décret d’application. Cela sécurise les transactions tout en réduisant les délais et les coûts liés au traitement papier. L’obligation de dématérialisation s’applique notamment aux marchés supérieurs à 40 000 euros HT.

Modalités d’intégration du coût de la dématérialisation dans les appels d’offres

Un écran d'ordinateur affichant un processus de signature numérique au sein d'une plateforme de marchés publics, avec divers documents et formulaires soumis et traités électroniquement.

L’intégration du coût de la dématérialisation requiert un examen précis des critères financiers et techniques liés aux procédures électroniques. La maîtrise de ces coûts passe par une définition claire dans le dossier de consultation des entreprises (DCE) et l’adaptation des formats de remise des candidatures.

Critères d’attribution et analyse des coûts

Le coût de la dématérialisation doit être pris en compte dans les critères d’attribution, soit en tant que composante spécifique, soit intégré dans l’évaluation globale de l’offre. Cela peut inclure les frais liés à la signature électronique, à l’hébergement ou aux plateformes de dépôt.

L’analyse doit distinguer les coûts directs (licences, abonnements) et indirects (formation, maintenance). Ces éléments peuvent être quantifiés dans une grille d’évaluation financière pour permettre une comparaison transparente entre les soumissionnaires.

Dossier de consultation des entreprises (DCE) et intégration budgétaire

Le DCE doit spécifier clairement les modalités de dématérialisation attendues, incluant les exigences techniques, les formats acceptés et la gestion des coûts associés. Les maîtres d’ouvrage intègrent généralement ces frais dans le budget global du marché public.

Il est recommandé d’inclure un volet budgétaire dédié dans le DCE détaillant les coûts estimés de la dématérialisation et leurs modalités de prise en charge. Cela aide les candidats à anticiper les dépenses et à structurer leur offre financière de manière cohérente.

Remise des candidatures et formats acceptés

La remise électronique des candidatures impose l’utilisation de formats sécurisés et standardisés, compatibles avec les plateformes de dématérialisation. Les fichiers doivent respecter les spécifications du DCE, souvent au format PDF signé électroniquement ou via des outils validés.

Les délais de dépôt, les modalités techniques et les procédures de validation sont essentielles pour garantir la recevabilité des candidatures. Les frais liés à l’envoi électronique doivent être anticipés par les candidats et peuvent être intégrés dans le coût global soumis à l’évaluation.

Impact de la dématérialisation sur la gestion financière et comptable

La dématérialisation modifie profondément la gestion financière et comptable des marchés publics. Elle engage un respect strict des obligations fiscales, transforme les processus de gestion comptable, et optimise l’archivage des documents tout en garantissant la traçabilité des pièces justificatives.

Facture électronique et obligations fiscales

La facture électronique est aujourd’hui une obligation légale pour certaines entités publiques. Elle sert non seulement à prouver la transaction, mais aussi à faciliter les contrôles fiscaux et la conformité aux normes en vigueur.

L’utilisation de la facture électronique permet une transmission rapide et sécurisée des données vers l’administration fiscale. Les documents doivent respecter des formats normés (comme Factur-X ou XML) pour garantir leur intégrité et authenticité.

Cette dématérialisation réduit les risques d’erreurs liées au format papier et assure une meilleure transparence dans la gestion des flux financiers. En conséquence, les entités doivent adapter leurs systèmes comptables pour intégrer ces factures, ce qui peut générer des coûts initiaux mais conduit à des économies à terme.

Gestion comptable et archivage numérique

La gestion comptable électronique centralise et automatise la saisie des opérations. Les documents comptables sont traités plus efficacement, avec une réduction significative du temps passé à la validation manuelle.

L’archivage numérique est obligatoire et doit garantir la conservation durable des documents au format électronique. Cet archivage doit être sécurisé, infalsifiable et accessible pendant toute la durée légale de conservation, souvent dix ans pour les pièces comptables.

L’adoption de systèmes informatiques adaptés est nécessaire pour respecter ces contraintes. Cela simplifie les audits, optimise la gestion des dossiers, et limite les coûts liés au stockage physique.

Dématérialisation comptable et pièces justificatives

La dématérialisation comptable intègre l’ensemble des pièces justificatives sous forme numérique. Chaque pièce comptable doit être indexée pour faciliter les contrôles et les audits.

Cela exige une rigueur accrue dans la capture et la classification des documents, souvent par des solutions d’automatisation ou de reconnaissance optique. Ces outils permettent d’assurer la traçabilité et la légitimité des justificatifs.

La dématérialisation limite le risque de perte ou d’altération des documents. Elle participe aussi à une gestion plus fluide des validations internes, en assurant un accès partagé sécurisé pour les différents acteurs impliqués.

Plateformes de dématérialisation et interopérabilité

Les plateformes de dématérialisation jouent un rôle essentiel dans la sécurisation et la simplification des échanges liés aux marchés publics. Leur capacité à fonctionner ensemble via des protocoles standardisés garantit une communication fluide et la conformité des documents échangés.

Principales plateformes et certificats électroniques

Les plateformes comme Chorus Pro, PLACE ou encore Marché Online sont incontournables en France pour la gestion dématérialisée des marchés publics. Elles offrent des espaces sécurisés pour déposer, consulter et archiver les documents contractuels.

La signature électronique est souvent exigée pour garantir l’authenticité et l’intégrité des documents. Elle repose sur des certificats électroniques délivrés par des autorités reconnues, telles que l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI). Ces certificats assurent le lien entre la signature et l’identité du signataire.

Interopérabilité et protocoles de communication

L’interopérabilité entre les différents systèmes et plateformes est assurée par le respect de protocoles communs. Le protocole AS2 (Applicability Statement 2) est fréquemment utilisé pour le transfert sécurisé des données.

De plus, les plateformes doivent pouvoir échanger sans perte d’information ni conflit grâce à des standards ouverts. Ceci permet aux entreprises et aux entités publiques d’intégrer facilement leur propre système avec les plateformes, facilitant ainsi l’échange des documents.

Formats de fichiers : XML, UBL, EDIFACT

La structuration des données s’appuie principalement sur des formats standardisés. Le format XML est largement utilisé pour sa flexibilité et sa compatibilité avec divers systèmes.

UBL (Universal Business Language) est une spécification dérivée du XML, adaptée aux documents commerciaux comme les factures et les bons de commande, assurant une uniformité dans la compréhension des données.

EDIFACT reste pertinent pour certains échanges électroniques complexes en permettant un formatage précis, mais il est moins courant dans les plateformes modernes, qui privilégient XML et UBL pour leur simplicité d’usage.

Optimisation des processus métier et automatisation

L’intégration de la dématérialisation dans les marchés publics doit viser une meilleure gestion des flux administratifs et financiers. Cela passe par l’automatisation des tâches répétitives, la maîtrise des délais et la réduction des erreurs, tout en améliorant la traçabilité des opérations. Ces actions renforcent l’efficience globale du processus.

Automatisation des processus de facturation

L’automatisation des processus de facturation permet de générer, transmettre et archiver les factures numériques sans intervention manuelle. Cela réduit les délais de traitement, diminue les coûts liés au papier et améliore la conformité avec les normes en vigueur.

Cette automatisation inclut souvent la reconnaissance automatique des données, le routage vers les bons services et la vérification automatique des montants. Elle facilite aussi le suivi en temps réel du statut des factures, renforçant la transparence dans les échanges entre fournisseurs et acheteurs publics.

Gestion des délais de paiement et gain de productivité

La dématérialisation accélère le traitement des factures, ce qui contribue à respecter les délais de paiement réglementaires. En automatisant la validation et le contrôle, elle réduit les blocages liés aux erreurs ou documents manquants.

Cela optimise la trésorerie des fournisseurs tout en gagnant en productivité coté acheteur, libérant du temps pour des tâches à plus forte valeur ajoutée. Le suivi automatique des échéances limite les risques de pénalités pour retard et améliore la relation commerciale.

Réduction des erreurs de saisie et traçabilité

L’élimination de la saisie manuelle grâce à la dématérialisation limite fortement les erreurs humaines, souvent source de rejets ou de litiges. La capture automatisée des données garantit la fiabilité de l’information transmise dans le cycle achat.

Par ailleurs, chaque étape du traitement est horodatée et enregistrée, assurant une traçabilité complète indispensable en cas de contrôle. Cette transparence sécurise les échanges et facilite les audits en fournissant une piste d’audit accessible et claire.

Avantages économiques et enjeux de compétitivité

L’intégration du coût de la dématérialisation dans les marchés publics impacte directement les dépenses opérationnelles et le positionnement concurrentiel des fournisseurs. Cette transformation favorise une gestion plus efficiente des ressources tout en stimulant l’adoption des nouvelles technologies.

Réduction des coûts et économies générées

La dématérialisation permet une réduction concrète des coûts liés à l’impression, à l’envoi postal et au stockage des documents papier. Elle limite également les erreurs et les délais dus à la manipulation manuelle, ce qui réduit les frais administratifs.

Les économies peuvent représenter plusieurs milliers d’euros par marché selon la taille et la fréquence des transactions. Le recours à la signature électronique évite en outre les frais liés à la présence physique et garantit une validation rapide des documents.

Enfin, ces gains financiers accroissent la capacité à réinvestir dans d’autres phases du projet, améliorant ainsi la gestion budgétaire globale.

Amélioration de la compétitivité des fournisseurs

Pour les fournisseurs, la dématérialisation facilite l’accès aux marchés publics en simplifiant les procédures administratives. Ce gain de temps réduit les barrières à l’entrée, notamment pour les petites et moyennes entreprises.

La fluidité du processus d’appels d’offres, couplée à la rapidité des échanges électroniques, optimise les réponses et augmente les chances de succès. Elle offre aussi un avantage concurrentiel en renforçant la transparence et la traçabilité des documents soumis.

Cette meilleure réactivité face aux exigences du marché public permet aux fournisseurs de se positionner efficacement et d’accroître leur visibilité.

Digitalisation et transformation digitale

La dématérialisation est un levier clé de la transformation digitale des acteurs publics et privés. Elle favorise la modernisation des systèmes d’information, rendant les processus plus flexibles et adaptables aux évolutions réglementaires.

Elle contribue aussi à la création d’un environnement numérique sécurisé, où la signature électronique garantit l’intégrité et l’authenticité des échanges. La mise en œuvre de ces outils numériques représente un investissement stratégique pour renforcer l’agilité organisationnelle.

Cette dynamique de digitalisation facilite l’intégration de solutions innovantes, participant ainsi à la compétitivité globale des marchés publics.

Bonnes pratiques pour réussir l’intégration de la dématérialisation

L’intégration réussie de la dématérialisation repose sur la maîtrise des compétences des acheteurs, la garantie de la sécurité des documents et le suivi rigoureux des processus. Chaque étape doit être pensée pour limiter les risques et optimiser l’usage des outils numériques.

Formation et accompagnement des acheteurs publics

Une formation adaptée est essentielle pour les acheteurs publics. Elle doit couvrir non seulement les outils de signature électronique, mais aussi les bonnes pratiques liées à la gestion dématérialisée des dossiers.

L’accompagnement continu aide à gérer les évolutions réglementaires et techniques. Il facilite l’adoption des procédures numériques, réduit les erreurs et optimise le traitement des candidatures et des offres.

Il est recommandé de prévoir des sessions pratiques et des supports clairs. Ces ressources renforcent la confiance et l’autonomie des agents dans le parcours de dématérialisation.

Sécurisation et intégrité des documents

La sécurisation des documents électroniques passe par l’utilisation de certificats de signature numérique conformes aux normes en vigueur. Ces certificats garantissent l’authenticité et la non-répudiation des documents.

Pour préserver l’intégrité des offres, il faut assurer la traçabilité de chaque étape et éviter toute modification non autorisée. L’utilisation de plateformes dédiées permet un suivi fiable des documents.

La protection des données sensibles impose aussi une gestion rigoureuse des accès. Seules les personnes habilitées doivent pouvoir consulter ou modifier les fichiers pendant le processus.

Suivi et évaluation des processus

Le suivi régulier des processus métier dématérialisés permet d’identifier rapidement les difficultés et les points d’amélioration. Il facilite l’ajustement des procédures pour garantir leur conformité et leur efficacité.

Il est conseillé d’utiliser des indicateurs clairs : délais de traitement, taux d’erreurs, niveau d’adhésion des utilisateurs, etc. Ces métriques permettent d’affiner les pratiques et d’orienter les formations futures.

Une évaluation périodique implique tous les acteurs concernés, favorisant ainsi une approche collaborative pour optimiser les pratiques et maîtriser les coûts liés à la dématérialisation.

Spécificités internationales de la dématérialisation dans les marchés publics

Un marché international animé où des appareils électroniques et des documents sont échangés et signés numériquement de manière fluide.

La dématérialisation varie largement selon les contextes internationaux, notamment entre relations B2B et B2G, et selon les cadres réglementaires propres à chaque pays. Certains pays imposent des normes strictes tandis que d’autres s’orientent vers des plateformes technologiques spécialisées.

B2B et B2G : enjeux et différences

Dans le cadre B2G, la dématérialisation vise principalement à garantir transparence et traçabilité des marchés publics. Les procédures sont souvent encadrées par des règles strictes, avec des plateformes publiques obligatoires pour la publication des appels d’offres et la réception des offres. Le coût de la dématérialisation intègre donc des frais liés à la conformité réglementaire et à la sécurisation des échanges.

En B2B, la dématérialisation est plus flexible et s’oriente vers l’optimisation des processus commerciaux internes. Elle se concentre sur l’efficacité, la rapidité et la réduction des erreurs. Les coûts incluent l’implémentation de solutions adaptées, souvent moins contraignantes juridiquement que celles du B2G.

Réglementations en Amérique latine, Mexique, Italie

L’Amérique latine, avec des pays comme le Mexique, impose des règles spécifiques de dématérialisation dans les marchés publics qui renforcent la lutte contre la corruption. Par exemple, le Mexique a mis en place des plateformes gouvernementales obligatoires pour assurer la transparence. Cette intégration implique souvent des investissements en infrastructure digitale et formation des utilisateurs.

En Italie, la réglementation impose également des plateformes publiques de gestion des marchés, soutenant la dématérialisation des appels d’offres et la signature électronique. Les autorités italiennes insistent sur la conformité aux normes européennes, ce qui peut générer des coûts liés à l’adaptation des systèmes informatiques aux exigences de l’UE.

PaysCaractéristique cléImpact sur les coûts
MexiquePlateforme publique obligatoireInvestissements IT, formation
ItalieNormes européennes, plateforme uniqueAdaptation règlementaire, sécurité

Exemple de la solution EDICOM

EDICOM est une solution internationale qui facilite la dématérialisation pour le B2B et B2G. Elle permet de gérer les échanges électroniques de documents commerciaux et fiscaux dans plusieurs pays, y compris en Amérique latine et en Europe.

Sa force réside dans son adaptation aux réglementations locales, notamment en garantissant la conformité aux exigences d’intégrité et de sécurité. Ainsi, les coûts liés à la dématérialisation peuvent être maîtrisés grâce à une plateforme unifiée, minimisant les risques d’erreur ou de non-conformité.

Cette solution propose aussi une intégration fluide de la signature électronique, essentielle pour valider juridiquement les documents dématérialisés dans plusieurs juridictions.

Questions fréquentes

L’intégration du coût de la dématérialisation et de la signature électronique dans un marché public nécessite une compréhension précise des étapes, du choix des solutions, ainsi que du cadre légal applicable. Les aspects financiers, techniques et réglementaires sont tous à prendre en compte pour une gestion efficace.

Quelles sont les étapes clés pour intégrer le coût de signature électronique dans un marché public ?

Il faut d’abord identifier les besoins spécifiques en matière de signature électronique selon le type de marché. Ensuite, évaluer les fournisseurs et les solutions qui répondent aux exigences réglementaires.

L’estimation comprend aussi le coût des licences, la maintenance, et la formation des utilisateurs. Enfin, le budget doit prévoir les frais liés au déploiement et au support technique.

Quels sont les critères de choix d’une solution de signature électronique pour les marchés publics ?

La conformité au référentiel eIDAS est essentielle. La solution doit garantir l’intégrité et la sécurité des signatures électroniques.

Il faut aussi considérer la compatibilité avec les plateformes de dématérialisation utilisées et les fonctionnalités d’audit et de traçabilité. Le support technique et la facilité d’utilisation sont des critères importants.

Quelles formations existent pour comprendre les enjeux de la dématérialisation des marchés publics ?

Il existe des formations spécialisées proposées par des organismes publics et privés. Elles couvrent les aspects réglementaires, techniques, et pratiques.

Certaines formations sont en ligne, facilitant l’accès pour les agents et les entreprises. Elles permettent de maîtriser les bonnes pratiques de la dématérialisation et d’optimiser son intégration.

Comment calculer le retour sur investissement de la dématérialisation pour un marché public ?

Le calcul s’appuie sur la réduction des coûts administratifs, la diminution des délais de traitement, et la sécurisation des procédures. Il faut aussi intégrer les économies sur les consommables papier.

Une analyse doit comparer les coûts initiaux d’investissement avec les gains opérationnels sur la durée du marché. Le suivi des indicateurs de performance aide à ajuster les processus.

La dématérialisation s’appuie principalement sur le cadre européen eIDAS et le code de la commande publique français. Ces textes définissent les standards et exigences à respecter.

Ils imposent notamment l’usage de certificats qualifiés et garantissent la valeur probante des signatures électroniques dans les procédures d’achat public.

Comment obtenir et intégrer un certificat de signature électronique conforme aux marchés publics ?

Pour obtenir un certificat qualifié, l’entreprise doit s’adresser à un prestataire de services de confiance reconnu. Le certificat doit être compatible avec les plateformes de dématérialisation.

L’intégration dans le processus de signature doit être testée pour assurer la validité et la lisibilité des documents signés électroniquement. L’assistance technique facilite la mise en place.

Conclusion

La transformation numérique des marchés publics, bien qu’imposée par la réglementation, doit être anticipée dès la phase budgétaire. Intégrer les coûts de la dématérialisation et de la signature électronique n’est pas une simple formalité administrative : c’est une démarche stratégique qui garantit la conformité juridique, la fluidité des échanges et la compétitivité sur le long terme.

Pour les entreprises comme pour les acheteurs publics, il est indispensable d’identifier et d’évaluer l’ensemble des frais liés aux plateformes, aux certificats électroniques, à la formation du personnel et à la maintenance des systèmes. Ces coûts doivent être intégrés dans l’offre dès l’élaboration du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE), sans quoi des écarts budgétaires ou des erreurs de procédure peuvent survenir.

Au-delà de l’aspect financier, la dématérialisation constitue un levier de performance. Elle permet un gain de temps, une traçabilité optimale des documents et une réduction des erreurs grâce à l’automatisation. En adoptant de bonnes pratiques – structuration des données, sécurisation des signatures, interopérabilité des outils – les parties prenantes améliorent la fiabilité des processus.

Enfin, cette mutation numérique favorise la compétitivité, notamment pour les PME, qui peuvent désormais accéder plus facilement aux appels d’offres. En maîtrisant les outils et en planifiant les coûts associés, les entreprises s’inscrivent pleinement dans une logique d’efficacité et d’innovation dans l’univers des marchés publics.


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À propos de l’auteur (Philippe COURTOIS)

Après une première partie de carrière dédiée au commerce et à la vente (Banque LCL, Unilever, groupe Seloger.com) je me suis spécialisé dès 2010 dans la réponse aux appels d’offres, d’abord au sein de grands groupes (Essity, Bureau Veritas, groupe Sonepar) puis en tant que Consultant Marchés Publics dans un cabinet de conseil, avant de participer enfin au lancement des marchés publics pour la Société du Grand Paris dans le cadre du plus grand projet d’infrastructure d’Europe (Grand Paris Express).

C’est fort de cette expertise concrète et issue du terrain que j’ai décidé en 2022 de lancer mon activité et d’accompagner les entreprises souhaitant augmenter leur part de marché sur le secteur public.




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